La guerre? Un peu aussi sur le Pont de Brooklyn, Place de la République et sur la Tamise. Par Henri Benkoski

Curieux titre ? Pas tant que cela.  

Le pogrom du 7 octobre aura, à tout jamais, des effets très profonds sur les Israéliens et les Juifs en général.  

Pour la première fois, Israël a perdu une guerre sur son territoire. 

Non ! : pas une guerre ; il a subi un premier pogrom d’une bestialité inconnue depuis la seconde guerre mondiale.   

Les principes et les lois de la guerre ou l’élémentaire humanité étaient totalement absents de la boucherie qui a eu lieu.  

Encore une fois, le monde entier n’a qu’une expression sur les lèvres et concernant uniquement Israël : le respect du droit international et du droit de la guerre.

Certes. Mais qu’invoque-t-on alors pour nommer la barbarie du 7 octobre, le Hamas et l’Iran, son parrain? 

Rien. Ah oui ! L’exigence de la proportionnalité de la riposte israélienne par rapport au massacre enduré. 

Oui à la proportionnalité ? : alors, Israël doit entrer à Gaza pour décapiter et brûler des enfants, arracher un bébé du ventre de sa mère et tuer cette maman, tuer aussi une handicapée dans sa chaise roulante, soumettre des personnes très âgées à la torture d’un emprisonnement. 

Cela, seul, serait exactement proportionnel.

Mais, malgré toute la propagande nauséabonde des politiques, médias ou commentateurs (et Amnesty International qui n’a rien vu ni dit des boucheries du 7 octobre mais a tout vu du mal d’Israël), chacun sait qu’Israël ne se comporte jamais ainsi.  

Au contraire, Tsahal prévient… par tracts et parfois par téléphone les personnes qui doivent évacuer les bâtiments où elle servent de boucliers humains. 

Tiens ! “Boucliers humains“. 

Une première depuis les nazis.  

Personne ne disserte pourtant au sujet de cette pratique qui devrait achever de donner la nausée à l’UE et à l’ONU. À LFi. Au PTB. Et à cette galaxie d’extrême gauche qui a trouvé un nouveau héros : le Hamas.  

Et pourtant, certains pays commencent à interdire, notamment, le tristement fameux slogan programmatique du Hamas “de la rivière à la mer” comme incitatif à la haine ou au meurtre. 

Quelle triste difficulté ou même impossibilité pro-palestinienne ou anti-israélienne de LFI et ses semblables, telle l’AFP (enfin critiquée à l’intérieur et à l’extérieur de l’agence) ou la gauche belge, pour qualifier “simplement” le Hamas de terroriste. 

Du neuf, tout de même, qui montre l’ampleur du parti-pris : je n’avais jamais vu, à peu près dans le même temps, l’AFP, Le Monde, la BBC, le NYT et la RTBF, à des degrés divers, émettre des regrets ou s’excuser pour leur partialité dans ce contexte. 

Le Monde publiant d’ailleurs un excellent texte qui devrait être étudié dans les écoles de journalismes, pour enseigner ce qu’il ne faut pas faire en l’espèce.   

En la matière, je décernerais la palme noire à L’Obs avec son quiz voulu “Humour à la Charlie” : “Likoud ou Hamas” ?  Je vous laisse deviner ce que cela signifie comme comparaison odieuse et sa tendance.  

Juste derrière Guillaume Meurice et France Inter, tout de même radio publique française, à propos de son pseudo-humoristique,immonde, hystérique et antisémite “Netanyaouh, nazi sans prépuce” ! Il salit ainsi les victimes du 7 octobre, de la Shoah et tout le peuple juif.  

Quant aux politiques, le pire est encore une fois chez LFI. Je vous évite là aussi le vocabulaire outrancier et insultant employé pour qualifier Israël et innocenter le Hamas. 

Le pire aussi pour cet ancien Ministre belge PS, à la tête d’une très importante institution de santé socialiste, qui, encore à gauche, a également comparé Israël aux Nazis. S’est excusé, mais de quoi ? 

Je suis aussi curieux de savoir ce que représente l’éclatement d’une autre vérité : à Gaza, on sait désormais que la règle est “Rien pour la population, Tout pour les armes et les fameux tunnels“. Et la poche des dirigeants. 

Que feront les généreux donateurs de tous ces constats à propos de leurs milliards investis dans la terreur et non dans l’aide aux populations ?

Sans revenir sur ce qui aura été la rumeur digne des “Protocoles des Sages de Sion”: l’affaire du pseudo bombardement d’un hôpital par Israël avec 800 morts qui n’étaient heureusement pas réels non plus,

Retenez simplement la phrase de Primo Levi : “Le plus grand malheur des Juifs, c’est de n’être pas crus” (“Si c’est un homme”). 

Entre extrêmes, on se connaît.  

Et donc, Éric Zemmour, en Israël, estime que 46 pc de l’électorat musulman français sont une cible qui pourrait emmener M. Mélenchon ( comme Madame Le Pen) au second tour des prochaines présidentielles. 

Donc clientélisme électoral Écolo. PS LFI. Ou PS ECOLO PTB en Belgique. 

Seuls les Libéraux francophones du MR et les nationalistes flamands de la NVA y sauvent les meubles. 

D’autre part encore, la mobilisation de la “rue arabe” était attendue. Spontanée et aussi manipulée. 

Encore une manière pour certains pays de la région de se refaire une virginité aux yeux des islamistes, après les Accords d’Abraham qui auraient été évidemment étendus avec l’Arabie Saoudite sans cette très opportune tuerie du 7 octobre, le 11 septembre israélien. 

Mais l’ampleur de cette mobilisation arabe immigrée a tout de même étonné. 

Sur le pont de Brooklyn très proche des Habad new-yorkais, près de la Tamise, Place de la République, sous les “Allah Akbar”, et à Bruxelles, capitale européenne, on a entendu les “Yaoud” et même vu des croix gammées. 

Et pour mémoire, dimanche soir, c’est un nouveau pogrom qui a été tenté par des russes musulmans et hystériques sur un aéroport du Daghestan, contre les passagers d’un avion en provenance d’Israël. 

Oui : un nouveau pogrom. Parce que «”Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde “, disait Camus.    

Et pourtant, énormément de pays n’ont connu aucune manifestation, sinon très mesurée et limitée. 

Même les commentateurs les plus dubitatifs ont bien dû reconnaître que le Hamas n’avait aucune revendication, sinon éliminer toute présence juive dans la région et manipuler partout les musulmans dans une lutte anti-occidentale et antisémite.

Au besoin par de multiples 7 octobre élargis. Et encore d’autres dizaines de Bataclan. 

Mais, de manière plus large, les Israéliens ne peuvent continuer à devoir se rendre dans des abris six fois par jour. A recevoir des roquettes sans cesse. 

Ils ne peuvent continuer à tenir les enfants et les classes scolaires en sous-sol ou risquer encore une infiltration même mineure pour tuer des Israéliens ou les prendre en otages. 

Comme celle qui a échoué, il y a quelques heures, en provenance du Liban.

À paralyser aussi la vie sociale et économique.  

Oui, la rue arabe gronde pour les civils tués dans l’attaque israélienne à Gaza. Israël mène pourtant une guerre avec le moins de dommages collatéraux possible. Tous les experts militaires le reconnaissent. Mais il y en aura hélas, comme des Israéliens. 

Chacun ose enfin dire qu’Israël n’a pas le choix pour assurer sa légitime défense, retrouver sa sécurité physique, reprendre sa suprématie militaire perdue en un jour, effrayer à nouveau ses ennemis, rassurer et protéger sa population et retrouver avant tout les otages et les prisonniers sains et saufs. 

Il faut donc, disent-ils, terrasser le Hamas au nom de la légitime et obligatoire défense et des Accords d’Abraham.  

Une première soldate israélienne vient d’être libérée. Première lumière dans cette noirceur. 

Et ce, dans un climat qui, lors de la parution de ce texte, continuera à rapprocher obligatoirement les USA d’Israël comme le Hezbollah de l’Iran, engageant le Liban et la Syrie dans la confrontation. Sans parler de leurs alliés houtis.  

Il faut dire que je ne comprends guère où est la limite provocatrice des tirs sur les navires et les bases américains  et l’obligation, à un moment donné, pour les Américains d’ouvrir le feu.  

Mais retour à la politique : les positions sont tellement éloignées les unes des autres.  

Surnage la solution à deux États. Apparaît alors la question : avec des terroristes ? Survient l’évidence : non. Se dégage la solution : éliminer le Hamas et le Djihad islamique ou encore le Hezbollah.  

Israël a trop vécu dans la tenaille arabe. Il ne peut vivre désormais dans la tenaille nord, sud et est du terrorisme islamique jusqu’en son sein. 

Il faudra aussi que la diaspora avec nos compatriotes non-juifs et les autorités empêchent l’importation du conflit et le transfert d’un antisémitisme pur et dur, voulu par certains.  

C’est de la responsabilité commune. Politique. Presse. Enseignants. Universités, ONG et les autorités policières et judiciaires…

Les ministres de la Justice et de l’Intérieur doivent émettre des circulaires sévères vers la police et les parquets, pour identifier plus amplement l’islamisme et les islamistes et les sanctionner très durement sans plus les maintenir sur leur territoire.  

Et cesser les absurdes théories du loup solitaire ou du fou en circulation ou drogué. 

Les artistes et intellectuels – très, trop silencieux – aussi : voir la très belle carte blanche d’ Elie Chouraqui[1] et celle, remarquable,  initiée par Joël Kotek.  

Son titre : “Mieux vaut avoir tort avec le Hamas que raison avec Israël“. Voir le journal “La Libre Belgique” ou “TJ” [2].

Parce que la violence de cet antisémitisme issu de la critique de la politique israélienne – un prétexte – explose partout et tout le temps   

Or, comme le rappelle Raphaël Jerusalmy, “les Juifs d’abord, et nécessairement les autres ensuite”. 

Franz Fanon avait bien averti : “Si on dit du mal des Juifs, prête l’oreille car c’est de toi qu’on parle”. 

On en reste donc pour le moment à la tristement jolie formule de Raphaël Enthoven : “Œil pour Deuil“.  

© Henri Benkoski


Notes

[1] https://www.tribunejuive.info/2023/10/31/lettre-a-mes-amis-artistes-par-elie-chouraqui/

[2] https://www.tribunejuive.info/2023/10/31/mieux-vaut-avoir-tort-avec-le-hamas-que-raison-avec-israel/


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1 Comment

  1. Nous vivons dans un 4eme Reich. Macron ayant été élu grâce au voix de ceux qui crient “Morts aux Juifs” et soutiennent les génocidaires du Hamas et ayant toujours TOUT fait pour les fortifier, les victoires de LREM ont en 2017 et 2022 ont été des victoires de la Bête Immonde. Comme moi et d’autres l’avions anticipé, sa réélection a totalement libéré la parole antisémite en France et a renforcé la censure envers ceux qui dénoncent ce fléau.

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