Adieu les cons, un film qui fait du bien

C’est un film qui fait du bien !

Une histoire loufoque et improbable, faite de fêlures et de blessures, de cicatrices et de rendez-vous manqués, de remords et de regrets. Une virée urbaine où trois écorchés vifs en cavale (dont un aveugle incontrôlable !) vont se nourrir de leurs échecs, de leurs frustrations ou de leurs rendez-vous manqués pour, le temps d’une mission d’utilité humaine, transformer leur quotidien de fugitifs en feu d’artifice émotionnel, bienveillant et salvateur…

On savait, depuis “9 mois ferme” et surtout “Au revoir, là-haut”, qu’Albert Dupontel était un brillant cinéaste ; inspiré et allumé. ADIEU LES CONS – interprété par la toujours magnifique Virginie Efira entourée d’excellents seconds rôles – nous confirme son formidable sens du récit et des dialogues, des cadrages, du montage et du rythme sans suspension (le film ne dure qu’1h25). Ici, il n’hésite pas à recourir à la carte du tendre, sans cynisme et assumant de vrais relents romantiques (Ah, la scène de l’ascenseur !), se payant aussi le luxe de faire de la “Tour infernale”, un très surprenant conte de fées, poétique et moderne, jouissif et barré.

Laurent Gahnassia

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