La Hatikva interdite à l’Université hébraïque de Jérusalem

Les membres du mouvement H’ibat Tzion (Amants de Sion) qui en 1884, réunis à Katowice, émirent pour la première fois l’idée de la création d’un université hébraïque à Jérusalem doivent aujourd’hui se retourner dans leurs tombes.Manif-naqba-Université-YS-875x500

Ces sionistes de la première heure seraient consternés d’apprendre que ce prestigieux établissement refuse aujourd’hui de faire chanter l’hymne national la Hatikva afin « de ne pas heurter la sensibilité des étudiants arabes ».

La Faculté des sciences humaines de l’université hébraïque tient jeudi soir sa cérémonie de remise des diplômes. Comme il est de tradition, à l’issue de ce genre de cérémonies, l’hymne national est entonné. Mais depuis quelques années, cette tradition a été suspendue par les responsables de cette faculté, arguant qu’aucune loi n’oblige de clore ce genre de cérémonies par l’hymne national. L’une des enseignantes de la faculté a confirmé que la décision a été prise « afin de prendre en considération l’Autre », signe du dévoiement moral dans lequel est plongé la gauche israélienne depuis un certain nombre d’années.

La faculté est totalement soutenue par la direction de l’Université hébraïque qui a repoussé toutes les demandes, y compris celle du ministre de l’Education Naftali Benett. Ce dernier s’est dit scandalisé d’entendre que l’hymne national est considéré comme une « agression » par les dirigeants de la Faculté des sciences humaines.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou n’a pas tardé à réagir à cette nouvelle: « Il s’agit d’une décision lamentable. C’est un summum de capitulation et le contraire absolu de la fierté nationale. Nous sommes fiers de notre Etat, de notre drapeau et de notre hymne ». Binyamin Netanyahou a rajouté que ce genre d’attitude le conforte dans sa volonté de faire adopter au plus vite la Loi de la Nation qui protègera entre autre les symboles nationaux.

La ministre de la Justice Ayelet Shaked a twitté: « Honte à l’Université hébraïque! », et le ministre druze Ayoub Kara s’est écrié: « Et que fait-on de la sensibilité juive?!!! ».

Le monde universitaire israélien en arrive ainsi à un paradoxe intolérable et unique au monde: autorisation de cérémonies et manifestations marquant la naqba mais abstention de mettre en avant les symboles nationaux afin de ne pas heurter les sensibilités arabes!

Source lphinfo

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5 Comments

  1. Alors qu’en France, une femme voilée défend ses droits, arguant que son choix de se vêtir ainsi est un choix personnel, et que de l’empêcher est une atteinte à sa liberté! Et en Israël, à Jerusalem, au nom de quoi un juif ne pourrait pas chanter l’Atikvah dans la cour de son université ?
    Tout le monde n’est pas obligé de chanter, mais comme tout le monde est forcé de voir des foulards en France, on sera obligé d’entendre l’Atikvah à l’université de Jérusalem.
    La réponse du berger à la bergère.

    • Tout ca, c’est de la seule faute à Netanyahu. Un véritable désastre pour Israel. Il faut l’eliminer au plus tôt. La situation d’Israel s’agrave chaque jour à cause de cet homme arrogant, corrompu et ambitieux qui ne souhaite qu’une chose: le statut quo pour se maintenir au pouvoir. Il ne fait absolumment rien pour Israel. Israel est seul dans le monde et la jeunesse d’Israel quitte Israel à cause de lui. C’est un très grand danger pour Israel.

  2. @ Gilbert Levy : que c’est laid ce mot “éliminer”.
    Et de quelle façon ? Par qui remplacerez-vous cet homme qui se révèle un brillant stratège pour Israël.
    Je n’ai pas l’impression qu’il ait mené le pays au bord du gouffre bien au contraire.

  3. Ah ! la “sensibilité arabe”… à les entendre ce serait tous de vraies chochottes ! Mais comme le fait judicieusement remarquer un Druze, pourquoi devrait-elle primer sur toutes les autres ?

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