Jacques Neuburger. Bientôt la pluie prétend la météo… La météorologie serait-elle une science aschkenaze?

Bientôt la pluie prétend la météo…

Et pourtant le temps aujourd’hui était délicieusement tiède et avec ce grand ciel bleu, les oiseaux qui après avoir tout le matin chanté et voleté en quête de la mouche au goût de noisette (Pour ma part je n’ai jamais goûté, jamais croqué de mouche, mais c’est le merle sur la fenêtre ce matin, alors que je touillais mon mug de café, qui m’a dit: “Mais comment peut-on déjeuner ainsi? Tu ne sais donc pas que les mouches ont presque toutes le goût délicat de la feuille du noisetier, et quelques autres celui de la feuille du figuier?” – Aussitôt je rêvais de Nice et de ces figues séchées qu’on achète au marché vers le Cours Saleya enveloppées en des feuilles de figuier avec des morceaux d’écorce d’orange…), les oiseaux, disais-je, ont fait la sieste dans le creux des branches du grand arbre et les petits insectes parmi les fleurs où, repus, ils se sont endormis, un simple pétale de pâquerette leur étant un parasol…. et on nous promettrait pluie, vents, tourbillons et grêle????

La météorologie serait-elle donc une science aschkenaze?

Mais faisons preuve en retour d’autant plus d’optimisme: s’il pleut ce sera le bonheur des limaçonnes et limaçons (encore qu’il se dise très fort que ces mollusques gasteropodes aient évincé toute rigueur dans la définition du genre et qu’en avance sur nous ils auraient depuis belle lurette adopté l’écriture inclusive…) – et ce sera le bonheur des oiseaux pouvant se baigner, s’ébrouer, battre des ailes, éclabousser à la ronde, la panse peut-être garnie d’une limace au parfum de menthe et au genre indécis…..

© Jacques Neuburger

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