Capital: Avec la 5G, les usines seront pilotables à distance

La nouvelle Classe S de Mercedes, présentée début septembre, mériterait d’entrer dans l’histoire. C’est en effet le premier modèle à sortir de l’usine automobile qui passe pour la plus moderne au monde, à Sindelfingen, dans la banlieue ouest de Stuttgart. Les berlines de luxe y sont construites dans une ambiance étonnamment feutrée.

Elles ne passent pas sur une chaîne classique mais se déplacent d’un poste robotisé à l’autre, transportées sur de petites plateformes qui circulent de façon fluide. Les opérateurs, eux, s’assurent du bon fonctionnement des robots via de grands écrans 3D. Détail étonnant : nulle part n’apparaît le moindre câble, car toutes les communications sont sans fil, les machines truffées de capteur échangeant leurs données via des mini-antennes. Selon la direction de l’entreprise, la productivité du site est 25% plus élevée que celle des lignes de production de la version précédente de la Classe S, tandis que son empreinte carbone serait d’un tiers plus faible. Les progrès sont aussi notables du côté des conditions de travail, puisque la quasi-totalité des 1500 salariés du site ont pu librement choisir où ils travaillaient et avec qui !

Cette usine de science-fiction est le fruit d’une collaboration entre le groupe Daimler, l’opérateur téléphonique Telefonica et le fabricant de matériels télécoms suédois Ericsson. Il s’agit de l’une des toutes premières usines 5G à fonctionner. La 5G ? Oui, il s’agit bien de cette nouvelle norme de téléphonie mobile à très haut débit que l’on nous promet pour bientôt (les fréquences seront attribuées d’ici à la fin novembre et la commercialisation débutera en 2021). Ses performances permettraient de bouleverser notre vie quotidienne, facilitant, entre autres, la télémédecine et l’émergence des véhicules autonomes, tout en démultipliant les capacités de nos smartphones.

Ses promesses mirifiques, on le sait, n’ont pas encore convaincu tout le monde, notamment parmi les écologistes qui s’inquiètent de ses effets sur la santé et aussi de son impact sur l’environnement. Pourtant, quoi qu’on en pense, cette technologie est en passe de révolutionner l’industrie, comme on le voit déjà à Sindelfingen. «Dans 80% des cas, la 5G sera utilisée à des fins professionnelles, rappelle Gilles Babinet, consultant réputé dans le monde de la high-tech. C’est elle qui va permettre l’émergence d’usines vraiment intelligentes.»

Concrètement, une nouvelle génération de sites industriels va apparaître et l’on y produira de façon beaucoup plus flexible qu’aujourd’hui. Avec des postes de travail équipés d’écrans en réalité augmentée, des robots autonomes et des chaînes commandées à distance. Selon une récente étude de Capgemini, les deux tiers des grands groupes européens se disent déjà prêts à l’adopter dans les trois ans, tandis que la moitié d’entre eux estiment qu’elle contribuera à réduire les coûts de production. De quoi remettre sur la table un débat autour d’une technologie que certains voudraient faire passer pour inutile !

Si vous voulez en savoir plus cliquer sur ce lien :  https://www.capital.fr/votre-carriere/avec-la-5g

Source Capital, Eric Wattez

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