Salah Abdeslam. “C’est avec l’épée du Parquet sur le cou que je m’adresse à vous”

Chacun sait que le personnage a usé et abusé de son droit au silence mais encore de toutes les insolences dans la Salle d’Audience du Tribunal a pris la parole lorsque son tour fut venu. Celui dont les avocats osent aujourd’hui nous parler de “la part d’humain en lui” a parlé… Il était le dernier à s’exprimer.

Je ne suis pas un tueur. Si vous me condamnez pour assassinat, vous commettrez une injustice

Bonjour à tous. Mes premiers mots seront pour les victimes. Celles qui nous écoutent à la webradio et n’ont pu déposer à la barre, mais d’autres l’ont fait pour vous. Je vous ai présenté mes excuses et certains dirons qu’elles sont insincères, que c’est une stratégie. Comme si vous aviez besoin d’une tierce personne pour reconnaître la sincérité d’un homme. Plus de 130 morts, 400 blessés, qui peut présenter des excuses insincères à l’égard de tant de souffrance ? C’est peut-être la dernière fois que je m’adresse à vous. Il n’a échappé à personne l’évolution qui a été la mienne pendant ce procès.

Mes conditions de détention

Le début du procès a été un choc social. J’ai eu des mots un peu dur, je le regrette. Je vous dis aujourd’hui ce que je n’ai pas réussi à vous dire hier. Je me suis apaisé, pas parce que j’ai entendu votre souffrance, mais parce que j’ai retrouvé ce semblant de vie social.

C’est avec l’épée du parquet sur le cou que je m’adresse à vous

Mesdames messieurs les juges. C’est avec l’épée du parquet sur le cou que je m’adresse à vous. L’opinion publique dit que j’étais sur les terrasses à tuer des gens, que j’étais au Bataclan à tuer des gens. Vous savez que la vérité est à l’opposé. La France perd ses valeurs petit à petit. Elles s’effritent petit à petit et le parquet l’a prouvé dans ses réquisitions. (…)

Les assassins ne sont pas dans le box. (…)

J’ai reconnu dans cette enceinte que je n’étais pas parfait.

J’ai fait des erreurs, c’est vrai mais je ne suis pas un assassin, je ne suis pas un tueur.

Si vous me condamnez pour assassinat, vous commettrez une injustice.

Je vous remercie monsieur le président de m’avoir donné la parole.


Verdict attendu demain mercredi

Bien. La cour va se retirer pour délibérer en possession de l’ensemble du dossier de la procédure“, a conclu Jean-Louis Périès, clôturant ainsi près de 10 mois de débats.

Les neuf magistrats se sont retirés pour délibérer, avant de rendre le verdict prévu demain 29 juin, à partir de 17 heures.

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