Les Etats-Unis, via Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain, rejettent l’idée que les actions d’Israël puisent être assimilées à un apartheid.
Dans le silence quasi général et lâche dont on craint qu’il vaille quitus après la publication du Rapport d’Amnesty international accusant l’Etat hébreu d’apartheid, la déclaration de USA étonnerait presque.
Pourtant, ce ont bien ces mots qu’a employés hier Ned Price en Conférence de presse à Washington, qualifiant d’ »absurdes » les tentatives de qualifier Israël d’État d’apartheid depuis sa création en 1948.
Nous pensons qu’il est important, en tant que seul État juif au monde, que le peuple juif ne soit pas privé de son droit à l’autodétermination, et nous devons nous assurer qu’il n’y a pas de double standard appliqué, a-t-il poursuivi, refusant toutefois de répondre à ce journaliste qui lui a demandé s‘il fallait voir quelque antisémitisme dans ces accusations.
A noter, les Etats-Unis se sont vu reprocher l’usage d’un deux poids deux mesures, puisqu’ils rejetteraient toute critique d’Israël concernant les violations des Droits de l’homme mais les approuveraient lorqu’il s‘agit de l’Éthiopie, Cuba, la Chine et le Xinjiang, l’Iran, la Birmanie, la Syrie, A quoi Price a déclaré que les États-Unis avaient eu l’occasion de critiquer Israël via leurs propres rapports : Nous prenons au sérieux toutes les allégations de violations des droits de l’homme – c’est vrai dans le monde entier – y compris les allégations de détention arbitraire, et nous continuons à travers le monde à exhorter au respect des droits de l’homme. Nous continuons d’insister auprès d’Israël et de l’Autorité palestinienne sur la nécessité de s’abstenir, comme vous nous l’avez entendu dire à maintes reprises, d’actions unilatérales qui exacerbent les tensions. Cela comprend l’annexion de territoires, les activités de colonisation, les démolitions, l’incitation à la violence et l’indemnisation des personnes emprisonnées pour des actes de terrorisme, a répondu Ned Price.
Pour sa part, Michael Herzog, l’ambassadeur d’Israël à Washington a dénoncé un rapport biaisé et truffé d’inexactitudes, déformant le vrai sens de l’expression apartheid pour l’adapter à ses objectifs politiques.
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