Ce vocabulaire onusien qui incite à la haine d’Israël


Le 17 décembre 2021, la quatrième Commission de l’Onu a adopté une série de projets de résolutions enregistrée sous l’intitulé A/RES/76/225 :

« Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles ».

Les résolutions soumises au vote reprennent, alors, la sémantique classique d’anciens textes posant le principe d’une illégalité de l’Etat juif, de nature à cultiver un sentiment de haine et de rancoeur à l’égard d’Israël.

Une fois encore, c’est le vocabulaire onusien qui génère un sentiment d’inimitié à l’égard d’Israël, non des actes positifs de l’Etat juif qui le justifierait.


La commission s’est tout d’abord prononcée sur trois textes relatifs à « l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient » (UNRWA).

La référence à cet organisme est fondamental en ce qu’il laisse entendre que des personnes arabes auraient été chassés par l’Etat d’Israël (lors de sa création en 1948), et qu’ils doivent conserver ce statut pour l’éternité, à moins que « le droit (naturel) au retour des réfugiés » leur soit accordé (bien qu’il soit purement imaginaire s’agissant des palestiniens).

Dans la première résolution, il est demandé à l’AG de l’Onu « d’exhorter les donateurs à intensifier leurs efforts afin de répondre aux besoins qui résultent de l’augmentation des dépenses… en particulier, dans le Territoire palestinien occupé ».

La terminologie de « territoire palestinien occupé » est fondamentale pour entretenir l’idée, dans la mémoire internationale, qu’Israël aurait commis une faute originelle dont la situation humanitaire catastrophique des palestiniens serait la conséquence.

Cette mention est, en réalité, absurde : il n’existe aucun territoire qui serait « palestinien », et, de surcroît, « occupé ». Pire, l’un des projets de résolution prévoit que l’AG demande au Gouvernement israélien de rembourser l’UNRWA tous les frais de transit et des autres pertes financières occasionnés par les retards et les restrictions à la liberté de circulation et d’accès imposés par Israël (sic)…

Ce texte permet, ainsi, d’installer dans l’opinion internationale, l’idée selon laquelle Israël est à la fois un fauteur de troubles, mais en outre, un obstacle à la justice.

Dans la seconde résolution, l’AG de l’Onu est invitée à réaffirmer la nécessité pour l’UNRWA de poursuivre ses activités car « profondément préoccupée par les tentatives visant à discréditer l’Office qui a pourtant démontré ses capacités opérationnelles et continue de fournir efficacement une assistance humanitaire et une aide au développement et de s’acquitter de façon cohérente de son mandat dans les circonstances les plus difficiles qui soient ». Le parti pris de l’Onu est une nouvelle fois patent : bon nombre d’Etats s’interroge d’ailleurs sur l’utilité d’un tel organisme.

Le projet de résolution L.9 sur « Les colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et le Golan syrien occupé » demande à l’AG de l’Onu qu’elle exige d’Israël l’arrêt immédiat de toutes les activités de peuplement israéliennes, « une fois de plus », pour «sauvegarder la solution des deux États sur la base des frontières d’avant 1967 ». La terminologie (classique depuis ces 20 dernières années) permet alors de faire d’Israël, non seulement un obstacle à la paix, mais en outre, un voleur de terres (qui n’ont, en réalité, de palestiniennes, que le nom que l’Onu leur a donné).

Plus grave, l’Etat d’Israël est présenté comme spoliant les palestiniens de leur patrimoine : le projet de résolution L.14 « relatif aux Biens appartenant à des réfugiés de Palestine et produit de ces biens » invite l’AG à « réaffirmer le droit des réfugiés de Palestine à la jouissance de leurs biens et à leur produit, conformément aux principes d’équité et de justice ». Le texte met, même, à la charge d’Israël, l’obligation de fournir tous les renseignements sur les biens et des avoirs des Arabes et de leurs droits de propriété en Israël (sic)…Bien évidemment, si les réfugiés sont propriétaires de biens, c’est à eux d’en justifier. Nul ne sert de stigmatiser l’Etat juif avec une telle résolution qui cultive le doute sur son honnêteté.

Dans une autre résolution, il est prévu que l’AG demande à tous les Etats de ne pas reconnaître « le maintien de la situation créée par des mesures qui sont illégales au regard du droit international, dont celles visant à faire avancer l’annexion du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et des autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967, et de ne pas prêter aide ou assistance en la matière ». Ce texte laisse entendre qu’Israël prendrait des dispositions illégales au regard du Droit international, alors que, faute de « territoire palestinien occupé », il n’existe aucune violation du Droit international.

Dans le projet de résolution L.7, l’énumération de mensonges et autres calomnies fait d’Israël, l’unique source du problème régional. Il porte sur (ce qui est appelé) « les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés ». Israël y est qualifié de « puissance occupante » et il est demandé sa condamnation pour « les implantations israéliennes, la construction du mur, le blocus de la bande de Gaza ainsi que l’usage excessif et aveugle de la force et les opérations militaires contre la population civile, les actes de violence commis par des colons, les provocations et les incitations entourant les Lieux saints, la destruction et la confiscation de biens, le déplacement forcé de civils, la détention et l’emprisonnement de milliers de civils et toutes les sanctions collectives contre la population civile palestinienne, et demande la cessation immédiate de ces agissements »… Il s’agit encore de griefs allégués, non prouvés. Le cas échéant, l’Onu ne se bornerait pas à les lister en termes vagues.

La résolution L.8 concerne « le Golan syrien occupé » : l’Assemblée générale demanderait à Israël « Puissance occupante » de renoncer à modifier le caractère physique, la composition démographique, la structure institutionnelle et le statut juridique du Golan syrien occupé et en particulier de renoncer à y établir des implantations. Il s’agit d’un déni de réalité. Le Golan est israélien.

La représentante de l’Etat d’Israël a critiqué ces résolutions qui donnent une image biaisée de la situation au Moyen-Orient, l’Etat juif étant le seul « à faire l’objet d’une telle discrimination à l’ONU alors que « son pays apporte un appui humanitaire à ceux dans le besoin dans la région et ailleurs ». D’ailleurs, Israël « renforce ses liens avec l’Égypte, la Jordanie et les nations pacifiques parties aux Accords d’Abraham grâce à son engagement en faveur d’un dialogue et de la paix », ce dont la Commission fait fi. Inversement, les ressources de l’UNRWA sont utilisées « à des fins politiques, ou, par le Hamas à des fins terroristes ». Avis identique pour le représentant des Etats-Unis.

Bien évidemment, la République islamique d’Iran s’est félicitée du vote en estimant que « les Palestiniens n’ont pas d’autre choix que de poursuivre la résistance jusqu’à ce qu’un référendum d’autodétermination puisse être organisé ».

En somme, l’Onu emploie un langage partial qui travestit la réalité pour rassurer les palestiniens, salir Israël et, sans forcément le vouloir, inciter au terrorisme palestinien. De telles résolutions, mainte fois adoptées, dans des termes identiques, ne font que jeter de l’huile sur le feu. C’est bien regrettable.

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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1 Comment

  1. L’ONU se garde bien de de demander aux Juifs chassés des pays arabes et spoliés de tous leurs biens (un million depuis 1948) de faire la liste de leurs avoirs, propriétés et terres qui ont été purement et simplement barbotés par ces pilleurs arnaqueurs et pleurnicheurs professionnels qui n’apportent rien à l’humanité à part leurs éternelles récriminations et menaces.

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