L’année prochaine à Jérusalem n’est plus un slogan. Par L’Étoile de David

L’année prochaine à Jérusalem n’est plus un slogan 

(Et cette fois, ce n’est plus un vœu, c’est une évidence.)

Il fut un temps — pas si lointain — où « L’année prochaine à Jérusalem » était un vœu chanté à la fin de Pessa’h ou de Yom Kippour. Un espoir lointain, presque romantique. Une image d’Épinal : le mur, les palmiers, la Méditerranée, les falafels.

Aujourd’hui, c’est devenu un GPS.

Parce que cette année, on ne peut plus dire grand-chose. Et surtout pas qu’on est juif, israélien, sioniste, ou même simplement attaché à l’idée qu’Israël ne soit pas rayé de la carte à coups de tweets militants et de roquettes sponsorisées par des ONG humanitaires.

Cette semaine, un jeune Israélien reçoit en Italie  une médaille dans les vestiaires, comme une livraison Amazon discrète. On ne voudrait pas choquer les supporters. L’honneur se remet désormais en souterrain, loin des caméras, pour ne pas froisser les bien-pensants.

Cette année, New York — ville des comédies musicales, de Seinfeld et de la 5e avenue — s’apprête à élire un maire plus prompt à défendre des prières de rue que des synagogues menacées. Une ville lumière qui vire lentement à la charia-friendly attitude, version cosmopolite.

Cette semaine les bagagistes en Grèce retiennent les bagages de passagers El Al pendant 5 heures. 

Cette année, l’Espagne, forte de ses 500 ans d’expulsion juive, semble reprendre goût à ses racines inquisitrices. La Norvège, entre deux leçons de droits humains, décide de punir Israël en retirant son étiquette de démocratie. Et l’Irlande distribue des keffiehs comme des pintes à la Saint-Patrick.

Alors oui, on pourrait dresser une carte entière des pays devenus allergiques à Israël. De ces pays où le mot « sioniste » est un mot sale, où la kippa gêne, où un tee-shirt avec une étoile de David est classé arme de provocation de catégorie A.

Mais on préfère, comme toujours, répondre par la finesse.

Répondre que « L’année prochaine à Jérusalem », ce n’est plus un refrain pieux, c’est une alarme.

Une alarme douce. Une sirène intérieure. Une urgence polie.

Parce que cette fois, on ne peut plus compter sur la nuance européenne.

Les traîtres sont à découvert. Les lâches aussi. Et les Juifs, eux, sont de moins en moins à l’aise dans les villes où, autrefois, ils faisaient partie du décor.

Alors il faudra partir. Non pas en exil, mais en atterrissage.

Pas en fuite, mais en résolution.

Et cette phrase — si longtemps marmonnée dans les rituels — deviendra une décision. Une carte d’embarquement. Une promesse tenue à soi-même et à ses enfants.

L’année prochaine à Jérusalem.

Pas pour fuir la haine.

Mais pour retrouver la lumière.

Et s’ils veulent remettre les médailles dans les vestiaires… nous, on réécrira nos vies au grand jour.

Se réveiller avant de s’oublier.

© L’Étoile de David


« Je ne savais pas encore …
J’ai choisi une photo de moi, enfant.
Parce qu’à cet âge-là, on ne sait pas encore.
On vit porté par la douceur, les rêves, les bras aimants.
On ne se pose pas de questions.
On est juif comme on est vivant : libre, sans le savoir.

Aujourd’hui, j’ai 50 ans.
Je vis en France.
Et je sais.
Je sais ce que l’on nous dit, ce que l’on nous refuse, ce que l’on attend que l’on taise.
Mais je ne me tairai pas.

Je vais me battre, avec vous, pour que cette liberté — celle de l’enfance, celle de vivre sans se cacher —
revienne.
Et qu’elle n’ait plus d’âge »

© L’Étoile de David

Contact:  heysibonnesidees@gmail.com


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1 Comment

  1. Aux dernières nouvelles, une manif contre l’antisémitisme, pour la libération des otages et pour la défense de l’existence d’Israël prévue pour ce dimanche, 29 juin, entre République et Bastille a été interdite pour des « raisons de sécurité ». Voilà où nous en sommes. Alors que tous les samedis, la meute antisémite gueule « from the river to the sea » place de la République à Paris. Pas de problèmes de sécurité là, bien sûr. Je me faisais une joie de rejoindre la manif pour crier haut et fort « Israël vivra, Israël vaincra, am Israël hai ». Mais voilà, circulez, il n’y a rien à voir.

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