Omicron nous rattrapera tous. Combien attend t-on de cas graves ? Les hôpitaux peuvent-ils faire face ?

 

Variante la plus contagieuse

Les prévisions désastreuses du Premier ministre Naftali Bennett concernant des millions de victimes d’Omicron dans les semaines à venir et son approbation d’un quatrième vaccin ont été motivées par des estimations d’experts sur les ravages causés par la variante de Covid la plus contagieuse à ce jour qui balaie toute l’humanité.

Un cocktail épicé par le Delta et la grippe

L’institut Gertner du centre médical Sheba (Tel Hashomer- Petah Tikva) et les experts de l’institut Weizmann conviennent que les hôpitaux ne seront pas à la hauteur pour faire face au nombre de cas graves au moment du pic éventuel de cette variante. Leur estimation optimiste porte sur un cas grave pour huit recensés pendant la pandémie de Delta, comme celui enregistré au Royaume-Uni. Cependant, de manière plus pessimiste, les Sud-Africains rapportent un cas grave d’Omicron contre cinq victimes de Delta.

Covid-19 : Pfizer assure que sa pilule est efficace à 89% contre les formes sévèresSOPA Images / Contributeur/ Getty Images

Le premier chiffre pourrait être réduit potentiellement avec l’introduction du nouveau remède Pfizer Covid, dont le premier envoi est arrivé la semaine dernière, ainsi que l’application rapide du quatrième rappel pour la population générale – il a été approuvé dimanche pour les personnes de plus 60 et agents de santé – et un réapprovisionnement rapide en appareils respiratoires ECM).


Dans le deuxième scénario, le système hospitalier n’est pas prêt à accueillir une vague de patients Omicron gravement malades.

Deux zones sensibles doivent être prises en compte dans ces estimations :

  1. Pour l’instant, Omicron, la cinquième variante du Covid, génère des symptômes légers. Mais il opère aussi aux côtés de Delta, qui reste prédominant, sans en supprimer les effets. Par conséquent, Delta représente toujours la plupart des cas graves à l’hôpital.
  2. La grippe représente les 1 800 patients, dont 600 enfants, hospitalisés dans les services de soins internes. Ils sont donc déjà bondés, avant même qu’Omicron ne gonfle à plein régime.

Plus suffisamment de profs et d’élèves valides

En prévision d’une quarantaine de masse, pour échapper aux longues files d’attente dans les stations de test, le gouvernement a décidé de lever la quarantaine pour les personnes vaccinées à partir de 5 ans dont le test est négatif pour le virus. Les individus non vaccinés sont soumis à sept jours d’isolement, même s’ils sont négatifs.

Même ainsi, la plupart des écoliers seront confrontés à l’apprentissage à distance dans les jours à venir – une quinzaine de jours au maximum, car il n’y aura pas assez d’enseignants et d’élèves pour des études organisées en classe, à moins que l’isolement ne soit levé pour les personnes vaccinées et que tout le monde dans la classe se soumette à des tests d’antigène quotidiens. .

La décision d’ouvrir Israël aux voyageurs d’outre-mer en provenance de pays où Omicron est aussi répandu qu’en Israël est logique. Dans le même temps, on oblige les nouveaux arrivants à soumettre des tests PCR avant et après leur voyage au cas où une nouvelle variante de Covid, la sixième, se cache secrètement quelque part.

Isoler les personnes immunodéprimées et âgées

Les groupes les plus vulnérables à l’infection, les personnes âgées et les immunodéprimés, sont gravement menacés par la variante actuelle hautement contagieuse. Ils devraient être isolés du public jusqu’à ce que cette vague passe. Les établissements pour personnes âgées doivent être fermés aux visiteurs sans le quatrième rappel de vaccination et leurs soignants désignés prioritaires pour les tests PCR et le quatrième vaccin.

Surtout, il est fortement conseillé à tous les groupes, y compris les parents de jeunes enfants, de profiter de la disponibilité d’un nouveau vaccin comme moyen le plus efficace d’éviter une maladie grave et de garder le pays ouvert et fonctionnel.

Sharon Mikhailov

Sharon Mikhailov

Sharon Mikhailov, directrice d’essais cliniques, MSc études médicales , Université hébraïque, a contribué à cet article.

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