Le Billet de Maxime Tandonnet. Hommage à Samuel Paty: la main ne doit pas trembler

Le 15 octobre 2021 aura lieu un hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire et géographie décapité l’an passé par un islamiste tchétchène à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir parlé à ses élèves de la liberté d’expression en leur montrant des caricatures du prophète.

Cet assassinat est emblématique des ravages du fanatisme sanguinaire et du déclin de la France des Lumières et de l’Education nationale et plus largement de l’effondrement sur le long terme d’un pays qui ne parvient plus à protéger ses professeurs. 

Mais cet hommage, en soi bienvenu, donne lieu à un étrange malaise dominé par la peur. Des parents craignent pour la sécurité de leurs enfants. Les autorités redoutent des troubles.

Dès lors, la commémoration pourrait être à la carte selon les établissements: ici une minute de silence, là un quart d’heure voire une heure complète de “réflexion et d’échanges”, en fin de journée.

Bref, “il est nécessaire d’avoir une réponse différenciée selon les établissements et de se montrer souples”.

L’hommage serait ainsi, de ce que l’on sait, plus ou moins adapté au cas par cas…

Dans une République digne de ce nom, un tel hommage, dès lors qu’il aura bien lieu, ne devrait pas être souple ni sous forme de réflexion et d’échange sur un sujet touchant à un massacre et n’appelant rien d’autre qu’une condamnation ferme et absolue, mais sous la forme d’une lecture obligatoire d’un texte commémorant le martyre de Samuel Paty devant tous les collégiens et les lycéens debout, sans exception, et assortie de lourdes sanctions à la moindre manifestation hostile.

 © Maxime Tandonnet

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2 Comments

  1. Effectivement Blanquer exige que les écoles commémorent Samuel Paty et rappellent les causes de sa mort dans le cadre d’un effort « didactique » :
    https://www.education.gouv.fr/commemorer-l-assassinat-de-samuel-paty-et-rappeler-les-missions-de-l-ecole-325619

    MAIS la liberté donnée à chaque école dans le mode opératoire aura sans doute pour effet une commémoration « à la carte » en fonction de la démographie du lieu où se trouve l’école.
    Autrement dit, dans les « territoires perdus de la République » la commémoration n’aura pas lieu ou presque.

    C’est un aveu ; il n’existe plus une éducation « nationale », une et indivisible.
    Ce sont des établissements disparates dont les programmes « d’éducation » ( ???…) reflètent le pourcentage de musulmans dans les parages, leur degré de radicalité et la peur ambiante.

    La République met officiellement genou à terre.
    Les « tchétchènes » et leurs semblables ont gagné.

  2. Mr Blanquer etait le seul de cette triste equipe de bras cassés autour de notre ” president ” qui semblait competent et un tant soi peu courageux : helas il n est qu un petit arriviste ( ou plutot arrivé ) pleutre et finalement mediocre a l image de son chef

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