Le Cantique des Cantiques

Le Cantique des Cantiques (Chir HaChirim) est un livre qui appartient au canon biblique. Il est attribué à Salomon, roi d’Israël, qui a vécu au Xème siècle avant l’ère actuelle.

Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter un très bel ouvrage qui vient de paraître, avec une nouvelle traduction, le commentaire intégral de Rachi, des extraits du Midrach ainsi que des annotations et des illustrations explicatives. Il s’agit d’un livre qui s’adresse à un large public : débutant ou érudit, chacun pourra ainsi satisfaire sa curiosité et son plaisir.

Sur les pages de gauche se trouvent les différents textes en français, et sur celles de droite les textes correspondants en hébreu.

Mais plus que la forme, c’est le contenu de ce livre qui constitue son véritable intérêt et sa richesse. Tout d’abord, chaque verset du Cantique des Cantiques est traduit à partir des recherches linguistiques modernes, et le Texte original retrouve une clarté et une cohérence qui avaient eu tendance à s’estomper au cours des siècles écoulés, depuis près de trois mille ans. Puis, les commentaires de Rachi sont traduit au plus près de la pensée du célèbre Rav de Troyes (1040 – 1105) ; à cela s’ajoutent les références des versets qu’il cite ainsi que les mots en français du Moyen-Âge, les fameux ‘Leazim’. Des annotations détaillées ainsi que des illustrations explicatives viennent compléter l’ensemble.

Le Cantique des Cantiques est un Chant d’amour pur entre un homme et une femme. Selon le sens simple et littéral, le bien aimé est appelé שְׁלֹמֹה Chlomo et la bien-aimée הַשּׁוּלַמִּית Choulamite : serait-ce là une allusion destinée à nous montrer que grâce à leur amour l’un et l’autre ont atteint הַשָּׁלוֹם ‘la paix’ et la שְׁלֵמוּת ‘perfection’ ?

Le nom Chlomo est souvent associé au roi d’Israël, qui fut ‘le plus Sage des hommes’. Et certains identifient parfois la Choulamite avec Avichag הַשּׁוּנַמִּית la Chounamite.

Toutefois, il semble qu’en l’occurrence le doute soit permis, car le bien-aimé est souvent comparé à un berger qui fait paître ses brebis : pourquoi un roi aussi riche et puissant que Chlomo devrait-il surveiller lui-même ses immenses troupeaux ?

Une page de l’interprétation de Rachi du Cantique des Cantiques, XIe s. Wikipédia/CC BY-SA 3.0

Par ailleurs, nous apprenons que le bien-aimé se rend en secret auprès de sa fiancée : n’est-il pas plus simple pour un roi de faire venir à son palais la femme qu’il aime ?

‘Je vais me lever maintenant et je vais parcourir la ville, dans les rues et sur les places, je vais chercher Celui dont mon Âme est éprise ; je L’ai cherché, mais ne L’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes qui font des rondes dans la ville : Celui dont mon Âme est éprise, l’avez-vous vu ?’ : si l’on cherche le roi, faut-il parcourir les rues et les places pour le trouver ?

Quoi qu’il en soit, le berger ne se trouvait pas avec son troupeau au-milieu d’une ville, mais il parcourait la Terre d’Israël, ‘sautant par-dessus les montagnes, bondissant par-dessus les collines’.

Il convient donc ici de rappeler les paroles que Rabbi Sa’adia Gaon (882 Égypte – 942 Babylone) écrivait, déjà à l’époque, dans son introduction à Chir HaChirim : ’ J’ai vu des gens s’intéresser à ce Livre et le commenter, et il est vraiment souhaitable qu’il en soit ainsi. Car ce Livre est semblable à un verrou dont on a perdu la clé, ou à une perle dont le prix est inaccessible… ».

Selon une lecture littérale, Chir HaChirim décrit la relation entre deux êtres qui s’aiment. Dans le cadre de cette interprétation, le roi Chlomo est une expression poétique que l’on attribue au futur époux le jour de son mariage, quand il entre sous le dais nuptial.

Mais les Sages du Midrach ainsi que Rachi ne pouvaient se satisfaire d’une telle lecture concernant cet amour, fût-il idéalisé, entre un homme et une femme. Cela ne pouvait être digne d’un Livre dont les Sages ont accepté qu’il fasse partie des Écrits saints.

Ils ont donc élevé cet amour « terrestre » au niveau de l’Alliance scellée au Mont Sinaï entre le Créateur et Knesset Israël. Cette interprétation allégorique s’inscrivait parfaitement dans les paroles des prophètes, qui ont comparé l’Alliance entre le Créateur et Israël à un acte de mariage entre un homme et une femme : ‘Je Me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu Me suivais au désert, dans une terre inculte’ et, de façon encore plus explicite : ‘Car ton Époux, c’est ton Créateur…’.

Les kabbalistes, quant à eux, ont dévoilé que la Chekhina (la Présence divine) et l’Assemblée d’Israël forment, au sein du Monde spirituel Atsilout (Émanation), une seule et même entité, qui est l’acceptation du Joug divin.

En d’autres termes, le dit (ce qui est écrit) permet d’éclairer en partie le non-dit (ce qui est dissimulé).

Le Cantique des Cantiques est un livre magnifique, toujours d’une extraordinaire jeunesse et d’une grande Sagesse.

Cette traduction de 242 pages, qui tend à restituer fidèlement le Texte hébreu, ne manquera pas d’interpeller le lecteur et de l’enchanter.

Vous pouvez trouver ce livre sur Amazon.fr ainsi qu’à la Fnac et dans les grandes librairies.

Le Cantique des Cantiques

« Un Bouquet de myrrhe, pour moi, est mon Bien-aimé,

entre mes Seins il reposera.

Une Grappe de henné, pour moi, est Mon Bien-aimé,

dans les vignes de Eïn Guedi.

Que tu es belle, ô Ma bien-aimée, que tu es belle !

Tes yeux ressemblent à des colombes ».

Midrach Rabba

« Que tu es belle, ô Ma bien-aimée, que tu es belle :

tu es belle par tes Mitsvot, tu es belle par tes bonnes actions…

Tu es belle par les Mitsvot de faire et celles de ne pas faire,

tu es belle par la Mezouza, tu es belle par les Tefillines,

tu es belle par la Soukka, tu es belle par le Loulav et l’Etrog,

tu es belle par la Techouva,

tu es belle en ce Monde et tu es belle dans le Monde à venir… »

(Extraits du chapitre 1, versets 13, 14 et 15)

Michel Benhayim

DU MÊME AUTEUR

Le Don de la Tora, par le Rav Yehouda Ashlag.                                                Version bilingue : hébreu – français, présentation de l’Essence du Judaïsme.

Le Livre du Zohar : Introduction, par le Rav Yehouda Ashlag.                   Version bilingue : hébreu – français, avec le commentaire Étincelles de Vie.

Talmud des dix Sefirot : Introduction, par le Rav Yehouda Ashlag.           Version bilingue : hébreu – français, avec le commentaire Étincelles de Vie.

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1 Comment

  1. Madame,Monsieur,

    Je le même livre/manuscrit original.
    Pourriez vous me donner des informations a sujet du livre/manuscrit.
    Je Dans l’attente de vôtre réponse,Madame, Monsieur, mes salutations distinguées faire une estimation.

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