Raphaël Nisand – De Georges Floyd à Adama Traoré. De la juste indignation à l’instrumentalisation

Les images insupportables de la mise à mort de Georges FLOYD, un homme noir américain qui a été tué par un policier blanc dans les rues de Minneapolis, ont fait le tour du monde et déclenché une indignation bien méritée.

Insupportable de voir un homme à terre pendant 8 minutes supplier sous le regard des caméras et finir par mourir en raison de la technique d’immobilisation manifestement sadique et disproportionnée utilisée par le policier.

Insupportable de voir les passants indignés tenus à distance par les complices policiers.

Insupportable de savoir que dans un premier temps les policiers ont juste été licenciés sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit engagée contre eux.

Insupportable la longue litanie des hommes noirs injustement tués lors de contrôles policiers ainsi qu’en témoignent les statistiques américaines.

Photo : Eva Marie Uzcategui

L’Amérique a ses démons et il faut savoir que de tels drames se sont aussi passés sous la présidence Obama, ce qui montre bien que les séquelles de l’esclavage et de l’apartheid continuent d’empoisonner la vie publique américaine. La réaction des jeunes noirs et blancs qui manifestent dans le monde entier a donc quelque chose de salutaire. Oui le racisme tue encore et non il ne faut pas le tolérer. Oui il faut que la justice soit indépendante et ne laisse rien passer mais le genou à terre me trouble. Quel étrange symbole que l’agenouillement ! Ce n’est pas un symbole de libération et encore moins de résistance et plus encore il faut récuser cette notion de guerre des races. Il faut au contraire s’appuyer sur les secteurs progressistes de notre société et ils sont nombreux y compris dans la police pour faire reculer le racisme. De la même façon le surgissement dans l’affaire Georges Floyd du dossier français Adama Traoré qui date de 2016 relève de l’instrumentalisation indigéniste ( les indigénistes s’en prennent systématiquement à la France en la traitant de racisme pro blanc). Dans l’affaire Adama Traoré , un jeune noir mort à la suite d’une interpellation policière, la justice française a été saisie et de nombreuses expertises ont été diligentées. Le dossier n’est pas clos et rien ne prouve à ce jour qu’il faille mettre en cause les gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré. Dès lors, tirer un parallèle entre les deux cas relève réellement de l’instrumentalisation. Et quel malaise de voir cette manifestante engueuler un policier en le traitant de traitre parce-qu’il est noir et policier. C’est un contresens absolu qui montre dans quelle impasse s’engage une partie de la jeunesse française aveuglée par les thèses indigénistes. Au contraire de ce que pense cette manifestante, ce policier noir est l’honneur de la police française et il est une garantie d’égalité et de fraternité.Nombreux sont les policiers noirs ou d’origine arabe et leur seule présence pourra éviter la quasi-totalité d’affaires Georges Floyd en France et il est absurde de prétendre comme le font certains protestataires, encouragés par l’extrême gauche que les noirs seraient exclus ou discriminés des postes à responsabilité. Les mêmes qui d’ailleurs avancent ces contre-vérités oublient avec un même esprit de système la place éminente acquise par les français d’origine africaine dans les élites sportives, politiques et culturelles.

L’interpellation n’est pas chose facile. A l’heure où les trafics et les rodéos pourrissent la vie de millions de gens on demande partout plus de police. Il faut que la République et sa justice demeurent les garants d’une police qui ne dérape pas. C’est cela la demande sociale et les genoux à terre et les poings levés servent de miroir aux alouettes tendus à notre jeunesse par l’extrême gauche.

Face aux indigénistes la République mérite d’être valorisée.

Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca

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