Sarah Cattan. L’Afrique et les prostituées, cobayes de Big Pharma et de l’Inserm

Jean-Paul Mira et Camille Locht

Cela dépasse l’entendement. C’est au-delà du scandale. A prêter l’oreille, on en découvre, des agissements qui avaient échappé à l’esprit sans doute candide que j’étais. Le cynisme bat son plein. Ecoutez plutôt cet échange inqualifiable de mépris et d’arrogance à peine voilées entre Jean-Paul Mira, Chef de service en réanimation à Cochin, et Camille Locht, Directeur de recherche à l’Inserm. Il était 15h53 sur LCI, et nos deux hommes évoquent les études sur un vaccin contre le coronavirus et notamment celles qui se concentrent autour du vaccin BCG.

A l’instant 3,12 minutes, Jean-Paul Mira suggère alors de réaliser ces études en Afrique. “Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le Sida. Chez les prostituées, on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et qu’elles ne se protègent pas”, propose le médecin.

En face, Camille Locht acquiesce à la proposition: “Vous avez raison, on est d’ailleurs en train de réfléchir à une étude en parallèle en Afrique”.

Comment ne pas être abasourdi et mu par une saine révolte, teintée de honte et d’indignation, devant un tel échange, en 2020, entre deux français.

On imagine sans peine ce qui se dit ET se fait dans les hautes sphères du patronat, toutes branches confondues.

Instant 3,12 minutes

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2 Comments

  1. Il ne faut pas exagerer. Pour d’autres medicaments on choisit aussi des profils de personnes pour les tests. Ici il est question de choisir une population qui ne reçoit pas d’autre medication pour ne pas fausser les resultats.
    Ne cherchons pas plus loin, inutile de propager la haine de l’autre pour rien

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