« Libérons la culture ! », promet la Fnac. Si je peux me permettre une suggestion, il faudrait peut-être que l’enseigne s’affranchît préalablement de sa complaisance envers les idéologies à la mode et de son ostracisme à peine voilé à l’encontre des publications non-validées par le Parti du Bien.
De passage à la Fnac des Ternes, je me suis aventurée au rayon « sociologie » (alias les grottes du Mordor) pour me procurer l’ouvrage 𝘌𝘯𝘤𝘺𝘤𝘭𝘰𝘱é𝘥𝘪𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘦𝘶𝘱𝘩é𝘮𝘪𝘴𝘮𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘦𝘮𝘱𝘰𝘳𝘢𝘪𝘯𝘴 (sorti le 11 septembre), étrangement indisponible sur amazon.fr. À la mine renfrognée de la vendeuse à laquelle je me suis adressée, j’ai immédiatement saisi qu’elle était plus portée sur la pensée intermittente et biodégradable de Mona Chollet que sur les contributions exigeantes de Sami Biasoni et des fringants argonautes qui l’ont accompagné dans cette réflexion collective sur les manipulations de la langue française.
Que croyez-vous qu’il arriva ? La drôlesse m’a envoyée m’échouer à l’autre extrémité du magasin, alors que l’objet de ma visite se trouvait trois mètres derrière elle. Très bien caché il faut dire, histoire de ne pas mettre en exergue une nouveauté qui conteste le bien-fondé de l’écriture inclusive et dont – infamie suprême – on a parlé sur CNews.
À l’inverse, parmi les brûlots aux couvertures acidulées et « coups de cœur » commercialement offerts au regard bovin de l’étudiant de première année à keffieh, figurait une prétendue « enquête » intitulée 𝘔𝘪𝘳𝘢𝘨𝘦 𝘨𝘢𝘺 à 𝘛𝘦𝘭-𝘈𝘷𝘪𝘷. Il faut le voir pour le croire : le plumitif palestiniste qui signe la réédition « augmentée et actualisée » de ce tract complotiste broché prétend que le seul pays du Moyen-Orient à protéger les droits et libertés des minorités LGBTQIA+ et à accueillir une Gay Pride orchestre « une stratégie marketing » de « pinkwashing » destinée à « camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun de Tel-Aviv ». La quatrième de couverture s’achève sur une apothéose de malhonnêteté : « un mirage rose décrié à l’heure où Israël tente de faire disparaître les Palestiniens, hétéros et homos, de Gaza et de Cisjordanie ». J’imagine que l’auteur de cette déjection, shooté à la propagande démoniaque du Hama*s, n’a pas pris la peine d’ »enquêter » sur le sort des homosexuels dans les territoires susmentionnés. Il aurait découvert que ces malheureux sont torturés, exécutés, précipités du haut d’un immeuble, terrés dans l’angoisse permanente d’être dénoncés ou… réfugiés à Tel-Aviv. Pour me laver de cette offense à vérité, je m’en vais regarder quelques vidéos du dernier séjour en Israël de l’influenceur gay Daniel-Ryan Spaulding, qui sait de quoi il retourne, lui.
© Yehudit Shomron
Yehudit Shomron est journaliste
Lien vers l’article du Figaro au sujet de l’ouvrage dirigé par Sami Biasoni: https://www.lefigaro.fr/vox/societe/sami-biasoni-le-neoprogressisme-nous-fait-entrer-dans-une-nouvelle-ere-langagiere-20250911
Il n’y a pas que à la FNAC : le regard de la vendeuse de notre sympathique Librairie du quartier ‘L’Arbre à lettres’ quand je lui ai demandé un ouvrage de Maître Goldnadel …il était bien disponible, au fond du magasin alors que la littérature propalestinienne est bien en vue à l’entrée… »on vient juste de le recevoir », m’explique-t-elle pour le Goldnadel. Ben voyons.
Bien pire que ces établissements : la librairie Gibert boulevard Saint Michel, à côté de laquelle la FNAC semble un modèle d’équilibre. Allez voir les têtes de gondole au troisième étage, vous serez édifiés !
La Fnac est une machine commerciale , sa pseudo posture » culturelle » c est de la poudre aux yeux , or la France est antijuive grace a la propagande d etat , grace a la gangrene qui a eu raison de l education, des institutions , de la culture .
D autre part la France est bi culturelle , franco islamique , donc le monde çommercial tient compte des realités objectives .
Il suffit d observer la publicitė en France ou la distribution , dont la Fnac est un element important,pour constater l adaptation du monde des affaires a la nouvelle realitė que certains nomment Françarabia ,a fort juste raison.
Je vais dans ma librairie, bien rangée, tout y est, lorsque je ne trouve pas, je commande ,et voilà, mais qu’irais-je donc faire à la fnac!