Les Apartés de Félie. Le vertige des addictions

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Ça commence par un mot dont la terminaison est en ic ou en ique avec plein de hics, ou en anes à faire braire l’âne Martin.

Faut pas croire mais point de P… respectueuse ni de Dernier stade de la soif.

Mais les mots dans leur plus simple appareil : alcoolique, boulimique, opiomane, cocaïnomane qui sont pathologiques et relèvent de la clinique. Laitique me murmurent, en douce, les amours à quatre pattes qui ne sont pas étiques sans éthique et sans qu’il soient laiderons ni éblouis sous une led aveuglante mais avec du lait de vaches, d’amande, de riz à en faire du lait doré qui devient adoré.

– Dis c’est quoi l’addition ? Non, on recommence même si ce révélateur lapsus bruisse de sens.

– Dis c’est quoi l’addiction ? Quelle est cette étiquette épinglée sur le revers de notre pensée en détresse.

Pour être addict, est-il besoin de rejoindre le club des fracassés de la life ? Alors, on se replie et on stresse sans faire de tresses mais des nœuds dans l’estomac à se coller des ulcères.

N’est-ce pas  une espèce d’ulcération cette dépendance ?

– Qui êtes-vous ?

– Je suis addict. Et, je ne me soigne pas.

– Et vous ?

Tentation avortée de partir dans les limbes mentales. Et pourtant, cette pensée  habite la maison aux esprits sans loyer à payer ou à organiser une pyjama party.

Vaut mieux fuir le problème que l’affronter. Mais, est-ce la solution ?

Pas le genre de la maison de se mettre la tête dans le sable et de ressembler à une autruche brinquebalante.

Addiction, auras-tu raison de nous ?

Sombrerons-nous dans le jardin des supplices sans espoir de retour ? Sans perspectives d’avenir ?

Mettras-tu à mal notre mental fragilisé et notre corps sous emprise ?

Ne vivrons-nous que pour l’heure maudite qui semblant libératrice nous plonge dans notre vice caché ?

Ou au contraire, allons-nous nous dévisser sans nous écraser au bas de la montagne de nos angoisses les plus sombres ?

C’est le vertige des addictions. On rembobine. Flash back et background. Voire underground. On vise les catacombes du pire et on tombe dans les catastrophes annoncées. Point de répit pour les addicts. Elle est plus forte que nous cette envie qui nous broie et s’enfonce au plus profond de nos corps et âme. Plus aucun contrôle mais cette obsession. Combler l’intolérable manque en secret pour éviter l’intolérance des autres.

Mais, si l’on devient soi-même l’autre ? « Je est un autre » dit-il.

On ne se tolère plus. Souffrance en état à hurler cette violence, cette insupportable et insurmontable douleur.

Mais que devient Descartes ? Non, pas des cartes à jouer mais le philosophe ? Cogito ergo sum. Pour ceux qui ont oublié : je pense donc je suis et non j’essuie la vaisselle. On se repasse Le discours de la méthode sans trop savoir si cette dernière va nous sortir des ornières.

Ça va pas fort. C’est Centrale en ligne de mire Pas la grande école mais l’autre Celle des condamnés pour fautes graves.

Parce qu’ avouons-le nous. L’addiction c’est le bagne sans avoir besoin d’aller à Cayenne. Ça pimente mais surtout ça empoisonne. C’est le clitocybe blanchâtre qui vous envoie direct et en first class vers l’intoxication fatale.

Et, avant de plonger dans le létal. On s’en sort ?

La réponse qui troue le mental.

Ben oui mais non. On est juste en rémission. C’est déjà pas mal, pouvons-nous penser Mais vivre avec une épée à se faire ériger Damoclès, y a plus grisant, non ?

© Felicia-France Doumayrenc

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Felicia-France Doumayrenc est autrice, critique littéraire, éditrice et peintre.

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