Daniel Sarfati. C’est la Fête des Filles

Photo de la National Gallery of Israël

Pour l’allumage de la 7ème bougie de Hanoucah, Messieurs, ne comptez pas sur votre femme ou sur vos filles. 
Ce soir là, la veille du premier jour du mois hébraïque de Tevet, elles seront absentes. 
C’est la Fête des Filles, Rosh Hodesh La Banot ( en hébreu), Aïd al-Banat ( en arabe).
Une coutume ancestrale dans les communautés juives des pays du Maghreb, du Moyen-Orient, en Turquie et à Salonique. 
Cette fête célèbre le courage des héroïnes juives tout au long de l’histoire. 
La Reine Esther qui a sauvé les Juifs de Perse, Judith qui a coupé la tête d’Holopherne, le Général de Nabuchodonosor, Hannah fille de Mattathias qui a encouragé ses frères à la révolte contre les Seleucides. 
Je rajouterai Hannah Senesh, parachutée en Europe pour porter secours aux Juifs et exécutée par les nazis. 
Et Golda Meir, Première Ministre de l’Etat d’Israël.
La liste n’est pas exhaustive. 

La soirée commence au hammam. 
Chaque femme apporte des gâteaux frits, très sucrés, avec miel et amandes, d’autres friandises et du thé. 
C’est l’occasion de se retrouver, de comparer des recettes, de se réconcilier et de mettre fin à certaines médisances. 
De se faire masser avec de l’huile parfumée, d’évoquer des fiançailles à venir. 
De parler sexualité, désir, sans le regard des hommes. 
De chanter en ladino ou en judéo-arabe d’étranges mélopées.

Une bonne soirée entre copines, quoi.
C’est quand même autre chose qu’un soirée entre mecs devant un match de foot à boire de la bière !
Le soir de l’allumage de la 7ème bougie de Hanoucah, j’aurais bien aimé être une femme. 

© Daniel Sarfati

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