La troisième campagne électorale est enfin et heureusement dernière nous car elle a été la plus virulente et la plus indigne que nous ayons connue depuis plusieurs décennies. Il était triste d’observer comment les attaques et les insultes personnelles ont dominé les débats et négligé les questions graves sur l’avenir de l’Etat juif.
Le vote sanction contre Nétanyahou a donc échoué et le peuple israélien a prononcé son verdict et a plébiscité clairement le grand leader de la Droite, Benjamin Nétanyahou, pour former enfin un nouveau gouvernement.
La majorité des analystes de la presse a sous-estimé les capacités acrobatiques de Nétanyahou, son acharnement à s’accrocher à la tête du gouvernement, et la volonté de la Droite de le maintenir au pouvoir, et ce malgré et en dépit de son prochain procès au tribunal.
Dans ce contexte, les journalistes de la presse israélienne, et en particulier des chaînes de télévision, devraient avoir la hardiesse de réviser leur attitude à l’égard des hommes politiques. Ne pas les juger selon leur propre opinion personnelle ou par revanche cynique en raison d’un manque de considération de leur part.
Certes, les citoyens israéliens ont protesté et râlé mais, en fin de compte, ils ont compris que malgré toutes les difficultés, ils sont quand même heureux de vivre dans ce pays et ils ne veulent pas effacer les succès diplomatiques et économiques de Nétanyahou, remettre si facilement les commandes du pouvoir à des hommes politiques sans expérience, surtout s’ils devraient diriger le pays avec un gouvernement minoritaire soutenu par un « filet de sécurité » des partis arabes antisionistes.
Triste aussi de constater la débâcle de la Gauche et particulièrement du parti travailliste, celui de Ben Gourion, Eshkol, Golda, Rabin et Pérès, fondateurs de l’Etat d’Israël. La Gauche israélienne dans son ensemble n’est représentée aujourd’hui que par sept députés seulement.
Les résultats des élections ont renforcé les partis ultraorthodoxes et la liste commune des partis arabes. Le nombre et l’importance des petits partis charnières a été également réduit.
Malgré les clivages des opinions et les fortes divisions, nous constatons que la majorité de la population israélienne se place au centre et à droite de l’échiquier politique.
Bien que pour l’heure les chances soient minimes, nous pensons que dans un échiquier complexe comme le nôtre, et dans un Proche-Orient en pleine turbulences, et surtout devant l’application immédiate du nouveau plan de paix américain, il est préférable, voire urgent, que les deux grands partis mettent leurs querelles aux vestiaires.
Ils devraient penser sérieusement et sincèrement à l’avenir des générations futures. Former ensemble un gouvernement solide d’union nationale, capable de réformer dans tous les domaines, relever les grands défis et prendre des décisions sages et audacieuses et notamment un changement fondamental du système électoral.
Les affaires de l’Etat et surtout les questions sécuritaires ne peuvent attendre. Tous les ministères sont paralysés faute de budget sans parler de la pesante menace de l’épidémie du coronavirus. Seule la formation d’un gouvernement d’union nationale est envisageable dans le contexte actuel. C’est bien le vœu du peuple israélien dans les moments de crise.
Devant les circonstances et la complexité de la gestion des affaires de l’Etat, personne ne souhaite aller aux urnes pour la quatrième fois ni voir leur Premier ministre plaider son innocence devant les juges. Sans se dérober à la Justice, ni contester les résultats des élections, il est clair que le peuple israélien vient de trancher pour former sans délai un gouvernement dirigé par Nétanyahou.
En conclusion, respectons avant tout notre système démocratique mais surtout appliquer le clair verdict des électeurs.
Freddy Eytan, Le CAPE de Jérusalem, jcpa-lecape.org
De quoi parle Eytan ?
Aucune majorité ne se dégage de ce scrutin. Israël se trouve, à toutes fins utiles, à nouveau devant une impossibilité de former un gouvernement appuyé sur une majorité parlementaire (61 députés).
Il serait peut-être possible, moyennant la défection (pour ne pas dire la trahison) de certains députés qui passeraient de « gauche » à « droite », de former une majorité de 61.
MAIS instable et éphémère car dépendant de divers aléas ; entre autres des caprices du député X ou Y et du chantage qu’il (elle…) exercerait pour un siège ministériel ou que sais-je…
Le système israélien ressemble (en pire…) à celui de la 4eme république française qui gênerait des majorités instables et des gouvernements introuvables.
Le cauchemardesque spectre d’encore (au moins…) une élection cette année est toujours là.
@Lino,
Comment dire qu’il ne se dégage pas une majorité ?
Votre raisonnement me semble non seulement étrange, mais également particulièrement inconséquent.
Le Likoud d’accord, n’a pas obtenu le chiffre “fatidique”, mais le peuple s’est exprimé de manière super claire pour lui – Là où vous avez raison, le défaut est le mode de vote israélien.
Personnellement moi, et tous ceux qui aiment vraiment Israël en désirant ardemment que ce pays reste juif… Je suis ébahi de constater qu’il ne se trouve pas au moins une dizaine de députés (oubliant leurs opportunismes personnels) qui ne soient pas venus dans l’intérêt seul de leur pays, joindre leurs voix…
Je n’y verrais aucune trahison pour le pays, car c’est du pays qu’il s’agit maintenant et non plus de Bibi ou des caprices des uns et des autres (que vous soulignez d’ailleurs).
Au point que je me demande : « En dehors du Likoud et des partis soutiens de droite »…
Y a-t-il d’autres Israéliens juifs en dehors d’eux en Israël ? Oui vraiment des Juifs ? Je ne le pense pas puisque manifestement personne ne semble craindre une « Liste arabe unie », qui aujourd’hui représente 20 % des Israéliens…
Israéliens ceux-ci, selon eux-mêmes !
Certainement pas puisqu’ils se croient obligés de constituer une liste arabe qui se démarque donc des autres listes purement israéliennes.
D’accord avec vous Aline 1 car la majorité se trouve davantage à droite qu’a gauche a moins de compter le parti arabe anti sioniste avec la gauche ! La gauche recule et les israéliens préfèrent Bibi comme Premier Ministre que Gantz donc c’est bien le système électoral qu’il faudrait amender !Gantz devrait cesser ses manigances et respecter la volonté du peuple mais apparemment sa haine de Bibi est plus forte que son amour pour Israël, idem pour Liberman !