Procès April Benayoun. 2 mois avec sursis pour antisémitisme

AFFAIRE MISS PROVENCE

AUDIENCE DU 22 Septembre 2021 A 13 H 30

Le B’NAI B’RITH France était présent et représenté dans cette affaire d’une particulière gravité.

La 17ème Chambre correctionnelle de Paris, spécialisée dans les délits de presse, a jugé Huit personnes qui devaient répondre de tweets injurieux diffusés entre le 19 et 20 décembre 2020 contre Mademoiselle April Benayoum  dans le cadre de l’élection de Miss France, évènement dénué de tout caractère politique ou polémique.

Cependant, un déferlement de messages antisémites et anti-israéliens a envahi les réseaux sociaux, couvrant cette jeune fille, en réalité inconnue, d’injures et de propos haineux tels que :

Comment on fait pour voter contre une miss ? Je vote contre la juive, et Israël juif, juive judaïsme, judas étoile de david ….

Moi quand j’ai entendu les origines de Missprovence, accompagné d’une photo d’Hitler 

Miss provence est israélienne, cette chienne 

Tous ont émis ce genre d’insultes  violentes et attentatoires à la personne de la victime, présente à l’audience. Tous ont prétendu ne pas être antisémites, en dépit de leurs propos qui ne laissent planer aucun doute quant  à la réalité de leurs délits.

Certains auraient agi par étourderie, d’autres voulaient défendre les palestiniens, d’autres encore ne savent plus, ou voulaient critiquer Israël, mais la main sur le cœur, ils ne sont pas antisémites.

On critique donc Israël en insultant publiquement une jeune fille qui se présente à un concours de Miss ! Mais ben voyons, il fallait y penser, logique convaincante, sauf pour nos esprits chagrin.

Les parties civiles nombreuses et représentées ont chacune déploré et condamné sévèrement ces débordements qui au-delà de la personne de la victime, atteignent les Juifs dans leur ensemble, menacent leur sécurité et leur place au sein de la République.

Le Bnai Brith de France était représenté, et a souligné la convergence des messages émis par des personnes qui demeurent dans des lieux éloignés les uns des autres et la montée des périls dans une société de plus en plus violente et qui se fracture en raison de ces comportements haineux et gratuits.

Le Tribunal a été alerté sur le rôle des Magistrats qui sont le dernier rempart contre ces déchainements de haine.

Le Ministère public à requis deux mois de prison assortis du sursis. L’affaire a été mise en délibéré au 3 novembre 2021.

© Charles Baccouche

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