Shmuel Trigano. La crise israélienne. Essai d’analyse

Comment définirait-on objectivement sous tous les cieux le fait qu’un nombre important de pilotes réservistes de l’armée de l’air déclarent qu’ils opteraient pour un statut d’objecteurs de conscience si le gouvernement légal et légitime franchissait une certaine ligne rouge, par eux définie?

Formellement, cette mise en demeure serait tenue pour l’ultimatum politique à l’adresse de l’Etat d’un corps de de l’armée de l’air. Cela s’appelle, un putsch comme on en voit toujours en Afrique noire ou en Amérique latine. L’armée ou l’une de ses composantes prend le pouvoir et dicte sa politique au gouvernement. C’est toujours le prologue d’un régime dictatorial à venir.

Une junte putschiste ?

Dans notre cas, quelle figure politique donne un visage à cette dictature potentielle car il y a toujours une incarnation du pouvoir dans une dictature? Dans le cas d’Israël, plusieurs généraux, chefs du renseignement, deux chefs d’États, tous à la retraite et n’ayant rencontré que l’échec en politique électorale, appellent explicitement depuis des semaines à renverser un pouvoir issu des élections et du parlement, mais qu’ils tiennent pour illégitime, jusqu’à envisager de « verser le sang », Même si ces personnalités n’apparaissent pas sur la scène systématiquement, même si elles ne sont pas les leaders officiels du mouvement qui secoue la société israélienne, il y a donc objectivement, formellement, une junte potentielle qui demain pourrait haranguer la foule en dictateurs. Parmi ces généraux, au bout de plusieurs mois d’agitation, émerge avec clarté la figure d’Ehud Barak, ancien chef d’Etat major et ex premier ministre.

L’objectif de ces « ex » est motivé avant tout, dans leurs dires mêmes, par une haine personnelle de Natanyahou dans laquelle ils ont entrainé le pays depuis plusieurs années. Cependant, leurs anciennes fonctions confèrent une crédibilité au jugement qu’ils portent sur la situation, soit le danger d’une dictature de la droite et de Natanyahou.

Ce qui est troublant, c’est de constater que ces personnalités appelant à la désobéissance civile n’ont encouru aucune mise en garde des autorités judiciaires et policières, avouant ainsi par les faits leur connivence avec les fauteurs de trouble. La comparaison est souvent faite avec le traitement violent d’autres manifestations du passé, comme celle qui a accompagné le retrait de Gaza, la manifestation contre la discrimination des Juifs éthiopiens, des ultra-orthodoxes… Police, justice, médias (armée ?) ont donné à entendre dans ces jours de chaos qu’ils représentaient plus la « Protestation » que l’Etat… Le seul aéroport d’Israël a pu ainsi être bloqué deux fois, les voies rapides autour de Tel Aviv plusieurs fois, etc…

Un « Quartier général » ?

Sur le plan du pouvoir intrinsèque du mouvement qui porte « La Protestation », il est apparu au fil du temps que ce qui se présentait comme le mouvement spontané de citoyens inquiets était en fait mis en œuvre par un « quartier général», composé d’associations dites de la « société civile », de personnalités,  souvent riches et influentes (dont Ehud Barak), de publicitaires, d’agents de relations publiques dont les produits (achetés par la protestation) couvrent les routes et les rues de tout Israël, sans compter les soutiens financiers considérables provenant d’ONG et de forces  politiques étrangères. Ces activistes ont fait preuve d’une grande performance dans l’organisation et la prise en mains idéologique d’une grande masse de population.

L’intervention étrangère (dans le financement de la Protestation) pose déjà question sur ses finalités : quels pouvoirs sert-elle ? Sans doute (sans rire) la « démocratie » ! Ce dernier point n’est pas risible si l’on pense à la politique commencée par Georges Bush dont le projet était d’intervenir en faveur de l’extension de la « démocratie » dans le monde[1]. Si tel était le cas (la manipulation étrangère) on aurait du mal à voir dans la « protestation » un phénomène « démocratique » authentique. Par ailleurs l’intervention de l’Etat américain dans le débat sur la Réforme judiciaire est évidente à tout le monde. Biden veut-il « occuper » Natanyahou pour qu’il ne dérange pas terme son pacte avec l’Iran nucléaire ?

Je remarque qu’il y a dans le groupe qui gère et dirige « la protestation » une tentation au passage à l’acte sur le plan de l’action, j’entends la « rébellion », la « guerre civile », sans cesse agitées comme une menace. Le groupement dénommé « Frères d’armes », parmi les leaders, porte dans son nom même tout un programme, de même la « Force Kaplan » (Koakh Kaplan) du nom de l’esplanade de Tel Aviv où la Protestation se réunit chaque semaine se donne l’aspect d’une force d’intervention au service du Q.G.

Dans cette description, il est capital de rappeler le rôle des grands médias : ils ont accrédité la « Protestation », prenant parti à son avantage, excluant du débat les représentants de la coalition au pouvoir, fait circuler les mots d’ordre des organisateurs…. L’étude du discours médiatique sera sans doute faite dans l’avenir. Ce sont ces médias qui ont dressé l’ordre du jour, la terminologie du débat (ou de son absence), et se sont posés comme le barème du jugement moral. Le fait qu’au lendemain du vote de la Loi au parlement tous les journaux aient vendu leur première page aux barons du High Tech (à quel prix !) pour publier une page entièrement noire, en signe de « deuil », est le signe éclatant que la presse écrite a renoncé à son rôle journalistique dans le débat démocratique contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Les formes idéologiques : la Réforme comme leurre

A l’examen, ce n’est pas la réforme juridique qui est en jeu. Si elle est la cause déclarée du soulèvement, le débat à son propos est quasiment inexistant et on peut être sûr que le citoyen lambda qui manifeste contre elle ne l’a pas lue et ne sait pas pourquoi il manifeste si ce n’est pour ce qu’on lui a dit (les médias) être en jeu. Il manifeste avec la dernière énergie contre la « dictature » en puissance. Les slogans de chaque semaine montrent aussi clairement que ce n’est pas la réforme qui est en jeu. Chaque semaine un autre sujet est avancé : le High Tech, la médecine, les orthodoxes, l’éducation, la place du judaïsme…

En un mot la Réforme cache la réalité de cette opération politique, soit l’empêchement du fonctionnement du gouvernement de NatanyahouElle est un leurre qui détourne le regard de ce qui est à l’œuvre : une prise de pouvoir non démocratique, au nom de la démocratie. Le projet de réforme en plusieurs étapes fournit aussi un critère de mesure de l’intensité de l’action à programmer au fil de chaque étape. Autant d’occasions d’une montée en puissance de la protestation, de lignes rouges à ne pas franchir…

 
Au fur et à mesure des semaines les organisateurs de la protestation donnent un aperçu du démantèlement de l’Etat qu’ils sont capables de réaliser (économie, High Tech, médecine, etc).  C’est un dispositif très machiavélique qui a pour finalité d’abattre le pouvoir de l’Etat en le ficelant dans les dispositifs de la réforme, déclinée dans tous les domaines (jusqu’aux médecins !!) tout en menaçant le public d’un danger invraisemblable et pas du tout crédible pour qui vit en Israël, soit la « dictature ». L’énormité de la menace ne repose sur aucun fondement rationnel de sorte que l’observateur ne peut que rester sans voix devant cette disproportion. La manipulation plonge le public dans un état psychique de sidération.

L’idéologie de la protestation est donc marquée – propre de tout fait idéologique- par un décalage abyssal entre ses affirmations et la réalité objective, tant en ce qui concerne la portée de la réforme que le danger supposé encouru. J’ai une scène en mémoire : le tonnerre d’applaudissements qui a suivi la présentation par les pilotes de leur pétition dans un auditorium: ils applaudissent à la défaite militaire  programmée de leur pays à laquelle leurs familles et eux-mêmes n’échapperont pas! 

La panique et la masse

La vraie question sociologique qui est posée est donc moins celle de la manipulation idéologique, dont les structures et processus nous sont clairs, que celle de la panique qu’elle a déclenchée et de la foule qu’elle a réunie, une foule où l’on vient en famille, où se mêlent des enfants, une foule angoissée par le « récit » (le story telling fabriqué par le QG) radical qu’on lui a servi. Qu’est-ce qui, dans la société israélienne, a fait qu’un terrain soit favorable à cette manipulation ? Il y a des traits de la psychologie des masses qui entrent en compte mais plus vraisemblablement le rapport à soi des individus de « l’Etat de Tel Aviv », comme peuple et cadre de socialité.  On opposait, autrefois dans le débat sur le postsionisme, deux versions d’Israël : l’Etat de Tel Aviv et l’Etat de Jérusalem. Ce sont les fondements l’Etat qui sont en jeu. On a pu voir ainsi se manifester dans les parages de la manifestation des formes stupéfiantes de haine des Juifs, de ceux qui portent les signes de leur mode de vie, stupéfiante, sous la mer de drapeaux d’Israël massivement agités.

Je n’écarte pas de cet état de faits l’impact de 5 ans de crises gouvernementales scandés par les procès de Natanyahou, qui ont constitué au niveau de toute une société un véritable rituel quotidien du bouc émissaire. Aujourd’hui ces procès pour corruption, mis en scène chaque soir par les télévisions, s’effondrent un par un, révélant la responsabilité écrasante des autorités judiciaires et policières qui ont instruit le dossier. Les promoteurs de la Protestation ont su sans doute les provoquer de longue date et les entretenir au fil de plusieurs années en préparation du moment présent comme le donne à entendre Ehud Barak dans une récente révélation (où un général lui prédisait qu’après son échec électoral on viendrait un jour le chercher (pour sauver Israël), quand le Yarkon charrierait des corps de Juifs » !

Nous connaissons cette stratégie en France que je nommerais le « coup Le Pen », une stratégie inventée par Mitterrand pour garder le pouvoir à une gauche déclinante. Elle consiste à écarter un vote prévisible à droite en enfermant l’électorat dans un choix forcé : « ou vous votez pour moi, ou vous aurez le fascisme ». Cette stratégie a pulvérisé le système politique français, entrainant un véritable chaos partisan. Le président français actuel n’est au pouvoir que parce qu’il a réitéré ce bluff : au pouvoir, sans majorité avec, au parlement, une extrême gauche postmoderniste, elle-même issue de la décomposition du socialisme. Le « coup Le Pen « en Israël s’est donné plus qu’un « Le Pen » : à Natanyahou il a rajouté deux autres épouvantails, les députés Ben Gvir et Smotrich, agitant leur spectre jusqu’aux États Unis, une opération qui permet d’annuler les résultats des élections et la « respectabilité » de la coalition dont ces députés sont membres, et donc d’entraver l’action du gouvernement. Il n’y aura ainsi peut-être pas de garde nationale que promouvait Ben Gvir pour rétablir l’autorité de l’Etat dans le territoire israélien, que ce soit dans le Negev avec le « far west » de la population bédouine, en Galilée avec la criminalité inter-arabe et l’expansion de la mafia et du système de la « protection », à Jérusalem et en Judée Samarie avec les attentats islamistes. La police et l’armée s’avèrent jusqu’à ce jour incapables de contenir et corriger cette décomposition. J’oubliais la menace d’un « Front intérieur », c’est à dire d’une révolte arabe en temps de guerre avec Gaza ou avec le Hezbollah. C’est de cette situation qu’a hérité la coalition de droite au pouvoir et que « la protestation » veut entretenir objectivement.  Il faudrait d’ailleurs impliquer dans cette analyse le rôle qu’a joué la Cour suprême dans les limites qu’elle a imposé au pouvoir exécutif dans sa capacité de pouvoir s’affronter comme il faut à une situation de désagrégation de l’Etat et de la sécurité collective. Quelle compétence a la Cour suprême pour intervenir dans le domaine régalien et la stratégie du gouvernement élu ?

La base sociale

Il est évident que la base sociale de la Protestation rassemble une bonne partie des élites socio-économiques et politiques. C’est la manifestation des « gens bien ».  Leurs représentants viennent faire leur tour de piste successivement : les milliardaires du High Tech qui menacent de retirer leur capital des banques israéliennes, les médecins qui annulent les rendez-vous médicaux des quidam mais pas leurs heures de réception prohibitives dans le « privé », les dirigeants de grands réseaux de distribution qui décident de fermer les grands centres commerciaux (comme le réseau Big, obligeant leurs employés au chômage), les directeurs de banque, sans oublier les Universités, les Officiers de l’armée de l’air… L’underdog israélien est absent dans cette foule obnubilée par un danger qu’elle croit imminent. Lui, il va au travail, à l’École et il comprend que son vote (64 députés sur 120) ne sert à rien s’il n’est pas mis en tutelle par ceux qui se recommandent de la gauche ( ?!). Son accession au pouvoir est présentée comme le triomphe de l’obscurantisme, de l’oppression, de l’archaïsme: le contraire de la « démocratie ». Ses journalistes, ses députés, ses citoyens sont malmenés quoiqu’ils fassent. Mais, pour l’instant, pas de rébellion, ils assistent stupéfaits à ce délire collectif que rien de rationnel ne justifie et dans la majeure partie témoignent de beaucoup de circonspection. La droite n’a organisé à ce jour que deux grandes manifestations. Sans doute a joué la conscience du peuple juif dans lequel ils comptent naturellement ceux qui aujourd’hui les stigmatisent et cherchent à annuler leur vote en les délégitimant dans leur condition même. Il y aurait encore beaucoup à dire sur une autre ligne de conflits sociaux dans la société israélienne, notamment en rapport avec la branche sépharade du peuple juif, un conflit non pas ethnique mais opposant deux visions civilisationnelles de ce que doit promettre l’accès à la condition souveraine du peuple juif. 

Avant et après

Quelle que soit la suite des événements, rien ne sera plus comme avant : le statut du pouvoir exécutif et donc du Parlement d’où il est issu a été ébranlé. Demain, n’importe quel groupe ou formation sociale voudra poser ses conditions à l’Etat en le menaçant. Le système mafieux de la « protection » qui fait actuellement des ravages en Israël notamment en Galilée et dans le Néguev gagnerait le système politique. Le verdict des urnes aura perdu toute respectabilité. C’est aussi l’armée dans son institution qui a été ébranlée avec la fronde des objecteurs. Deviendra-t-elle un pôle qui échappera à la volonté de l’Etat et deviendra un acteur politique?  L’Israël des colonels ?… C’est toute une partie des citoyens, les électeurs de la droite, qui risquent aussi de penser qu’ils ne sont pas égaux et ne sont pas des citoyens respectables. C’est leur vote majoritaire que la Protestation a voulu effacer et mettre en résidence surveillée. Le principe de majorité cèderait la place à des gouvernements d’« union nationale » obligeant la droite élue au partage de pouvoirs avec une gauche minoritaire qui ne serait ainsi jamais en minorité.

Le premier choc de la post-démocratie postmoderniste

Une autre dimension est à l’œuvre dans la crise israélienne: on y sent l’influence de la nouvelle idéologie dominante[2] qui décide aujourd’hui de l’ordre du jour dans tous les régimes démocratiques de l’Occident. Cette idéologie, le post modernisme, est née dans les milieux intellectuels français du marxisme finissant dans les années 1950-1970,  puis elle s’est développée dans les campus américains pour revenir ensuite inonder tous les pays démocratiques. Elle porte une nouvelle utopie de grande envergure, inquiétante quant à ses conséquences (voire toutes les idéologies secondaires et non « démocratiques » qu’elle a suscitées : Woke, décolonialisme, islamo-gauchisme…).

Cette idéologie, outre ses nombreuses répercussions, promeut un régime politique qu’on peut définir comme la post-démocratie.  Le « post » de la démocratie est significatif : ça ressemble à la démocratie mais ce n’est pas de la démocratie… A l’énumération de ses caractéristiques on mesurera à quel point l’emprise de cette idéologie explique la crise israélienne. Quels sont ses traits principaux ?

Son projet général est le démantèlement de la modernité dans tous ses aspects : la « déconstruction » de toutes ses instances (d’où le « post »), et avant tout de la nation qui fut le cadre même du régime démocratique. En l’occurrence, les appels à l’étranger (Etats-Unis comme Europe) contre le gouvernement national, dans le domaine politique comme économique, le démantèlement de l’armée avec la déclaration des pilotes alors qu’Israël est en temps de guerre larvée, la déclaration symptomatique d’un des chefs du mouvement (« le problème du Hezbollah n’est pas le mien mais celui de Natanyahou ») comme celle  du général (!) Yair Golan déclarant que le Hezbollah et le Hamas n’étaient pas les vrais ennemis d’Israël, soit le déni du destin national commun : autant de discours on ne peut plus explicites.

La post-démocratie oppose les minorités à la majorité, les droits de l’Homme aux droits du citoyen, la « différence » à l’égalité. C’est bien ce qui se passe dans notre cas : la Protestation  dénie la légitimité de la majorité qui a porté au pouvoir la coalition. Elle revendique de rester au pouvoir avec cette dernière qui aurait ainsi besoin du consentement de la minorité pour gouverner. C’est au nom de sa « différence » et pas de l’égalité démocratique qu’elle exige cela malgré son « échec aux élections. En essentialisant la démocratie elle se dit incarner celle-ci bien que minoritaire. Il n’y a ainsi plus de citoyens, mais des minorités qui doivent trouver un accord entre elles, certaines ayant plus de droits que d’autres. La démocratie n’est donc plus « représentative » mais participative. Son essence est censée l’emporter sur la procédure et les règles. Ainsi une force politique pourrait incarner « La démocratie » tout en se dispensant du processus démocratique. On voit alors apparaitre de nouveaux acteurs que qui contestent la souveraineté de l’Etat démocratique : les ONG, libres d’intervenir contre l’Etat par le biais du pouvoir judiciaire (la Cour suprême), fussent-elles manipulées par les États étrangers ou des groupes d’intérêt. Cette nouvelle donne s’accompagne du court-circuitage du pouvoir de l’Etat et du parlement. Dans l’ère de la globalisation, le cadre national étatique s’efface dans une supposée « communauté internationale ». Le parlement et l’exécutif s’efface devant le pouvoir judiciaire appelé à forger les nouvelles normes dans  la condition humaine elle-même (cf. le « transhumanisme »). Dans la démocratie, la loi vient du peuple et le pouvoir judiciaire l’applique, dans la post-démocratie le pouvoir judiciaire décide en dernier recours de la Loi. Une sorte de « théocratie judiciaire » se crée, dans laquelle les décisions des juges comme la loi semblent descendre du ciel et s’imposer au parlement ; Dans le cas israélien le « principe de raisonnabilité qui vient d’être annulé autorisait le juge à décider en fonction de ce qu’il estime « raisonnable » et non d’une loi ou du droit.

La dimension juive

C’est la seule dimension que je ne traiterai pas dans ce cadre. Je dirais que, sur un plan global, nous assistons à une régression à l’ethos du 19 ème siècle, d’avant le sionisme, une condition juive engloutie dans la Shoah et à laquelle le sionisme politique avait ouvert une voie de salut (qui s’avère aujourd’hui limitée dans le temps). Un nouveau projet existentiel pour le peuple juif dans son pays et son Etat s’impose qui clarifiera la nature et la finalité de la communauté politique étatique et nationale israélienne, et notamment le statut du judaïsme.

Demain se verront sans doute mis en question par la protestation deux autres secteurs de population : le secteur religieux et ultra-orthodoxe (à propos de la conscription de cette population) puis plus tard les Israéliens de Judée Samarie (à travers la question de la prise en charge de leur défense par Tsahal).

Mais le chaos constitutionnel n’est pas clos. Dès le lendemain du vote de la loi sur la raisonnabilité, par le Parlement sept associations de la supposée « société civile », en fait les organisateurs de la protestation, ont présenté devant la Cour suprême des pétitions demandant l’annulation de la loi votée par le Parlement pour in-constitutionalité. La conseillère juridique du gouvernement vient aussi relancer la question de l’empêchement de Natanyahou à exercer pleinement ses fonctions du fait des procès en cours qui le concernent… Le clash du pouvoir exécutif et judiciaire est déjà programmé.

© Shmuel Trigano

Shmuel Trigano est Professeur émérite des Universités


Notes

[1] Les « printemps arabes » en furent la marque (notamment la chute de Moubarack en Egypte, pourtant allié des Américains «; voir sue ces questions l’article de Lee Smith dans la revue Tablet (https://www.tabletmag.com/contributors/lee-smith)

[2] Cf. Shmuel Trigano, La nouvelle idéologie dominante, le post modernisme (Hermann Philosophie, 2012).  Prix 2013 des Impertinents du Figaro. Traduction hébraïque (ed. Carmel).


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41 Comments

  1. Cela rappelle les révolutions de couleur, Maïdan en 2014 par exemple.
    De plus Israël me semble être un État-Nation doté d’ une forte personnalité. Cela doit déplaire.

    J’ ai l’ impression que le gouvernement israélien arrive à encaisser les coups. En cela il rend service à la France et à ses futurs réformateurs.

    • @Joseph1 Les USA et l’UE, avec la bénédiction de l’ONU, essaient de déstabiliser Israël. Je ne vous apprends sans doute rien en rappelant qu’en 2014 Maiden fut en réalité un coup d’Etat largement favorisé voire fomenté par Washington. Qui n’en était pas a son coup d’essai. Vous le savez tout aussi bien que moi et c’est un secret de polichinelle. Israël aurait tort de se croire a l’abri,surtout depuis l’arrivée au pouvoir de Biden/BLM.
      Mais par contre, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de “futurs réformateurs” en France et en Europe : ce sont déjà des causes perdues.

        • @Joseph1
          “Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain… éternellement.”
          George Orwell
          “Ma vision de l’avenir est si précise que, si j’avais des enfants, je les étranglerais sur l’heure.”
          Cioran
          Bon, évidemment, la citation de Cioran n’est pas à prendre au pied de la lettre…Mais Maurras n’est pas trop ma vieux vaut une vérité déprimante qu’une illusion réconfortante.🙂
          Bien à vous.

          • Of course, la citation de Cioran n’est pas a prendre au pied de la lettre mais mieux vaut une vérité déprimante qu’une illusion réconfortante.
            Bien à vous.

        • @Joseph1 Je vais vous résumer succinctement la raison de mon pessimisme radical (au moins en ce qui concerne l’Europe et l’Amérique du nord) : par le passé ont certes eu lieu des sursauts contre le fascisme, l’obscurantisme et la barbarie. De nombreux hommes et femmes les combattaient. Or non seulement ce n’est plus le cas aujourd’hui mais en outre le mal n’est quasiment jamais nommé par son nom (y compris sur ce forum). Pire : au cours de ces 40 dernières années le mal absolu est parvenu à inverser les rôles et à se faire passer pour le camp du bien.

          La plupart du temps, les faits m’ont hélas donné raison. Bien sûr, il m’est arrivé de me tromper…A chaque fois que j’ai fait preuve d’optimisme, les faits m’ont donné tort.
          Cordialement

  2. L’état d’Israel vomit les “pourris”. Il y aune sorte de couche Tefal sur cette terre et elle rejettera tous ceux qui sont plongés dans cette sorte de Tou’maa (impureté).
    Toutes ces vociférations seront étalées à tout le public d’Israel et à tout le peuple juif.
    Un ami arabe m’a dit que si on fait une alliance avec la coalition, on serait à 77 députés et notre étiquette islamique sera peut-être un meilleur paravent contre ces gauchos anti capitalistes mais adorent le capital.

  3. Votre vision partisane me semble assez excessive et teintée de ressentiment personnel. C’est dommage. Vous pourriez être un bon médiateur. Quant aux lecteurs juifs qui se réfèrent à Cioran et Maurras ? Ça me laisse rêveur. Ça n’arrange pas les choses ni la discussion. De la mesure svp les amis !

    • @Grammont Il s’agit juste d’une citation appropriée au contexte. Qu’elle vienne de Cioran (qui n’est quand même pas un auteur mineur ou secondaire) ou de quelqu’un d’autre importe peu.

    • Qu’avez- vous donné à Israël, Shmuel Trigano??
      Savez-vous de quoi vous parlez??
      Votre article sinon malhonnête, est d’une ignorance pathétique

      • Votre commentaire se veut méprisant. Il est pourtant lui-même la marque d’une arrogance honteuse: on peut totalement être en complet désaccord avec un auteur, un papier, des idées. On l’écrit comme le fait juste au-dessous “david” par exemple. Mais on n’emploie pas ce ton grotesque pour s’adresser à un auteur quel qu’il soit, mais en l’occurrence ici un homme majuscule qui a consacré sa vie à la réflexion. Qu’a-t-il donné à Israël, dites-vous? Et sait-il de quoi il parle? Les bras nous en tombent. Renseignez-vous. Car ici l’ignorance porte votre nom. Sarah Cattan

        • Bravo Sarah !
          Ces postillonneurs n’ont aucune pudeur !
          Ils devraient s’informer sur la personnalité de Shmuel avant de déblatérer.
          Plus on est le néant plus on se crois important !

      • Après avoir vu moyennant des sources web le passé de Trigano je dois partager les dires de Therese Malachy.
        Effectivement l’homme n’a jamais rien fait de sa vie sauf noircir du papier et, parfois, postillonner dans des micros.
        Il a la tchatche pour métier; il ignore tout d’Israël et du sujet en question.

      • Merci pour cette photo en temps réel.
        Mais où va-t-on pour le proche futur ?
        La solution “entropique”, qu’on constate dans les “chroniques” bibliques serait que pour rétablir ou optimiser l’unité du pays, il lui soit suscité…la guerre.Guerre (aussi?) planétaire ? Même le réchauffement serait de la partie !
        Un des aspects, une “probabilité” que l’ eschatologie a prévue, D.ieu nous préserve, comme un des scénarios messianique. Et cela cadre avec l’état politique du monde…
        Mais nous n’avons plus de Moïse pour intéresser l’Eternel.

  4. Triste de voir qu’un sociologue aussi éminent que Mr Trigano ne voit dans ce mouvement de masse démocratique qu’un complot ourdi contre Natanyaou, enfermé lui même dans ses concepts « scientifiques » postmodernisme et postdemocratie…. Il faut rappeler que Hitler a été démocratiquement élu pour devenir ce qu’il a été. Seul l’état de droit est le garant d’une démocratie avec la laïcité en plus, rien de pire qu’une religion d’Etat et des religieux au pouvoir: c’est pour ces valeurs du vivre-ensemble que se battent les Israéliens courageux. La coalition ultra droite et ultra religieuse est en train de diviser notre pays comme jamais et l’entraîner à sa ruine. Une telle réforme constitutionnelle ne peut se faire à la simple majorité et requiert comme partout les 2/3 au moins des votes.
    Je ne voyais pas le prof Trigano en membre actif des fossoyeurs de la démocratie Israélienne et de l’Etat d’Israel….aveugle lui aussi par la haine de la gauche, oubliant tout ce qu’elle a apporté…. Toutes ces années d’études pour en arriver à ce degré de réflexion politique.

  5. Quand Trigano, devrait annoncer la couleur et dire simplement qu’il est de droite et un soutien inconditionnel de Netanyahou.
    Ça aurait été clair et plus court que ce discours fleuve emprunt de mélange de complotisme et de dénonciation tout azimuts de l’ennemi : le soldat, le pilote, les anciens membres des services secrets, les travailleurs de la high tech, jusqu’au membres de la Cour Suprême.
    Bref, la moitié d’Israel.
    Qui ne veut pas laisser les mains libres à une bande de voyous auquel Natanayou s’est lié pour accéder au pouvoir et qui le contraignent à toutes leurs volontés.
    Sinon Natanayou aurait fait ce changement de la loi pendant les 15 ans de ses règnes précédents.

    Ce que n’évoque pas une seconde Trigano.
    On se demande pourquoi ?

    Shabbat shalom

  6. Chers amis , je ne souhaite pas entrer dans la polemique terrible qui sevit actuellement : juste une remarque : pour moi qui suis un israelien neuf et qui vient d un pays ou le mouton se revele plus eveillé que le citoyen moyen , je reste ebahi , supris et pour tout dire , admiratif lorsque je vois des citoyens se prendre en main et descendre dans la rue pour defendre leur conception de la democratie …… meme s ils se trompent , meme si des ONG mal intentionnées et lourdement finançées se profilent derriere eux !!!
    Quel courant de fraicheur , quel soulagement de savoir que dans notre pays , on ne sort pas dans la rue pour casser ou reclamer la retraite a 49 ans et demi , mais pour ce a quoi l on croit et pour un modele de société .
    Je ne partage ni la position des bobos de Kaplan , ni celle des religieux extremistes , mais j aime ce peuple qui place ses principes et ses ideaux avant les congés payés et les RTT 😉🇮🇱

  7. Merci Eliane
    Effectivement article trop long . mais dés les premières lignes nous savons pour qui vote Mr Trigano . Rappelons que l’etat d’Israël a d’abord été conquis par des “socialo gauchistes” idéalistes . Un peu de mesure svp comme dit Grammont

  8. Interminable, cette logorrhée de Trigano.
    Et sans intérêt car il ne fait que brandir des drapeaux idéologiques. Chaque phrase démontre son ignorance de la situation en Israël ; situation qu’il assimile, n’y connaissant rien, à je ne sais quel pays d’Amérique Latine des années 1960.
    Cette méconnaissance se traduit, entre autres, par son attitude à l’égard de la mouvance des militaires (volontaires de réserve) refusant de servir sous le gouvernement actuel.
    Trigano oublie (sciemment ?) qu’il s’agit de VOLONTAIRES de la réserve ayant déjà effectué (parfois depuis longtemps) leur service obligatoire. Ils sont volontaires car ils acceptent, par patriotisme et sans contrainte aucune, d’assumer une contribution à l’armée plus longue, plus difficile et plus dangereuse que ce que la loi oblige. Il s’agit évidemment de membres des unités d’élite ; certes pilotes de chasse mais aussi forces « spéciales » voire techniciens spécialisés.
    Le volontariat est antinomique à la coercition ; toute tentative de les forcer à servir un gouvernement qu’ils abhorrent se traduirait par l’effet inverse.
    Le premier pilote de chasse (exemple parmi d’autres) à être « puni » pour avoir refusé de monter dans le cockpit pour cause d’opposition au gouvernement actuel et à sa « réforme judiciaire » provoquerait une telle réaction de ses collègues que ça sonnerait le glas de l’armée de l’air, de l’armée israélienne en général et, à terme, de l’Etat d’Israël. Ni plus ni moins.
    MAIS pour comprendre cela faudrait-il encore que Trigano sache de quoi il parle.

  9. Ni Juif, ni Israélien, j’observe le bras de fer qui se déroule dans le pays que j’ai visité 13 fois.
    A qui profite les tensions actuelles ? Aux ennemis d’un Etat stable et fort. Avant de manifester, réfléchir au sens des modifications apportées. Mettez-les sur la balance. Sur l’autre plateau, déposez les menaces de ceux qui veulent une Shoah du 21ème siècle.
    La discussion doit être possible!
    Dans un Etat, la protection de l’ensemble de la nation, n’est-elle pas la priorité absolue?
    Sabat chalom

  10. BRAVO Mr TRIGANO pour cet excellent article
    Il est evident que la haine de BIBI est la seule raison qui anime ces sinistres personnages qui n’acceptent pas le résultat des urnes et qui osent parler de démocratie!! leur imposture est caricaturale et criminelle.
    leur haine de BIBIqi’ils camouflent sous les faux habits de la démocratie finira par leur exploser è la figure et le moment de rendre des comptes viendra en son temps.
    la vérité se manifestera certainement et tous ces lamentables instigateurs de désordre auront à affronter le tribunal de l’histoire SDV

  11. J’ai lu ce matin l’analyse la plus précise, la plus poussée, la plus pédagogique, la plus censée, la plus réaliste, la plus profonde, la plus claire sur la crise insensée que traverse notre État d’Israel. J’ai beaucoup d’amis israéliens qui ne parlent qu’hébreu et qui seraient passionnés de lire cette analyse traduite en hébreu. Merci Shmuel, du grand Haham.

  12. Putch militaire dîtes vous !
    Il s’agit d’un putch de l’extrême droite et de religieux qui n’ont jamais fait l’armée.
    Alors, vous deformez la réalité d’Israël. Toutes les personnes qui forment le “QG” que vous dénoncez sont la société civile qui fait qu’Israël existe sur plan militaire, économique et culturel. Je préfère lire les textes de Grosman. l’Israël de Trigano sera identique au régime de Téhéran

  13. J’ai beaucoup de respect pour les analyses de Shmuel Trigano. MAIS, ici, il se fout le doigt dans l’oeil jusqu a l omoplate droite!

    Il y a tellement d'”Inexactitudes” dans son article que je ne puis les relever ici sans etre aussi long que lui. Je m’en abstiendrai donc pour lui dire seulement que son obsession d’avoir ete rendu dhimmi par les Ashkenazes lui enleve pour une fois tout sens critique

  14. Israël succède à la Palestine mandataire qui elle même succède à l’Empire ottoman. En Turquie,des décennies durant l’armée intervenait dans les affaires publiques . Israël n’est pas en Scandinavie !

  15. M’enfin ! S’appeler David et accuser le professeur Trigano, éminent sociologue d’être le fossoyeur de la société israélienne relève du délire le plus total. J’y vois un déni du réel et ses conséquences. Ce mal est si profond qu’il ronge tous les opposants qui se prennent pour des démocrates. Israël est un état juif qui le restera n’en vous déplaise. La laïcité et les droits de l’homme pas du citoyen sont le cancer qui gangrène la société française. La médina d’Israel n’a pas besoin de l’idéologie du wokisme et des déconstructeurs islamo-gauchistes pour survivre. Le réveil du peuple juif qui a survécu depuis plus de 5000 ans s’aura s’affranchir de ces ideologies malfaisantes et destructrices de civilisations.

    • Bravo ! C’est un commentaire mesuré mais incisif ! Ils sont bêtes et méchants …il en faut pour mettre en lumière la raison et l’intelligence ! Bravo Joseph !

  16. La démocratie Israélienne n’est pas parfaite mais elle existe. Ceux qui parlent de mort de la démocratie et de l’Etat de droit en Israël devraient peut-être faire un tour dans notre douce Europe…Coupe-gorge, élections de façade et censure mussolinienne.

  17. Par contre, il est désespérant de voir des trams diviser les villes, et occasionner des travaux urbains titanesques, alors que des autobus doubles, bientôt conduits et régulés par A.I seraient bien moins coûteux, et sans doute utilisables Shabbath ! Comme certains ascenseurs. Sans compter que délimiter les villes nous met en danger, puisqu’on est toujours dans le collimateur de nos hainemis…

  18. Merci Shmuel Trigano pour cette analyse remarquable de justesse et de perspicacité. La disproportion de la réaction de ces élites rappelle à quel point les manifestations de ces samedis soirs devant Balfour devenaient insupportables. Ce mouvement de “ protestation” n’est de toute évidence qu’un prétexte. La gche et l’élite du pays est rendue hystérique par le vote populaire. Ils ne vont quand même pas laisser le pays entre les mains de gens non appartenant à leur classe sociale. La trahison des clercs… plus un bis répétitions de la scission entre le royaume de Judah …tragique et effrayant. Encore merci et puissiez vous être entendu

  19. Cet article est d’une malhonnêteté intellectuelle et matérielle patente. Avez vous posé la seule question préalable nécessaire à la compréhension de ce qui se se passe en Israël depuis plus de 6 mois et qui est toute simple: pourquoi cette réforme maintenant? Benjamin Netanyahu est au pouvoir depuis bientôt 15 ans (a propos, la limitation des mandats n’est pas un sujet pour vous professeur Trigano?) au cours des 14 précédentes années il n’a jamais voulu réformer la justice et même a défendu la cour suprême . Donc pourquoi maintenant vouloir réformer et changer les règles du jeu en réduisant sa puissance et limitant ses prérogatives? Un effort M. Trigano, juste un petit effort d’honnêteté….c’est bon vous avez trouvé ? Oui, c’est cela, c’est parce que Bibi est poursuivi par la justice, et qu’il cherche à échapper à sa prochaine condamnation….. voilà. C’est aussi simple que cela.

    • Effectivement, Sebastien Koster.
      Détail technique: Bibi était premier ministre pendant 15 ans (quinze) avant son mandat actuel: 3ans de 1996 à 1999 et 12 ans de 2009 à 2021.
      Il est donc dans sa seizième année.
      Pendant les 15 premières années il n’a rien dit et rien fait au sujet du pouvoir et de l’indépendance de la Cour Suprême.
      Au contraire, cela semblait lui aller très bien. Voir sa vidéo de 2012
      https://www.youtube.com/watch?v=hrZK3UhBWa0 (En Hébreu).
      Il y chante les louanges du système judiciaire israélien et s’engage à conserver son pouvoir et son indépendance.
      Très clairement et comme vous dites, son diamétral changement d’attitude est la conséquence de ses démêlés perso avec la Justice, vu qu’il est accusé de corruption dans trois dossiers différents.

    • Votre commentaire esr ridicule et reprend les poncifs pathétiques de la gauche peogressiste. Avant les elections un des argument forts de la gauche pour inciter les gens de droite à voter avec eux était de dire que Bibi n’osera jamais faire cette réforme mais qu’eux le feront.
      Un des arguments aujourd’hui est celui que vous apportez esr qui est factuellement faux et mensonger. La droite demande cette réforme depuis longtemps ainsi qj’une grande partie du camps d’en face qui n’accepte pas de ne pas avoir la droitr sous tutelle comme l’a décrit Trigano.

  20. Trigano vous avez beau etre emerite , vous n avez pas du tout analyse correctement et avec bonne foi la situation en israel et le risque majeur de dictature dans laquelle le pays se trouve!
    Relisez mieux mieux la carte et les gouvernants minables et motives par leurs interets personnels ( peur du jugement ), la corruption et des ideologies racistes et irresponsables qui dans d autres temps et d autres pays vous airaient fait hurler !!!!!!

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