Kelly Scott. Procès de l’attentat de Nice Ni oubli Ni pardon

Je me souviens que nous étions à l’hôtel le lendemain du carnage de Nice.
Pendant le petit-déjeuner, aux infos, la terrible nouvelle faisait évidemment la Une et la directrice de l’hôtel a brusquement éteint le poste de télévision, pour ne pas “perturber les vacances des résidents”.

Je suis aussitôt remontée dans ma chambre afin de suivre les informations, incapable de me concentrer sur autre chose.

Quand je me rends à Nice, je refais toujours le macabre trajet réalisé par le terroriste cette nuit-là, de la hauteur du Negresco  jusqu’à l’hôtel Le Méridien où le camion a pu enfin être immobilisé.
Je me demande à chaque fois comment une telle horreur a pu se produire dans une des villes les plus sécurisées de France.
86 morts et plus de 300 personnes traumatisés physiquement et psychologiquement à vie.
J’entends que les 8 accusés qui vont être jugés ne sont que des “seconds couteaux’” et qu’ils ne peuvent pas être considérés comme complices, rien ne permet de dire qu’ils étaient au moment des faits au courant que le terroriste envisageait de commettre l’irréparable.
Et pourtant, le fait qu’il se soit radicalisé était connu, vouloir louer un camion de 9 tonnes un jour férié ou vouloir se procurer des armes, cela ne les a pas interrogés….

Je me souviens de ces corps démembrés, allongés sur la chaussée, de ces flaques de sang, de ces survivants aux yeux hagards et horrifiés, de ce père de famille qui cherchait sa petite fille, de ces soignants dépassés et dévoués.

Je me souviens aussi d’avoir lu et entendu que les effectifs policiers de ce soir-là avaient été amputés, Hollande, Président à l’époque, organisait une soirée privée pas très loin de Nice et avait mobilisé des forces de l’ordre.

Je me souviens aussi qu’une courageuse  policière municipale en charge de la vidéosurveillance le soir de l’attentat de Nice affirmait avoir reçu des pressions du ministère de l’Intérieur.
Puis, quelques jours plus tard, la sous-direction antiterroriste lui aurait demandé d’effacer les bandes des six caméras mentionnées dans son rapport, celles qui ont filmé la tuerie.

Je me souviens aussi qu’il a fallu attendre plusieurs années avant qu’un Mémorial ne soit créé en hommage aux victimes, Mémorial qui se situe derrière des grilles dans les Jardins du Musée Masséna

Je me souviens.
Ni oubli Ni pardon

Kelly Scott

Kelly Scott travaille aux DNA

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

  1. Je n ai malheureusement aucune confiance dans la justice aux ordres du systeme français .
    J ai ete choqué d entendre que le proces commence par la visualisation des bandes video qui se reveleront certainement insoutenables .
    Un proces digne d un pays normal ne s interresserai pas aux images du massacre mais plutot a 150% aux responsables qui ont laissé entrer en France des islamistes sans papier , leur ont permis de profiter du pays , de contourner les lois qui ne sont jamais appliquées des lors qu elles s adressent a des islamistes .
    Comme on vient de le voir avec la pitoyable affaire ” iquioussen” le proces a faire est celui du systeme qui absout pendant 20 ans les pires comportements pour finalement se ridiculiser dans une pantalonnade digne d un dessin animê .

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*