
Alors que l’Allemagne a lancé une vaste opération en vue de neutraliser les activités du groupe islamiste MUSLIM INTERAKTIV dont les activités sont contraires à la constitution allemande et constitue une menace. Les autres pays de l’UE devraient s’inspirer de la méthode allemande pour lutter contre ces activités islamistes. En PJ nous mettons à la disposition des lecteurs le rapport PLATRET sur l’infiltration en France de la République Islamique d’Iran
Il reste à agir de même concernant le financement, qui reste le nerf de la guerre qui permet au terrorisme de s’attaquer à l’occident. En voici quelques éléments-clés.
Les organisations islamistes comme le Hamas et l’État islamique (EI) s’appuient sur un système financier mondial sophistiqué pour alimenter leurs activités armées, leur propagande et leurs réseaux d’influence. De l’Allemagne au Qatar, l’argent chemine par virements bancaires, cryptomonnaies et circuits informels, souvent hors de portée des autorités. La synthèse ci-après a été établie à partir des informations disponibles et diffusés par les médias et d’autres organismes spécialisées, dont les sources sont indiquées.
1. Réseaux de dons mondialisés
1.1 Donateurs privés dispersés
Le Hamas et l’EI mobilisent un vaste réseau de donateurs privés, souvent anonymes, versant de petites sommes régulièrement — y compris depuis l’Allemagne — ce qui leur permet de générer des millions d’euros à l’échelle mondiale.
Dans plusieurs cas, ces organisations dissimulent leurs activités sous couvert d’« aide humanitaire » : l’argent collecté est ensuite redirigé vers des structures terroristes ou des zones de conflit.
1.2 Propagande et collecte
La propagande joue un rôle clé : en glorifiant leurs actions, les groupes attirent de nouveaux sympathisants, génèrent des dons et légitiment des attaques. Des plateformes comme Telegram sont utilisées pour créer des chaînes anonymes, diffuser des appels aux dons et coordonner les collectes financières.
2. Canaux de transfert variés et opaques
2.1 Virements classiques et Turquie
Pour l’EI, par exemple, des fonds envoyés d’Europe via virement bancaire ou PayPal sont d’abord destinés à des intermédiaires turcs, puis transférés vers la Syrie. Le service de transfert Western Union est également cité comme un canal fréquent, permettant l’envoi international sans compte bancaire.
2.2 Hawala : l’ombre des transferts informels
Le système traditionnel de Hawala repose sur la confiance : un intermédiaire local collecte l’argent, un correspondant dans le pays de destination libère les fonds via un mot-de-passe ou un identifiant, et les agents se régularisent ensuite entre eux par des échanges de biens ou de services.
L’absence de trace bancaire rend ce mécanisme particulièrement difficile à surveiller. Des études montrent que des femmes tiennent parfois un rôle central dans ces réseaux informels, collectant des fonds pour le terrorisme par ce biais.
2.3 Cryptomonnaies : la frontière numérique
Les organisations terroristes utilisent de plus en plus les cryptomonnaies : « c’est un système de paiement qui transcende les frontières », selon un analyste de la chaîne Chainalysis.
Sur Telegram, des QR codes redirigent vers des portefeuilles en crypto : un Autrichien est suspecté d’avoir collecté ~4,5 millions de dollars via ce moyen, une partie étant destinée au Hamas.
Pour contrer la traçabilité, les groupes passent du Bitcoin au Monero ou au Zcash, qui offrent un anonymat renforcé. Un magazine de propagande affilié à l’EI publie des appels aux dons en Monero avec codes-barres intégrés.
3. Actifs capturés, économie parallèle
Au-delà des dons, ces organisations exploitent des zones de conflit ou instables pour générer des revenus : trafic de drogue, extorsion, commerce illégal de biens culturels, « taxe » imposée aux populations locales, etc. Cela augmente l’autonomie financière des groupes et diminue leur dépendance aux seuls donateurs externes.
4. Limites de la lutte judiciaire et réglementaire
4.1 Cadres législatifs contraints
En Allemagne, par exemple, l’article 129a du Code pénal sanctionne le soutien à une organisation terroriste — mais seulement si la destination des fonds est prouvée. L’article 89c requiert que les fonds soient attribuables à un crime grave (meurtre, prise d’otages…) pour engager des poursuites. Résultat : entre 2016 et 2020, sur 156 enquêtes ouvertes seulement 12 ont mené à des poursuites (~7,7 %).
Un registre des bénéficiaires de subventions a été créé en 2024 afin d’accroître la transparence des associations, mais l’issue des fonds reste souvent opaque.
4.2 Pression sur les plateformes numériques
Les fournisseurs comme Telegram, Facebook ou X ne sont pas tenus de surveiller activement les contenus liés aux collectes terroristes, en vertu du règlement européen sur les services numériques. Cela crée un vide dans l’identification des appels aux dons suspects. L’UE semble avoir d’autres chats à fouetter.
5. États et facilitation institutionnelle : le cas du Qatar
5.1 Rapport : « Qatar’s funding and policies led directly to October 7 »
Un rapport confidentiel d’experts américains et israéliens affirme que le Doha–Gaza alliance — « financial, political, and military » — a permis à une organisation terroriste telle que le Hamas d’étendre ses capacités avant l’attaque du 7 octobre 2023. Le rapport conclut que « les fonds qataris et leurs transferts à l’aile militaire ont joué un rôle direct ». Times of Israel+1
5.2 Relations documentées entre le Qatar et le Hamas
Des documents saisis à Gaza montrent qu’en 2019 le leader politique du Hamas qualifiait le soutien de Doha de « main artery » du mouvement. En 2021, un message indique que l’émir qatarien « avait convenu de soutien discret » à la résistance. Times of Israel+1
Un autre article révèle que des responsables israéliens auraient exprimé leur gratitude pour l’aide humanitaire qatarie à Gaza entre 2018 et 2021 — tout en soulignant que l’argent libérait des ressources internes du Hamas qu’il pouvait alors consacrer à ses activités militaires. Times of Israel
5.3 Réactions officielles et enjeux
Le Qatar conteste les accusations. En mars 2025, il a rejeté comme « fausses » les conclusions d’un rapport de la sécurité israélienne liant l’aide qatarie à l’attaque d’octobre. The Straits Times
En Israël, une loi est discutée pour interdire au Qatar de jouer un rôle de médiateur s’il est considéré comme « soutien au terrorisme ». Times of Israel
Ces développements montrent la délicate frontière entre l’aide humanitaire, la diplomatie régionale et le financement occulte des activités terroristes.
6. Conclusion : une hydre financière insaisissable
Le financement du terrorisme islamiste ne fonctionne plus uniquement par les grandes donations visibles : il s’agit d’une économie parallèle, flexible, mondialisée et numérique. Donateurs privés, circuits informels Hawala, cryptomonnaies à confidentialité élevée, revenus issus d’activités criminelles et facilitation étatique se combinent pour alimenter la radicalisation, la violence et la propagande.
Les États occidentaux peinent à suivre : les lois sont souvent dépassées, les plateformes non contraintes, les preuves difficiles à établir. Le combat contre le financement du terrorisme est désormais financier, numérique et géopolitique — la traçabilité y devient aussi importante qu’une arme. Pour autant il n’apparaît pas que l’UE se soit donné les moyens de lutter efficacement contre, l’entrisme, le salafisme et plus largement contre les organisations terroristes. Chaque état semble agir ou réagir en fonction de critères spécifiques ce qui rend d’autant plus difficile la définition et la mise en œuvre d’une politique de lutte efficace.
Ainsi va notre monde,
Pour lire le Rapport Platret:
Voici un lien sécurisé (valable 24h et à usage unique) pour consulter le rapport :
https://france-2050.fr/fr/rapports/?token=16f43b65370051146cfc77c507e4ccb9a9ef834518bbdb9fe97789c028113e76&lang=fr
Ou:
Se rendre sur la Page France 2050 https://france-2050.fr/
© Francis Moritz

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