Charles Meyer. Nous n’acceptons pas de crever parce que des dirigeants américains et une Union européenne coupée des réalités ont déconné

Hache de bourreau exposée à la Tour de Londres, en Angleterre. © Pixabay

Refuser de voir dans l’islam politique un ennemi en fera un bourreau

La fétichisation de la Palestine et de l’islam sont des postures absolument suicidaires pour l’Occident, à qui l’islam politique a déclaré la guerre depuis belle lurette. Il faut écraser ces tabous, piétiner ces symboles, et en terminer rapidement avec la culpabilité du Guignol qui danse entre les flammes sur le volcan de l’inversion accusatoire.

Ceux qui nous désignent comme leurs ennemis ne sont ni des victimes, ni des opprimés. Ils sont devenus, par millions, collectivement fous par le fait d’une religion malade et toxique, qui empoisonne le jugement et l’humanité, de la même façon que des millions d’Allemands ont soutenu le nazisme et Hitler sans broncher, avant de devenir le peuple amnésico-pacifique qui a passé les 30 glorieuses à pratiquer l’aquaponey géopolitique. D’ailleurs, aucun peuple, aucun être humain n’est à l’abri de ce type de folie collective et bien malin est celui qui peut prédire ce que sera l’islam dans 1500 ans. Meilleur, pire, peut-être, ou moins pire que ce qu’il donne à voir maintenant, qui sait ?

En attendant que 1500 ans, 200 ou même 50 ans passent, c’est cet islam d’aujourd’hui qui nous fait majoritairemement face et arme des mouvements qui ont poliquement décidé de nous livrer cette guerre multimodale, dont le fil d’arianne est la destruction de ce que nous sommes, en tant que nations occidentales et ce à quoi nous adhérons en tant que valeurs, principes, c’est à dire pour l’essentiel, ce pourquoi d’autres avant nous, nos aïeux ont été près à mourir. Des choses assez concrètes en somme, qui gravitent autour de la liberté de penser, croire et agir.

Aujourd’hui, ce n’est pas le dialogue avec un dogme islamiste accaparé à nous anéantir qu’il faut rétablir, mais celui que nous n’aurions jamais du interrompre avec notre for intérieur, avec nos représentations, notre histoire et le sens particulier que donne aux vivants d’aujourd’hui la responsabilité que nous voulons porter devant ceux qui ont construit et ceux qui construiront demain.

Plus immédiatement, si l’on ne comprend pas que le Hamas et les parties prenantes les plus directes de ce conflit contre Israël satisfont à l’évidence un agenda de conquête idéologique globale allant bien au-delà du problème palestinien et qu’on s’imagine une seule petite seconde être le plus fin, le plus malin, en convoquant des culs de sac intellectuels affligeants de type “C’est pas si simple !”, “Les Occidentaux ont tout de même une grande part de responsabilité !”, et autres fadaises qui castrent nos élites et nos opinions publiques, alors, nous vivrons des temps de plus en plus difficiles.

Cette bêtise pleurnichante et débile, à laquelle nous ont habitués nos politiques et nos médias bercés par leur inculture et leurs fantasmes, ne nous exemptera in fine de rien : ni des erreurs occidentales que nos pays ont très certainement commises en suivant aveuglément la politique atlantiste des États-Unis qui aurait due être contrecarrée bien avant et bien après 2003, ni le reste, et ni le déshonneur, d’ailleurs.

Un avant-goût du franchissement par étape dans le renoncement de soi par la posture pleurnichante de fétichisation de l’islam et de la Palestine nous a dailleurs été donné cette semaine de façon éclatante et en dit long sur nous.

L’épisode surréaliste de post – vérité qu’a été “l’hôpital de Gaza” (une cour intérieure), démontre que la fabrique du mensonge n’a même plus à se cacher, puisque se trouvent ici, en Occident, des gens qui admettent implicitement que le Hamas ment et que Tsahal n’a jamais bombardé cet hôpital, tout en validant sciemment le discours de la symbolique de ce que représente ce mensonge grossier dans les opinions publiques de pays musulmans et même ici en Europe. Le ressenti de ceux qui hurlent leur haine des Juifs, d’Israël et de l’Occident devient donc plus important que l’absence de bombardement par Tsahal et le mensonge de ceux qui les font courir. Au nom de quoi ? Ils n’en savent rien à vrai dire : au nom de ce même mensonge qui les arme et les fait courir.

Il faut dire que la bêtise et l’immense faiblesse de nos dirigeants, Macron en tête, nous rendent d’autant plus vulnérables à l’émotion qui acquiert sa puissance par la débilité profonde de ces gens qui ont dans l’instant “condamné” un bombardement qui n’existait pas.

Doublé ensuite d’une couverture média complètement farfelue, ils ont bien aidé à jeter de l’huile sur le feu. Le Hamas n’a même pas besoin de la France insoumise, la lâcheté des Occidentaux lui suffit amplement. Mélenchon, c’est juste la petite cerise qui clignote sur le gigantesque gâteau de merde qu’on nous demande d’avaler depuis des décennies.

Quant au discours affligeant de ceux qui nous expliquent en permanence que l’Occident a du sang sur les mains, il faut lui répondre ceci :On s’en fiche. Même si vous avez en partie raison, nous n’acceptons pas de crever parce que des dirigeants américains et une Union européenne coupée des réalités ont déconné, désolé les amis !

Je ne vois pas bien du reste en quoi admettre que le développement de l’islam politique qui nous fait face a été facilité par le cynisme de l’Occident hier signifierait qu’il faut le laisser nous tuer sans réagir aujourd’hui. Le Bataclan était justifié par les terroristes au nom de la guerre en Syrie, elle-même objet de nombreuses erreurs et fautes occidentales : Que fallait-il faire ? Donner implicitement raison aux terroristes du Bataclan ? Rien ne va dans ce raisonnement.

Dire aujourd’hui que le Hamas serait l’enfant caché de Netanyahu, tout en refusant de condamner son terrorisme, cela revient à contester purement et simplement l’existence du terrorisme et de l’idéologie qu’il porte.

Dans l’histoire plus ou moins récente, on connaît d’ailleurs peu de mouvements terroristes qui n’aient été exempts de tentatives de manipulations ou qui n’auraient pas bénéficié du soutien d’alliés objectifs aux agendas partiellement et temporairement convergents. Quand bien même des organisations comme Al Quaida ou le Hamas ont ou auraient été manipulées, cela n’a duré qu’un temps et n’invalide absolument pas leur autonomie dans le mal, ni l’existence d’une idéologie qui leur est propre.

En 2007, le Hamas a littéralement défenestré les Chrétiens, les homosexuels, les opposants musulmans ou non, et a installé un régime où la haine et la violence ne sont pas seulement dirigés contre Israël et par “résistance”, mais contre les Palestiniens eux mêmes. L’islam, dans ce qu’il est concrètement devenu ou advenu, terrorisait à Gaza. Celui des frères musulmans, dont le Hamas est notoirement un bras armé.

Quand ce tournant qui a suivi les décisions de 2005 à Gaza a été pris, pas une seule réaction à la hauteur, voire pas un mot, ne sont intervenus dans le camp de l’ensemble des défenseurs en Occident de la cause palestinienne. Aucun mouvement à la hauteur au sein des Collectifs, des Associations pour la Palestine.

Du point de vue de la responsabilité politique ensuite, il est devenu en Occident presque un exercice obligé de critiquer la politique israélienne. C’est en soi une bonne chose, à la fois dans le principe, mais aussi en l’espèce car c’est une politique critiquable et que le gouvernement israélien n’est pas exempt de reproches. Tout cela est vrai.

Mais pour autant, la responsabilité politique du camp adverse n’est en revanche jamais questionnée en Occident. Le soutien des urnes au Hamas n’est jamais questionné. Les soutiens des pays arabes aux pires exactions ne sont jamais questionnés. Les scènes de liesse des pro-Palestiniens devant des exactions aussi horribles ne sont pas interrogées. Et dans le même temps, en Occident même, on pointe d’une suspicion insupportable Israël.

Il existe une énorme hypocrisie du côté de la cause dite Palestinienne, qui est objectivement une pure œuvre de récupération des islamistes.

Toute cette impuissanc castre nos opinions et nos élites. Les chemins de cette impuissance sont nombreux, quasi inépuisables, puisqu’en vérité, ils sont au service d’une faillite morale, intellectuelle et existentielle qui adopte comme seule attitdue la Stratégie suicidaire de l’évitement, qui consiste à refuser la guerre qui nous est livrée et à refuser de voir dans un islam politique certain un ennemi.

Si tel est le cas, ce ne sera donc pas un ennemi. Ce sera un bourreau.

© Charles Meyer

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8 Comments

  1. Qui peut croire que le but ultime et unique de ces barbares est notre minuscule bout de sable et ses 7 millions de juifs ?
    L islamisme veut la France , il veut l Europe , comme il veut l Amerique ou l Inde ……
    Hitler ne s est pas arreté apres la trahison piteuse des franco anglais et l abandon des tcheques , et le hamas viendra de nouveau dans les rues de Paris Lyon Marseille parfaire ce que les tueurs de Nice ou du Bataclan n ont pas fini .
    L insigne lacheté de nos dirigeants europeens n est pas un bouclier , c est le marche pieds de l echafaud pour les peuples de moutons abrutis par la propagande .

    • Merci d’avoir retrouvé et publié cette si essentielle vidéo d’Alain Wagner qui permet de comprendre la « retenue » des gouvernants face à la progression de l’islamisme ds le quotidien des nations occidentales.

  2. Il y a quelques années, je discutais avec un ancien professeur d’Histoire et la conversation a tourné autour du vote massif des ouvriers et d’anciens électeurs PCF pour le RN. Il m’a alors expliqué que jusqu’aux années 70, l’immigration de masse était vue comme un choix politique de droite puisqu’ayant pour but de favoriser le haut patronat et les riches industriels (en faisant venir une main d’œuvre à bat coût et facilement exploitable) au détriment des ouvriers locaux. Mais à partir des années 70 et surtout de 1981 tout a changé dans la rhétorique politique. D’après lui, cela s’expliquait par la convergence de trois facteurs clés :
    1) la crise pétrolière et la dépendance de l’Europe aux pays producteurs de pétrole
    2) la baisse de la natalité
    3) et surtout ce qu’il appelait “l’OPA de la bourgeoisie post soixantuitarde” sur le parti socialiste et le monde médiatique
    On a alors assisté à un complet retournement de perspective (“gauche caviar”) où la “gauche” avait cessé d’être le porte-parole des milieux populaires et était devenue au contraire celui de la bourgeoisie possédante. Dès lors la gauche tenait un discours plus à droite que la droite et systématiquement favorable aux intérêts de la grande bourgeoisie. Celle-ci ayant besoin d’une forte immigration pour servir ses intérêts (“Les eaux glacées du calcul égoïste”) l’immigration devenait par enchantement le nec plus ultra du progressisme de gauche… Tandis que les malheureux ouvriers doublement impactés par le chômage de masse et la détérioration de plus en plus dramatique de leurs conditions de vie (des incivilités à la violence orange mécanique) se voyaient en plus accusés d’être de vilains racistes par ceux-là même prétendant représenter leurs intérêts ! SOS racisme et Terra Nova aidant, le racisme anti-blancs et la hausse des violences sexistes se sont banalisés mais c’étaient celles et ceux qui les subissaient qui passaient pour les méchants !

    Il concluait ainsi : “Les sociétés post industrielles ont réussi l’exploit de fabriquer des générations de moutons prêts à se faire tondre ou égorger sans réagir en leur inculquant des l’école la vertu de la soumission et la mauvaise conscience”.

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