Rémi Richelet. Bon, parlons un peu de la police…

Ce à quoi nous assistons est purement lamentable. 4 policiers ont outrepassé leurs fonctions, pour un contrôle de masque, en violant un domicile, en tabassant un citoyen chez lui tout en l’enfumant à coups de lacrymogène.
Des jeunes présents sur place ont appelé… la police pour venir les aider, avec comme conséquence d’avoir été molestés eux aussi.
A ceci s’ajoutent des Faux en écriture pour planquer sûrement la légèreté des motivations de cette tentative de contrôle qui dégénère.

Darmanin peut dire ce qu’il veut, tant que ce genre de trucs arrivera, tout autant que cette histoire de croche-pied sur un manifestant, la crédibilité de la police sera engagée.
Non pas que toute la police soit sur ce modèle, mais bien parce que la population risque fort de ne plus avoir confiance en sa police. Et plus encore, en ses forces de sécurité.  Globalement , le simple citoyen qui face à la justice du quotidien, sait bien qu’ il n’a plus son mot à dire, ni escompter  voir son cas réglé rapidement, ce citoyen-là  risque fort de ne plus solliciter la police pour des actions rapides.

La gestion castanerienne déjà,  lors des Gilets jaunes, dont le fond reste toujours légitime a mon sens, avait lessivé l’aura de la police héritée de 2015. L’affaire Traoré a terminé le boulot. Il est temps de prendre conscience que l’institution sert de bras armés à quelques crétins qui expriment leurs conneries.
Je doute que cela se fasse sans que les hiérarchies ne sachent où chercher ces connards.
Pour ma part, je le dis sans ambages, si pour une histoire de masque, je me retrouve dans la situation de ce monsieur, il y a peu de risque que j’en réchappe vivant ou libre…
Devant un déchaînement de violence de ce type, à mon domicile pour une histoire de masque et par des personnes dépositaires de la force publique, sans défense,  il y a peu de chance que je reste aussi souple que cet homme.

Mais au-delà de ça,  le travail effectué par ce gouvernement sur les sujets que je traite est dangereusement mis en péril,  par ce tas de cons en mal d’émotion.
C’est l’opinion publique qui mène la danse, quoi qu’en pensent le Ministère et les technocrates associés à cette action gouvernementale.
Lutter contre l’hydre islamiste, ( mosquée de Pantin, CCIF, barakacity), contre le relativisme ( observatoire de la laïcité), contre le hold up de fonds publics des entreprises associatives ( coexister, convivencia…) avec enfin des résultats, et voir capoter l’action publique dans l’opinion publique à cause d’une poignée de cons est un problème.

Vouloir reprendre la main sur les discours républicains, réintroduire la confiance républicaine, affirmer l’égalité républicaine, replacer au centre du jeux les libertés fondamentales ne pourra se faire que si on dépollue les fonctions publiques des rats morts.
Le flic qui perd son humanité n’a pas vocation à porter l’uniforme de ma sécurité.
La force doit rester à la loi et sûrement pas à un individu frelaté.
Un travail de fond doit être fait, sur les recrutements déjà, mais aussi sur les méthodes qui concourent à reproduire ces biais tout le long des carrières policières.
En tant que citoyen, je me fous des points de vues des syndicats de police. Ce n’est pas mon problème. Mon problème à moi, c’est de savoir si, quand j’appelle la police, je ne prends pas le risque de me faire tabasser par la police.

On va me répondre que ces individus-là sont mis à pied,  que ceux-là ne me feront plus de mal. Mais les autres? Parce que pour que cela arrive, il a bien fallu que ces gens soient là?
Il a fallu, alors que le gouvernement fait enfin son job contre les ennemis de la République , que 4 blaireaux déséquilibrent l’échaudage de la police républicaine. De la pire des façons, en déniant à un citoyen français ses droits les plus élémentaires .
Comment derrière cette “connerie” peut-on croire que les dossiers techniques gérés actuellement contre l’islamisme pourraient avoir l’assentiment de l’ensemble de l’opinion publique.

Il ne suffit pas que Marlene Schiappa, ministre déléguée,  s’affiche en robe de soirée sur tik-tok, ou encore que Darmanin soit incisif sur les dossiers terrorisme et islamiste: il faut aussi sortir les poubelles des fonctions publiques et particulièrement au sein  de la police nationale. En passant par la prévention des actes illégaux, mais aussi en tapant fort sur ceux qui dérogent aux règles en exprimant la violence qui sera assimilée de toutes les façons à de la violence institutionnelle.

La France n’a pas besoin de ça!
Entre la gestion du Covid, les attentats, l’incertitude économique, sociale, le bien le plus cher c’est la confiance et ça se paye rubis sur l’ongle.
Confiance difficile particulièrement sous ce mandat. Pour ma part je reste assuré que la police fait son travail, avec discernement, mais qu’elle doit faire son ménage et vite!
La confiance ne se gagne pas, elle se gagne!

© Rémi Richelet

Rémi Richelet est Président de l’association Esprit Laïque, association de défense de la loi 1905. Esprit Laïque soutient toutes actions visant à défendre la laïcité et la liberté de conscience.

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