C’est alors qu’elle participait ce 8 octobre via une visio-conférence à un forum sur la Presse indépendante que la journaliste philippine Maria Ressa a appris qu’elle partagerait le Nobel de la Paix avec son confrère Dmitri Mouratov, pour leurs efforts à « sauvegarder la Liberté d’expression ».
Maria Ressa a évoqué ce qu’elle comprenait comme « la reconnaissance de la difficulté d’être journaliste aujourd’hui, de la difficulté de continuer à faire ce métier » et a exhorté à « gagner la bataille pour la vérité. »
Maria Ressa, âgée de 58 ans, fut Correspondante de CNN en Asie du Sud-est, connue pour ses reportages d’investigation sur les meurtres commis dans le cadre d’une campagne policière contre la drogue mais encore reconnue comme la Fondatrice en 2012 de « Rappler », media philippin.
En 2018, Maria Ressa fut « nominée » par le Time « Personne de l’année » pour avoir lutté contre l’intimidation des médias.
Dmitri Mouratov, 59 ans, Fondateur et Rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, est lui aussi récompensé pour avoir « depuis des décennies défendu la liberté d’expression en Russie dans des conditions de plus en plus difficiles ».
Il a annoncé dédier son prix Nobel de la Paix à ses collaborateurs assassinés pour leur travail et leurs enquêtes: « Ce n’est pas mon mérite personnel. C’est celui de Novaïa Gazeta. C’est celui de ceux qui sont morts en défendant le droit des gens à la liberté d’expression », a-t-il ajouté en citant le nom des six journalistes et contributeurs au journal assassinés, dont Anna Politkovskaïa.
Le journaliste a encore tenu à ajouter que pour sa part, il aurait remis ladite distinction à « Alexeï Navalny, bête noire de Vladimir Poutine et opposant emprisonné ».
Pour sourire. Ou pour en pleurer: Le Kremlin a salué vendredi via son porte-parole le « courage » et le « talent » du lauréat: « Nous pouvons féliciter Dmitri Mouratov. Il travaille en continu en suivant ses idéaux, en les conservant. Il est talentueux et courageux ».
Merci à Eux.
Sarah Cattan
Poster un Commentaire