Tunisie : on s’interroge sur la liberté d’expression et la critique de l’islam

La France, sans être nommément citée, est la cible des critiques des autorités tunisiennes, qui condamnent la publication des caricatures de Mahomet.

Emboîtant le pas à d’autres pays musulmans, la Tunisie a « profondément condamné » les caricatures de Mahomet érigées par les autorités françaises comme un symbole de la liberté d’expression, mais considérées comme sacrilège dans la tradition musulmane iconoclaste.

Hichem Mechichi

Le ministère tunisien des affaires étrangères a exprimé, mercredi 29 octobre, « son profond mécontentement face à la campagne menée par certains partis au nom de la liberté d’expression », ajoutant que de tels actes « nourrissent l’extrémisme et le terrorisme ». La France, destinataire supposée de ces critiques, n’est pas nommée. Cette réaction intervient moins de deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, professeur décapité dans un attentat islamiste, le 16 octobre, pour avoir montré une caricature à ses élèves.

Ce communiqué flou a suscité des réactions diverses au sein de la population tunisienne. Sur la Toile, certains internautes ont regretté que la France ne soit pas clairement mentionnée. D’autres ont au contraire regretté que la condamnation ne porte pas sur l’acte terroriste, quand bien même le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a exprimé à son homologue français, Jean Castex, les « condoléances » du peuple tunisien dès le lendemain de l’attentat. M. Mechichi avait souligné que son pays rejetait « toute forme d’extrémisme et de terrorisme, qui n’ont rien à voir avec l’islam ».

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