Contre Israël, les followers du tout à l'égout

Aujourd’hui le critère de réussite d’un site web n’est plus vraiment sa fréquentation effective. Et pour parler d’un site comme le notre, un site d’actualités, le nombre de ses lecteurs, occasionnels ou assidus.
Non, les critères ont changé, et on a oublié de s’intéresser aux lecteurs pour raisonner en termes de fan sur la page facebook et de followers sur twitter.twitter tj
Ce sont des outils formidables qui nous permettent d’être proches de nos lecteurs et de les avertir de nos publications. Ce sont des lieux de débat qui ne sont que très peu modérés: ainsi nous avons choisi de ne retirer que les commentaires à caractère raciste ou insultant.
Comme tout le monde, nous sommes ravis de pouvoir mesurer notre popularité à l’aune de nos fans et de nos followers, mais pas à n’importe quel prix. 
Le problème est particulièrement épineux avec twitter. Pour facebook, la plus élémentaire des prudences recommande également de jeter un œil sur les amis communs : c’est un indicateur assez fiable quand on se pose la question de savoir si on peut accepter un compte en tant qu’ami. Puis, c’est assez facile de bannir d’une page facebook un compte qui émet des commentaires franchement antisémites, ou qui passe la limite de la critique envers Israël pour passer dans l’insulte pure et dure, dans les contre vérités et les appels à la disparition du pays.
Par contre il nous est impossible de lire tous les tweets qui sont émis. Le seul moyen de conserver notre intégrité est hélas de choisir nos followers, en vérifiant chaque compte avant de l’accepter. Ce problème a pris une ampleur particulière avec l’affaire Dieudonné qui a occupé la scène médiatique pendant plusieurs jours.
Soudain, notre site a eu un tas de followers d’un genre nouveau, dont l’intérêt pour nous était pour dans le meilleur des cas malsain, et dans le pire malveillant. Avons-nous besoin de voir gonfler notre audience en acceptant qu’elle soit polluée par des antisionistes et des antisémites acharnés? Devons-nous tolérer que les informations que nous diffusons soient reprises et utilisées pour traîner Israël et notre communauté dans la boue?facebook tj
L’équipe de Tribune Juive a répondu sans ambigüité à cette question : non. Bien sur, il reste certainement parmi nos followers des pollueurs non encore identifiés, mais ce n’est qu’une question de temps. Nous en avons refusé et bloqué une certaine quantité ces dernières semaines, nous vérifions périodiquement les comptes qui semblent douteux mais sur lesquels nous n’avons pas encore pu nous prononcer, et nous continuerons à tout mettre en œuvre pour que tout ce qui se rapporte à notre site reste un espace dans lequel nos lecteurs ne soient jamais agressés.
L’agression existe, même quand elle est masquée. Les twitts haineux qui circulent sur ces comptes bloqués donneraient la nausée à n’importe lequel d’entre vous. Dans cette démarche de contrôle et de prudence, nous avons été aidés et mis sur la voie par certains d’entre vous qui nous ont signalés des comptes à l’intitulé trompeur qu’il fallait immédiatement bloquer (merci @Rabi_David).
Voici un exemple typique des agressions dont ne nous voulons pas être la cibletwitt sharon
C’est pour éviter cela que nous avons pris cette décision de prudence. Certains nous taxeront de frilosité, d’autres de paranoïa aggravée, mais qu’importe. La raison de cet article? Très simple. Vous encourager à ne pas accepter n’importe qui parmi vos followers, vous faire prendre conscience de la perversité sournoise de nombreux individus dont le seul but est de retwitter vos propos pour les détourner et en faire des arguments qui viendront étayer une position que vous détestez.danger twitt v2
Ce n’est pas grave d’avoir 10, 20, 100, followers de moins. Non, ce qui est grave, c’est de servir sur un plateau à une racaille détestable des informations qui seront détournées, utilisées pour nous stigmatiser et nous insulter. Bien sur que tous ces pourris trouveront toutes les informations sur internet, mais ne les introduisons pas dans nos cercles, c’est le minimum que nous puissions faire.
Line Tubiana
 

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