
Le conflit israélo-palestinien est l’une des tragédies les plus persistantes de notre temps. Depuis plus de 75 ans, il déchire le Moyen-Orient, fracture le monde musulman et alimente une instabilité aux répercussions globales. Pourtant, une vérité simple et évidente peine encore à s’imposer : aucune paix durable ne sera possible sans la reconnaissance réciproque du droit d’existence d’Israël et du droit à un État pour la Palestine.
Récemment, le président de l’Indonésie – premier pays musulman au monde avec plus de 240 millions de fidèles – a rappelé cette exigence à la tribune des Nations unies. Ses mots sont d’une importance capitale : ils traduisent une évolution dans la manière dont les grandes nations musulmanes envisagent la résolution de ce conflit.
En affirmant que le droit d’Israël à exister doit être garanti, le chef de l’État indonésien ne fait pas seulement un constat juridique. Il lance un signal politique à l’ensemble du monde musulman : refuser éternellement la reconnaissance d’Israël, c’est se condamner à l’impuissance. Ce refus historique n’a pas fait avancer la cause palestinienne ; au contraire, il a contribué à l’isolement, à la radicalisation et au renforcement des extrêmes.
Mais le président indonésien a, dans le même souffle, rappelé que cette reconnaissance ne peut être à sens unique. Les Palestiniens doivent eux aussi voir reconnu leur droit légitime à vivre dans un État indépendant, souverain et sécurisé.
Le poids des idéologies passées reste considérable. On se souvient de la Charte du Hamas de 1988, qui proclamait sans ambiguïté : « Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’islam l’anéantisse ». Même si un document plus nuancé a été publié en 2017, cette charte originelle n’a jamais été formellement abrogée.
Cette rhétorique, destructrice et irréaliste, a enfermé le débat dans une logique de haine réciproque, empêchant toute avancée vers une paix réelle. Or, persister dans cette posture revient à condamner des générations entières de Palestiniens et d’Israéliens à la guerre permanente.
L’Indonésie n’est pas isolée. D’autres grandes nations musulmanes ont déjà franchi le pas, parfois au prix de débats intenses dans leurs sociétés : l’Égypte et la Jordanie ont signé des traités de paix avec Israël depuis plusieurs décennies. Le Maroc, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé leurs relations dans le cadre des Accords d’Abraham. D’autres pays, sans reconnaissance formelle, entretiennent déjà des relations discrètes.
Ces gestes, loin d’affaiblir la cause palestinienne, donnent au contraire plus de poids aux voix qui réclament une solution politique équilibrée.
Le message est clair : deux peuples, deux droits, deux États. Un Israël reconnu et sécurisé, pleinement intégré dans la région et dans le monde musulman. Une Palestine libre, indépendante, viable et souveraine, vivant en paix aux côtés d’Israël. Tout autre scénario, qu’il s’agisse de l’annexion, de l’occupation perpétuelle ou du fantasme de la destruction d’Israël, est voué à l’échec et à la violence.
Les dirigeants du monde musulman ont aujourd’hui une responsabilité historique. Ils peuvent continuer à alimenter les slogans et les postures, ou bien oser le courage de la reconnaissance mutuelle. L’Indonésie a montré la voie : on peut être fidèle à la cause palestinienne tout en admettant la réalité de l’État d’Israël.
L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront choisi l’immobilisme et les illusions au lieu du pragmatisme et du courage. La paix, si elle doit exister, se construira sur la vérité et non sur le déni.
En rappelant à l’ONU que le droit d’Israël à exister doit être garanti, et que le droit des Palestiniens à un État doit être respecté, le président de l’Indonésie a fait plus qu’un discours diplomatique : il a tendu une main vers l’avenir.
Cet avenir ne peut être qu’un vivre-ensemble où Israéliens et Palestiniens coexistent dans deux États, reconnus, sécurisés, respectés.
C’est la seule voie vers la paix.
© Lahcen Isaac Hammouch, Président des Engagés de la Ville de Bruxelles

Les dernieres mutations du monde arabe devraient nous servir de guide , en particulier l incapacitė actuelle de la plupart des 22 dictatures arabes a accepter les non musulmans .
Cette intolerance qui fut autrefois plus » legere » est devenue violente et insupportable .
Les egyptiens persecutent les coptes , les algeriens les berberes , les irakiens et syriens les chretiens et les yezidis , c est sans fin et cela temoigne d une terrible crise interieure du monde arabe , alors que les siecles passés virent plus de cohabitation que le notre .
Dans ce cadre global catastrophique , Israel ne peut pas esperer beaucoup et doit se tenir sur ses gardes ,car les gestes exterieurs eventuels de ces pays ne sont pas credibles au vu de leurs comportements interieurs .
Israel peut il vraiment signer un traitė avec Al julani alors que ce dernier a organisé plusieurs enormes massacres contre alaouites , chretiens ou druzes ? Je doute de la valeur d un tel accord et j espere que nos dirigeants pensent de meme .
quand je lis « deux peuples, deux droits, deux États », je ne peux qu’applaudir des deux mains. Comment le président indonésien (dont le nom n’est jamais cité dans le texte)compte s’y prendre ? Dommage que rien ne soit dit.
Sachant que :
– les « Palestiniens » n’ont jamais acquis de terre à l’Ouest du Jourdain (ni ailleurs), ni dans un passé lointain ni dans un passé récent ;
– les « Palestiniens » n’ont jamais contrôlé ni la Judée ni la Samarie ;
– la prétention du peuple « palestinien » à occuper la Judée et la Samarie se fonde sur l’occupation de 1949 par la Jordanie (guerre de 1948-1949 contre Israël) de ces territoires renommés Cisjordanie par l’occupant arabe et libérés par les Israéliens en 1967 ;
– les Palestiniens n’ont jamais demandé à avoir un état (avant que les Arabes aient perdu la guerre en 1967) ;
– l’ONU proposa son aide pour négocier en 1967 une paix avec Israël et que huit pays de la Ligue arabe émirent leur célèbre déclaration des “trois non”: non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d’Israël, non aux négociations avec Israël ;
– un Etat-nation se caractérise par un peuple, une langue et un territoire définis, la Jordanie peuplée à 70% d’Arabes « palestiniens » vivant sur un territoire donné par le mandat britannique à la dynastie hachémite, est donc de fait la Palestine arabe, officiellement en paix avec Israël depuis 1994 ;
se pose donc une seule question : comme les « Palestiniens » revendiquent Gaza (autrefois sous tutelle égyptienne), la Judée-Samarie et qu’il existe déjà une Palestine arabe : la Jordanie, combien faut-il en définitive d’Etats aux « Palestiniens » pour étancher leur soif identitaire et antijuive ?