Causeur – Elisabeth Lévy : « Z le maudit »

Reconduisant la politique de la morale qu’ils appliquaient à Le Pen, les détracteurs d’Eric Zemmour refusent de voir que son succès s’explique par l’angoisse existentielle des Français quant à leur avenir comme peuple. Le presque candidat y répond à sa façon et avec ses mots, d’une manière souvent brutale qui en choque plus d’un. Mais que l’on adhère ou pas à son discours, la violence de la haine qu’il suscite choque encore plus.

Eric Zemmour, 1988 © Helene Bamberger/Opale/Leemage

« Petit collabo de salon », « porteur de l’idéal d’une France de 1942 », représentant d’une « France rabougrie », « raciste et négationniste », « virus », sans oublier « misogyne », « ami des très-riches », « allié objectif des islamistes » et même « antisémite ». En prime, « un parvenu qui rêve de fréquenter les puissants, un mondain qui fricote avec des banquiers d’affaires, un “patriote” millionnaire qui s’adonne à l’optimisation fiscale ». Et les enfants qu’il dévore au petit-déjeuner, personne n’en parle ?

Ces quelques citations représentent seulement un échantillon des invectives adressées à Éric Zemmour par des politiques ou des journalistes – le « virus », c’est Ruquier, qui croit que nous le payons pour nous dispenser des leçons d’hygiène sociale. Ils sont horrifiés, ils ont la nausée. C’est fou, comme le désaccord porte sur les intestins.

En somme, c’est toujours la même potée recuite qu’on nous sert en guise de débat politique. De l’émotion, de l’indignation, de l’offuscation à gogo, mais pour l’argumentation, macache bono.

Ça fait quarante ans que ça dure. On peut en effet dater le retour de l’antifascisme en version farce (selon la maxime de Marx) de l’élection municipale de Dreux, en septembre 1983. Deux ans après l’arrivée au pouvoir de la « coalition socialo-communiste », comme on disait à droite, la liste RPR s’allie avec celle du FN emmenée par Jean-Pierre Stirbois. « Cela n’a aucune espèce d’importance d’avoir quatre pèlerins du FN à Dreux, comparé aux quatre ministres communistes au Conseil des ministres », déclare alors un certain Jacques Chirac. Et son collaborateur Alain Juppé renchérit : « La vérité, c’est qu’un gouvernement qui accepte en son sein des ministres communistes, solidaires d’une dictature qui asservit les peuples, n’a de leçon de morale à donner à personne. […] Seul l’échec de la coalition socialo-communiste peut permettre d’engager le redressement national. »

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1 Comment

  1. La détresse de la bienpensance fait peine à voir !
    Il n est pourtant pas compliqué de comprendre que Zemmour n est qu un thermomètre de la situation jugée comme catastrophique par la majorité des citoyens.
    Mais boboland a ses propres repères qui n ont effectivement pas grand chose a voir avec la vie de 90% de la population

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