Mais voyons, ces manifestations n’auraient jamais été si massives si elles ne visaient pas Netanyahu – ce criminel, ce voleur qui s’est emparé du pouvoir pour résoudre ses litiges à la cour de justice. “Il a reçu des tonnes de cigares et de whisky, l’effronté”.
Oui, mais tout cela ne remonte pas aux 54 milliards de shekels offerts à Mansour Abbas pour joindre la coalition illégitime et rapiécée de Yaïr Lapid. C’est oublié… On pardonne au pape ses erreurs, mais pas à l’âne.
Mais c’est et surtout la gauche israélienne qui a un mal terrible à surmonter l’affront fait par ces va-nu-pieds sépharades qui occupent aujourd’hui, dans le nouveau gouvernement de Netanyahu, des sièges de ministres – tous ou presque traînent derrière des délits/infractions qui les ont contraints à l’emprisonnement.
Des réformes dans la justice, mais qui n’en veut pas ? Porter atteinte à la démocratie, qui ne le fait pas ? Le chef d’État-major, Kokhavi, n’a-t-il pas déclaré dans une entrevue télévisée qu’il ordonnerait aux soldats de désobéir aux ordres émis par le ministre israélien de la défense.
Et qui d’entre les israéliens, les vrais, n’a pas ressenti un haut le cœur lorsque les ministres arabes du gouvernement de Lapid avaient refusé d’avaliser le droit aux soldats israéliens aux études universitaires gratuites ?
Mon petit-fils de dix-sept ans m’a confirmé l’endoctrinement que la jeunesse israélienne subit dans toutes les institutions scolaires – Israël est un État voyou/paria qui a volé les terres des palestiniens et refuse de les restituer.
“Pourquoi refuser le drapeau palestinien durant les manifestations israéliennes ?” s’était-il écrié.
La réponse qu’il reçut de ma fille : “Dans ce cas, mon mignon, il ne te reste plus qu’à plier bagage et foutre le camp… Je ne te conseille pas d’aller aux USA, ni en France, ni ailleurs, car là où tu iras, on tue les juifs qui sont soupçonnés l’être”.
Il m’a fallu tenir avec lui une leçon d’histoire remontant à la préhistoire de l’homme, pour lui faire comprendre qu’il a été manifestement endoctriné contre sa propre patrie.
Inutile de vous faire un croquis du mal fait à notre nouvelle génération par la gauche politique inconsciente et criminelle. Et elle n’a aucune intention de lâcher sa prise.
Une guerre civile ? Après avoir fait sensation avec un blitz d’interviews dans les médias généralistes, Aharon Barak l’ancien président de la cour suprême a ressenti son poids lorsqu’il remit son tefilim – retour au judaïsme, retour à la foi et à la fraternité. Teshouva –Repentance.
“Pas de guerre fratricide”, s’était-il écrié enfin!
Barak étendit son bras gauche, bénissant les visiteurs religieux pour qu’ils l’aident à “mettre ses téfilines”, à enrouler les sangles autour de sa main. Après la bénédiction “sur la mitsva de tefillin”, et sur les touffes autour de sa tête, il prononça en cœur avec eux “Shéma Israël – Écoute Israël”. Ses yeux étaient humides. Les mots sortirent de sa bouche dans un nuage d’émotion considérable. Il n’était pas le seul dans la salle à pleurer durant ce rituel raffiné.
Et c’est bien ce que nous devons tous faire en ces temps dramatiques. Un retour aux sources. Un retour des errements dans les espaces interdits de l’erreur, de la dispersion, de Sodome et Gomorrhe.
© Thérèse Zrihen-Dvir
Therese Zrihen-Dvir est un Ecrivain, un essayiste, recherchant un pont entre les religions et les cultures.
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