Pédophilie : l’omerta de la gauche caviar

Ils savaient. A lire Camille Kouchner, qui révèle dans un livre le passé des abus sexuels d’Olivier Duhamel sur son frère jumeau « Victor » Kouchner, une partie de la gauche « morale » savait.

Ivan Rioufol

Selon l’auteur, dans ce « microcosme des gens de pouvoir, Saint-Germain-des Prés, beaucoup savaient et la plupart ont fait comme si de rien n’était » (Le Figaro, ce mercredi).

Le politologue et constitutionnaliste Olivier Duhamel était, jusqu’à présent, une figure mondaine et médiatique du progressisme sentencieux.

Chroniqueur notamment sur Europe 1 et LCI, président de la Fondation nationale des sciences politiques, membre du comité de pilotage Culture et Diversité de Marc Ladreit de la Charrière, avocat associé dans le cabinet de Jean Veil (fils de Simone Veil), il était également à la tête du Siècle, club d’influence qui regroupe par cooptation la crème de l’élite française.

Dans la maison de vacances de Sanary (Var), héritée de son père Jacques Duhamel, ancien ministre de Georges Pompidou, la fine fleur de la bourgeoisie parisienne et socialiste était accueillie.

C’est au cœur de ce petit monde influent, préservé et donneur de leçons, que Duhamel s’est laissé aller à des comportements pédérastiques en imposant des relations sexuelles à son beau-fils alors âgé de 13-14 ans.

L’omerta a été la règle.

C’est le dégoût et la révolte que suscitent les faits relatés par Camille Kouchner, fille de Bernard Kouchner et d’Evelyne Pisier, qui épousera par la suite Duhamel.

Les sermonnaires, qui n’ont pas assez de mots pour dénoncer les crimes pédophiles commis au sein de l’Eglise, auront-ils le même goût à mettre au jour les turpitudes que la gauche caviar a pu s’autoriser ? Une gêne se devine dans les mots employés.

C’est l’inceste que les médias dénoncent ici.

En réalité, cette circonstance aggravante n’a longtemps concerné que les relations sexuelles entre une même famille de sang.

Ce n’est qu’en 2017 que la loi a élargi la notion, en faisant entrer le beau-père dans l’incrimination.

A l’époque, quand Duhamel se glisse dans le lit de l’adolescent en lui disant : « Je vais te montrer. Tu vas voir, tout le monde fait ça », il s’inspire peut-être des pratiques de la Grèce antique mais plus probablement de la liberté revendiquée par le libertarisme soixante-huitard.

En effet, c‘est cette même gauche « libérée » qui pétitionnait dans les années soixante-dix pour défendre des pédophiles poursuivis par la Justice.

Bernard Kouchner était parmi les signataires.

Réduire l’affaire Duhamel à l’inceste évacue la responsabilité de cette gauche auto-satisfaite dans la violence faite aux enfants et adolescents.

© Ivan Rioufol.

Source : dreuz.info

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