Bon
Jeudi
Ma muse s’est fait la malle, elle a disparu hier, puis elle est revenue, assez déroutée…
Le spectacle auquel elle a assisté l’a un peu étonnée…
Elle s’était rendue à une réunion de la gauche singulière devenue plurielle et elle a regardé, pétrifiée, socialistes, écolos et communistes, agenouillés devant Mélenchon dont ils léchaient l’arrière-train avec ferveur pour fédérer une gauche agonisante autour de ce César autoproclamé dont ils espéraient un siège pour réparer leur propre arrière – train salement malmené par les électeurs…
Alors bien sûr ma muse fut saisie d’un hoquet nauséeux devant cet affligeant spectacle qui la laissa sur le flanc et l’empêche encore aujourd’hui de me gratifier d’une collaboration efficace dans l’élaboration d’une chronique matutinale…
Cette pitoyable réunion fédérant des idéologies diverses et variées dans une supplique électoraliste où les participants mimaient des pèlerins agenouillés devant un leader triomphant inhiba son brio habituel , desséché par la stupeur et l’écœurement…
Initier un groupe obèse à l’Assemblée pour créer une opposition performante signe l’objectif du néo petit père des peuples , mais malmène salement la naïveté de Madame Muse qui observe ces cafards de la politique renoncer sans un battement de cils à un ADN mouillé de peur…
Et Mélenchon qui espère frapper d’une estocade salutaire le président réélu , bénit de son sourire carnassier cette camarilla implorante dont il espère qu’elle effacera les défaites qui lui ont vinaigré l’estomac…
Alors bien sûr, moi, sans ma muse, je ne chronique pas.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas de ne pas avoir tenté un solo, mais seule mon esprit s’étiole, mon vocabulaire s’évapore, mon inspiration s’évente…
Mais j’espère que demain la muse me réveillera d’un souffle à l’oreille, me proposant enfin une historiette propre à vous arracher le sourire matutinal que je devine presque quotidiennement…
Que cette journée vous soit douce , la fin des vacances approche, profitez de ces derniers jours de repos…
Je vous embrasse
© Michèle Chabelski
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