Un poète iranien gay se rend en Israël : "un rêve devient réalité"

Après des mois d’attente, Payam Feili, âgé de 30 ans, a obtenu un visa de trois mois pour entrer en Israël; et espère y rester de façon permanente pour des motifs humanitaires.
Payam Feili a fui son Iran natal l’an dernier en raison des persécutions subies du fait de son homosexualité. Depuis de nombreuses années il désirait se rendre en Israël, ennemi juré de l’Iran, mais surtout, pays connu pour sa tolérance envers les gays. Payam Feili«Je ne peux toujours pas croire que je suis ici”, a déclaré Feili. “Toutes les menaces stupides et ridicules que le régime a proférées contre Israël ne m’ont jamais influencé et ne m’influenceront jamais.”
Feili, qui a écrit neuf livres, dont certains abordent ouvertement l’homosexualité, a fui en Turquie l’année dernière quand les menaces du gouvernement iranien sont devenues insupportables. Il avait commencé très jeune à s’intéresser à Israël, regardant des films sur la Shoah, et étudiant la Torah. Il a une étoile de David de la taille d’une pièce de monnaie tatouée sur son cou.
Il est actuellement en Israël pour voir son dernier roman, «Je grandirai, Je porterai des fruits…..Figuiers” porté au théâtre en hébreu à Tel-Aviv, par Ido Dagan. C’est l’histoire de l’amour non partagé de deux soldats iraniens pendant la guerre Iran-Irak des années 1980.
“Il y a des différences, de grandes différences en termes de vision du monde, de valeurs, de langue et d’arrière-plan culturel, mais nous sommes reliés par son désir de goûter à la liberté”, a déclaré Dagan. Les amis israéliens de Feili lui ont déjà donné un surnom : la reine d’Israël, un personnage de son dernier livre.
Vêtu de tons sombres et d’une écharpe blanche, il semble se sentir chez lui à Tel Aviv et se promène dans le centre-ville, saluant les passants. C’est une liberté toute nouvelle : en Iran les homosexuels sont exécutés par le pouvoir “progressiste”.
Bien que réticent à parler des menaces subies dans son pays, Payam Feili raconte qu’elles ont commencé après la publication en Iran d’une version fortement censurée de son premier livre, un recueil de poésie intitulé “Plate-forme du soleil,” en 2005. Il a alors été mis à l’index et a été interdit de publication en Iran depuis.
Selon le PEN American Center, un groupe de défense de la liberté d’expression des écrivains, le compte de messagerie de Feili a été piraté et son blog a été fermé. Il a été arrêté trois fois en quatre ans, la dernière fois en Février 2014 après qu’il a accepté de faire publier son œuvre en hébreu en Israël. Il a alors été détenu les yeux bandés dans un conteneur pendant 44 jours, sans même avoir été inculpé. Sa famille, dans la ville iranienne de Karaj, est toujours harcelée.
Mais Feili refuse à tout jamais de se laisser intimider. “Je ne vais pas arrêter de vivre ma vie parce que le régime me menace ou menace ma famille. Même quand je vivais en Iran sous un ordre d’exécution, je continuais à vivre comme je voulais et rien ne m’en empêchera.”
Line Tubiana
Sources : http://www.haaretz.com/israel-news/culture/1.691359
http://www.houstonchronicle.com/news/world/article/Gay-Iranian-poet-flees-persecution-finds-himself-6690899.php#photo-9094447

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