A Gaza en été 2014 Israël a fait bien mieux que de respecter la législation internationale

L’ONG genevoise « UN Watch », ayant pour mission de surveiller la conformité de l’ONU à sa propre charte, et notamment son efficacité et son impartialité en matière de conflits internationaux, s’intéresse à un compte rendu d’une commission d’enquête onusienne, attendu fin juin, sur la guerre de 50 jours entre Israël et le Hamas en été 2014.

Le siège européen de l'Organisation des Nations Unies à Genève
Le siège européen de l’Organisation des Nations Unies à Genève

Dans ce contexte une mission multinationale, indépendante de l’ONU, de onze experts de sept pays différents, anciens ministres, ambassadeurs et officiers supérieurs, sous la houlette du Général Klaus Naumann, ancien Chef d’Etat Major de l’armée allemande et l’officier le plus haut gradé de l’OTAN, étudiait la question récemment parallèlement à la commission onusienne et vient de rendre son rapport.
Voici l’abrégé des conclusions de ce groupe d’experts internationaux :

  • « Notre mission a pu bénéficier, en Israël, d’un niveau d’accès sans précédent  aux  informations ».
  •  « Nous avons examiné les circonstances ayant mené à ce tragique conflit en n’avons aucun doute qu’Israël n’avait pas souhaité cette guerre. Israël cherchait à éviter le conflit et s’imposait beaucoup de retenu pendant les mois qui précédaient la guerre, alors que ses citoyens étaient ciblés par des attaques sporadiques à la roquette en provenance de Gaza. »
  • « Dès le début de la guerre Israël déployait des efforts répétés pour cesser les combats. La guerre qu’Israël se trouvait dans l’obligation de mener contre le Hamas et d’autres extrémistes de Gaza était légitime, rendue nécessaire pour défendre ses citoyens et son territoire contre des attaques incessante venant d’au delà de la frontière. »
  •  « Les roquettes du Hamas ciblaient les centres de la population civile israélienne au sud du pays de manière délibérée et sans distinction. Nous avons pu visiter l’un d’eux, le kibboutz Nahal Oz, bombardé par au moins 150 roquettes en été 2014, infligeant de pertes humaines et une destruction massive. Des villes plus au nord, dont Jérusalem et Tel Aviv, furent également la cible des attaques. Le Hamas tirait délibérément de missiles contre l’aéroport international Ben Gourion, menaçant l’aviation civile au point de l’interrompre. Il n’y a aucun doute que ces attaques constituent de crimes de guerre. »
  • « Le Hamas a également construit un réseau de tunnels, moyennant de matériaux détournés initialement prévus pour de causes humanitaires,  tunnels qui traversaient la frontière et émergeaient, dans de nombreux cas, en proximité d’agglomérations civiles. Nous sommes entrés dans l’un de ces tunnels, long d’au moins deux kilomètres, se terminant quelque centaines de mètres d’un kibboutz et apparemment prévu à être prolongé jusqu’au kibboutz lui-même. Nous ne pouvons que conclure que ces tunnels furent destinés, au moins partiellement, à attaquer, tuer ou enlever de civils israéliens. Cela aussi constitue un crime de guerre ».
  •  « Le Hamas utilisait le cœur même de ses communautés civiles à Gaza pour lancer des attaques contre Israël, y positionnant munitions et forces militaires, dont dans écoles, hôpitaux et mosquées. Nous avons pu voir de preuves soigneusement documentées de cela présentées par l’armée israélienne ainsi que de séquences vidéo en provenance de médias internationaux qui en confirment plusieurs cas. Nous sommes par ailleurs conscients des revendications des responsables du Hamas admettant d’avoir utilisé de boucliers humains. Un rapport récent établi par le secrétaire général de l’ONU confirme que dans certains cas le Hamas utilisait des installations de l’ONU pour stocker de munitions et lancer des attaques ».
  • « Chacune des armées que nous représentons s’oblige évidemment à protéger la vie des civils pendant les combats. Mais aucun parmi nous ne connait une armée qui prend de mesures aussi importantes que celles prises par l’armée israélienne en été 2014 pour protéger la vie des populations civiles dans de telles circonstances ».
  • « Nous sommes d’accord avec le Chef des Etats-Majors joints des armées des Etats Unis, le général Martin Dempsey,  qui, suite à une mission de vérification de faits en Israël, déclarait officiellement en novembre 2014 que lors du conflit de Gaza en été de la même année, Israël déployait des efforts extraordinaires pour limiter les dommages collatéraux et les pertes civiles ».
  •  « Globalement nous trouvons que lors de ses opérations au sol, en mer et dans les airs pendant cet été 2014, Israël ne s’est pas seulement conformé raisonnablement aux normes internationales dictées par les lois concernant les conflits armés, mais, dans de nombreux cas, surpassait ces normes de manière significative ».
  •  « Nous avons pu clairement constater cela du haut en bas de l’échelle hiérarchique. Israël prenait ses obligations morales et ses responsabilités conformément aux lois du conflit armé au sérieux à tel point que dans certains cas son adhésion scrupuleuse aux lois de la guerre lui coûtait la vie de ses soldats et de ses civils ».

Signé le 31 mai 2015 par les membres du groupe international des hautes personnalités militaires ayant visité Israël du 18 au 22 mai 2015.
Le rapport complet en Anglais peut se trouver ici : http://blog.unwatch.org/index.php/2015/06/12/key-findings-of-the-high-level-international-military-group-on-the-gaza-conflict/
Introduction et traduction par Kalman Schnur.

                                                

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