Créteil : la présence des enfants, «message d’espoir» de la fête juive

Ils courent du stand de glaces aux jeux gonflables, s’échangent des ballons et n’écoutent pas leurs parents. Des milliers de personnes, dont de nombreux enfants ont participé dimanche au parc de la Brèche de Créteil à la fête juive de Lag Baomer. Elle est célébrée pour marquer la fin d’une épidémie relatée dans le Talmud et qui aurait décimé 24 000 étudiants.2016-05-29-journee-champetre-lag-baomer

« Comme Pessah ou Shavouot, c’est un passage obligé, explique Rachel, assise au pied d’un arbre. A partir d’aujourd’hui on peut à nouveau célébrer des mariages ou écouter de la musique, raconte cette habitante de Créteil, venue avec une amie et ses trois enfants de 3, 6 et 10 ans. On vient retrouver des amis venus de Paris, discuter et faire la fête ». En toute « sécurité », précise-t-elle : « Ici on est encerclés. » Avec une seule entrée et devant, beaucoup de policiers.

Il y a un an, Lag Baomer avait rassemblé près de 7 000 personnes, quatre mois après la prise d’otages du magasin Hyper Cacher porte de Vincennes. Cette année, les discours sont restés teintés d’actualité : les attentats terroristes de 2015, du 13 novembre, mais aussi l’agression d’un couple juif à Créteil en 2014. Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France a évoqué un fait qui a choqué la ville et la communauté en janvier dernier : la mort d’Alain Ghozland, conseiller municipal (LR) de Créteil, figure de la communauté juive tué de plusieurs coups de couteau à son domicile.

« Pour autant les discours n’étaient pas lourds », sourit un vendeur de petits drapeaux aux couleurs d’Israël près de la scène, qui explique ne pas se sentir « plus en insécurité à Créteil qu’ailleurs ». « Les officiels sont là quand ça ne va pas mais ils sont là aussi quand ça va et on s’en réjouit », explique Avi, jeune père de famille. Le maire (PS) de la ville Laurent Cathala et le préfet Thierry Leleu étaient également présents.

Albert Elharrar, le représentant de la communauté juive de Créteil a noté la « présence importante du monde politique toujours aux côtés de la communauté ». « On est là pour dire qu’on existe et qu’on n’a pas peur, ajoute Michel Sasportas, conseiller municipal (société civile) et commissaire de l’événement. C’est une fête ouverte à tous. Regardez, il y a toujours énormément d’enfants qui participent. C’est notre meilleur message d’espoir. »

Source leparisien

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