Pierre SABA – Soumission du Liban

Le Liban est le pays arabe le plus hostile à l’existence de l’Etat d’Israël. Il partage cet idéal avec la « république islamique » d’Iran.

Le bref survol des aspects historique, juridique, militaire, social et international permet de dégager une perspective encourageante.

Sur le plan historique

Déjà, en 1948, le premier jour de l’indépendance de l’Etat d’Israël, le président de la république libanaise Bechara El Khoury ordonna à son armée d’envahir le territoire ennemi, c’est à dire le territoire israélien.

Les soldats libanais sont entrés dans la ville d’Acco peu de temps après. L’armée libanaise est celle qui a pénétré en 1948 le territoire israélien le plus loin de toutes les armées arabes.

L’invasion d’Israël par le Liban violait ainsi la résolution 181 des Nations-Unies (ONU) portant plan de partage de la Palestine sous mandat britannique et création de deux Etats (Palestine hébraïque et Palestine arabe).

Sur le plan juridique

L’indépendance et l’intégrité territoriale d’Israël sont garanties par l’ONU. Celle-ci ignore jusqu’à ce jour ses obligations notamment concernant l’invasion israélienne par le Liban en 1948 alors qu’elle constitue le moteur de la situation actuelle.

L’invasion arabe et notamment libanaise d’Israël en 1948 rend depuis lors l’Etat hébreu en situation de légitime défense.

Tournant le dos à ses obligations, à ses statuts, à sa charte, l’ONU édite depuis lors, sous l’influence du lobby anti-israélien, une série de décisions et avis qui occultent la violation de la résolution 181 par le Liban et la situation de légitime défense de l’Etat hébreu.

Plus encore, l’ONU transforme le statut du Liban agresseur en Liban agressé alors qu’il convient de considérer la proposition juridique et historique inverse !

Sur le plan militaire

L’installation de la FINUL (Force intérimaire des Nations-Unies au Liban) à la frontière israélo-libanaise était sensée prévenir les attaques libanaises et du Hezbola contre Israël. En dépit des mesures du Secrétariat général de l’ONU, méconnues mais réelles, elle est devenue un organisme aveugle et sourd aux provocations en provenance des Liban.

Les milices palestiniennes, la milice djihadiste Hezbola, armée et financée par l’Iran, l’Etat libanais ont provoqué plusieurs guerres contre l’Etat hébreu.

Désormais neutralisées, les milices palestiniennes s’en prennent surtout aux structures de l’Etat libanais et à sa population.

La milice Hezbola est la force politique et militaire la plus importante du Liban. Elle est soutenue par le chef de l’Etat Michel Aoun, maronite, le président du conseil, Diab, sunnite, le président du parlement, Beri, chiite. Tous trois sont des alliés objectifs, subjectifs et pratiques de l’Iran djihadiste.

Sur le plan social

L’une des raisons majeures de la guerre sociale que connaît actuellement le Liban dans les rues de ses villes est l’hégémonie du Hezbola sur l’Etat et la société libanaise.

Le président Aoun vient de nommer Diab, universitaire sunnite inféodé au Hezbola, à la présidence du conseil. Cette nomination confirme encore un peu plus la mainmise de Téhéran et de sa milice Hezbola sur le Liban.

C’est ainsi que le nouveau cabinet Diab ne tient pas plus compte que ses prédécesseurs des résolutions de l’ONU (principalement la 1559) relative au désarmement des milices armées au Liban. Est visée l’unique milice armée du Liban, le Hezbola. Diab ne considère pas plus les demandes analogues des Etats et groupes d’Etats sollicités pour aider économiquement le Liban.

Au contraire, le gouvernement Diab justifie la présence du Hezbola par la nécessité de libérer le territoire national de la présence « ennemie « israélienne. Il s’agit d’un hameau « les fermes de sheba » réclamé par le Liban, revendiqué par la Syrie, et pour lequel l’ONU appuie la thèse israélienne et ne soutient pas la thèse libanaise. Il s’agit donc d’une violation supplémentaire par le Liban d’une décision de l’ONU.

Sur le plan international

Le Liban est l’un des derniers Etats arabes à interdire l’entrée de son pays aux ressortissants israéliens mais aussi de tout ressortissant non-israélien détenteur d’un visa israélien sur son passeport.

Les ressortissants libanais n’ont pas le droit d’échanger avec les ressortissants israéliens. Ils encourent de très gros risques. La récente convocation par le parquet de Beyrouth de Carlos Ghosn, libanais, ancien dirigeant automobile franco-japonais, pour s’être rendu en Israël, est à cet égard évidente. Des cinéastes libanais sont convoqués devant la Justice militaire libanaise, etc.

Israël est un pays francophone, bien plus que certains autres membres de la francophonie internationale. Le Liban empêche Israël de participer à quelque organisation de la Francophonie.

Sur le plan du futur

La position libanaise est de plus en plus difficile à assumer.

D’une part, la révolte sociale de la population libanaise contre la nomenklatura de l’Etat et du Hezbola comporte de plus en plus la critique osée et dangereuse de l’omnipotente milice djihadiste.

D’autre part, les échanges entre populations et entre Etats suivent l’évolution technologique mondiale. Il sera difficile aux maîtres iraniens du Liban et à leurs agents libanais de maintenir leurs pays dans une tension sociale et militaire qui grève le budget général de l’Etat et le moral du public libanais.

En raison des liens étroits unissant Beyrouth et Téhéran, le déclin économique de l’Iran entraîne celui du Liban qui vit une crise sociale, économique, financière et bancaire sans précédent dans son Histoire.

Les problèmes entre le Liban et Israël doivent être réglés en conformité avec la règle de Droit. Celle ci interdit la résolution des conflits entre puissances par voie militaire. Par son alliance avec l’Iran djihadiste et sa soumission au Hezbola, l’Etat libanais fait souffrir son peuple et le maintient dans un conflit armé contre le voisin israélien.

L’Iran djihadiste impose au Liban un protectorat contre nature.

Les libanais sont influencés par la démocratie parlementaire et les libertés publiques.

La milice Hezbola, les agents libanais de l’Iran ( président de la république, président du conseil, président du parlement ) assurent ce protectorat en soumettant la population libanaise aux ordres et besoins de Téhéran.

Les libanais manifestent dans les rues quotidiennement. Ils expriment leur rage politique, et sociale. En dépit des menaces radio-télévisées du président Aoun et de la terreur imposée par le Hezbola sur les populations qui lui sont hostiles, la critique de la milice intervient de plus en plus.

La population libanaise ne peut escompter plus de solidarité de la part de la communauté internationale, tiraillée entre ses intérêts économiques et ses leçons de morale.

Il faudra aux Libanais la bravoure nécessaire au rejet du système actuel et à l’établissement de la paix sociale.

Nul doute alors que la paix avec Israël suivra.

Pierre Saba

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