
Communiqué de presse

« Israël n’est pas ce que le régime raconte » : les exilés iraniens sur les traces du massacre du 7 octobre.
Des exilés iraniens ont visité Israël dans le cadre de la « délégation Cyrus », organisée par Diploact France et Sharaka.
Ils sont divisés quant à la question de savoir si la République islamique attaquera à nouveau. « Le peuple iranien admire la résistance des Juifs face aux ayatollahs », a déclaré l’un d’eux, ancien agent infiltré des services de renseignement de Téhéran.
« La barbarie de la République islamique envers des civils innocents, notamment envers le peuple israélien, a dépassé toutes les limites humaines et morales. Depuis des années, le régime iranien propage la haine et la mort au nom de la religion, mais il est important de le dire : le peuple iranien, lui, ne participe pas à ces crimes ».
C’est à Jérusalem que Matthieu Ghadiri, ancien agent infiltré des services de renseignement iraniens, prononce ces mots.
Ghadiri fait partie de cette délégation d’iraniens : journalistes, activistes et influenceurs qui ont passé ces derniers jours en Israël dans le cadre de la « délégation Cyrus », menée par Sharaka et Diploact France, qui œuvre à rétablir la vérité sur Israël. Leur but : découvrir Israël de près et tendre la main à un peuple que beaucoup ont appris à haïr de loin. La plupart vivent en exil depuis de longues années, fuyant la répression de la République islamique et devenant des voix majeures de la diaspora iranienne.
Le voyage commença au Musée d’art islamique, puis à la vieille ville de Jérusalem. Le deuxième jour, ils se rendirent au ministère des Affaires étrangères, visitèrent la Bibliothèque nationale, où ils découvrirent des manuscrits persans anciens, puis se rendirent à Yad Vashem, où ils rencontrèrent Rina Quint, survivante de la Shoah. Le troisième jour, ils se sont rendus dans le sud, « Otef Aza », près de la bande de Gaza : à Kfar Aza et sur le site du festival Nova. Ils entendent des récits personnels de survivants du massacre du 7 octobre. « Nous avons vu la destruction de nos propres yeux. Ce n’est pas un ‘conflit’, c’est du terrorisme pur », a déclaré l’un des participants.
À Haïfa, ils visitèrent les jardins bahá’ís et la ville druze de Daliyat al-Karmel. « Pour comprendre, expliquent-ils, qu’Israël n’est pas ce que raconte le régime ».
Ghadiri explique : « Beaucoup de gens en Iran admirent la façon dont Israël tient tête au terrorisme et voient en elle un pays libre, qui se bat contre le même ennemi qui les opprime. Le peuple iranien soutient Israël dans sa lutte contre la cruauté de la République islamique et de ses agents, et espère qu’un jour les deux peuples pourront vivre en paix, en liberté et dans la dignité ».
Behzad Mehrani, militant politique et ancien prisonnier politique en Iran, ajoute : « La guerre de 12 jours n’était pas un affrontement entre Israël et l’Iran, mais une guerre entre l’État d’Israël et la République islamique d’Iran, un régime dont le slogan constant est la destruction d’Israël. Il est important de préciser que le peuple iranien ne soutient pas ce régime. La majorité des Iraniens détestent les ayatollahs et leur politique de haine. Le peuple veut la liberté, la justice et la paix, pas le terrorisme, pas l’oppression, ni les guerres au nom de la religion. Le régime islamique ne représente pas le peuple iranien ».

Selon Samuel Davoud, porte-parole de l’association Asso Homa, fondée pour défendre les droits des Iraniens : « Nous voyons clairement que le combat du peuple iranien contre le régime islamique est un combat pour toute l’humanité. Le peuple iranien a soif de liberté et attend un véritable allié pour l’aider à renverser le régime des ayatollahs, un régime brutal qui opprime, persécute et tue son propre peuple. Nous faisons tout pour faire entendre la voix des Iraniens courageux et croyons que le jour où ce régime tombera est plus proche que jamais. Les peuples iranien et israélien partagent un destin commun : deux peuples libres dans leur cœur, qui affrontent des forces obscures et refusent d’abandonner l’espoir. Vive l’Iran libre, et vive Israël, ensemble, pour la liberté, la justice et la paix ».
Siavash Avesta, journaliste et écrivain irano-français, partage : « Depuis 46 ans, le régime criminel en Iran menace Israël. Récemment, lors de la guerre des 12 jours, le régime s’est permis de frapper Israël et de viser des bâtiments civils, des personnes, sans jamais assumer ses crimes. Le chasseur de nazis Serge Klarsfeld disait : « Il ne faut ni pardonner ni oublier ». Cela vaut aussi pour les crimes du régime iranien ».
Cette délégation symbolique fait écho à des siècles de relations entre les deux peuples, depuis l’Empire perse de Cyrus le Grand jusqu’aux liens stratégiques qui ont précédé la Révolution islamique de 1979. Malgré la rupture imposée par le régime iranien, le respect mutuel, la mémoire partagée et l’espoir d’un avenir meilleur perdurent de part et d’autre.
« La diplomatie publique, c’est avant tout un dialogue humain. Être sur le terrain, rencontrer, écouter et partager nos histoires, c’est ce qui permet de bâtir des ponts solides et de déconstruire les préjugés. C’est une simple rencontre avec Samuel à Paris qui a permis cette initiative. Avec cette délégation, nous déconstruisons la propagande de Téhéran et faisons passer un message aux Iraniens : nos peuples sont alliés ; Israël se bat contre ce régime terroriste, pas contre les Iraniens ».
Laura Benhammou, Fondatrice et Directrice de Diploact France
Près de Yad Vashem, Mahan Mehrabi, jeune femme engagée dans la campagne pour la libération de son frère emprisonné en Iran envoie un message aux familles d’otages israéliens.

« Jerusalem est pour moi un symbole d’espoir. D’une terre ancestrale à une autre. Nous sommes dans votre histoire, dans votre Bible. Nous ne sommes pas vos ennemis, nous ne sommes pas la republique islamique. Notre propre peuple est prisonnier du régime, comme mon frère. D’ici j’exprime ma sympathie et mes condoléances aux familles des otages capturés par le Hamas. Je comprends votre douleur ». Mahan Mehrabi
Ces voix singulières contribuent à nourrir une vision commune : celle d’un futur libre pour l’Iran et d’une alliance renouvelée avec Israël.
« Nous sommes l’expression vivante du lien irréductible entre nos peuples. Malgré la distance et les années, l’espoir ne s’éteint pas. Cette délégation est un message envoyé au monde : nous n’oublions rien et nous sommes prêts pour le jour où Israël et l’Iran seront de nouveau amis ». Samuel Davoud, président d’AssoHoma
Diploact France, ONG israélienne de diplomatie civile, poursuit sa mission : lutter contre la haine d’Israël et l’antisémitisme en renforçant la compréhension mutuelle. Aux côtés de Sharaka, organisation pionnière de la diplomatie citoyenne au cœur des Accords d’Abraham, et de la Claims Conference, garante du devoir de mémoire, cette initiative ouvre la voie à un nouvel espoir.
© Laura BENHAMMOU
Directrice de Diploact France

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