The Top 7 Lies About Israel and IDF Operations in Gaza. Par John Spencer et Arsen Ostrovsky

« Together with Arsen Ostrovsky, we have listed the Top 7 Lies About Israel and IDF Operations in Gaza. Read the report: https://www.ilfngo.org/top-7-lies-about-idf-in-gaza-report »

John Spencer

À l’ère de la désinformation militarisée, rares sont les armées qui ont été autant calomniées – ou accusées à tort – que les Forces de défense israéliennes (FDI). La guerre d’Israël contre le Hamas a été déformée au point d’être méconnaissable par les militants, les médias et même certaines institutions internationales.

Il est temps d’affronter la vérité de front. Voici les sept mensonges les plus répandus – et la réalité qu’ils cherchent à occulter.

1. Mensonge : Israël commet un génocide à Gaza.

Le génocide est le crime le plus grave au regard du droit international, défini par la Convention sur le génocide de 1948 comme des actes commis « avec l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». Fondamentalement, le génocide requiert une intention spécifique : non seulement que des morts civiles surviennent pendant la guerre, mais qu’elles s’inscrivent dans un plan plus vaste visant à exterminer un peuple. Cette intention spécifique – connue juridiquement sous le nom de dolus specialis – place la barre particulièrement haut, distinguant le génocide des actions militaires les plus destructrices.

Les actes susceptibles de constituer un génocide au sens de la Convention de 1948 comprennent le meurtre de membres du groupe ; les atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale ; l’imposition délibérée de conditions d’existence calculées pour entraîner la destruction physique du groupe, en tout ou en partie ; l’imposition de mesures visant à entraver les naissances ; et le transfert forcé d’enfants à un autre groupe. Cependant, il est crucial de noter que ces actes ne constituent un génocide que s’ils sont commis avec l’intention spécifique de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel.

Aucune des actions d’Israël n’atteint ce seuil. Israël cible le Hamas, une entité terroriste armée qui a déclenché la guerre par des atrocités de masse le 7 octobre. L’armée israélienne émet des avertissements d’évacuation, facilite l’acheminement de l’aide humanitaire et limite les opérations militaires aux cibles légales. Aucune politique, aucun ordre ni aucun mode d’action israélien ne suggère une tentative de destruction du peuple palestinien. Même la Cour internationale de Justice (CIJ), bien qu’ayant accepté une plainte pour génocide motivée par des considérations politiques lors d’audiences préliminaires, n’a pas statué qu’Israël commettait un génocide – et aucun organisme international crédible non plus. Le comportement d’Israël est à l’opposé d’un génocide : il s’agit d’une guerre défensive menée dans le respect des exigences contraignantes du droit international.

2. Mensonge : Israël cible intentionnellement les civils à Gaza.

En vertu du droit international humanitaire, la présence de victimes civiles en temps de guerre, bien que tragique, ne constitue pas un crime de guerre, sauf si les civils sont directement et intentionnellement visés.

L’armée israélienne est l’une des seules armées de l’histoire à outrepasser systématiquement ses obligations légales de protection des civils. Parmi les méthodes employées par Israël, on compte :

– Alertes préalables par tracts, SMS, appels téléphoniques, fourniture de cartes militaires aux civils, et même l’utilisation de munitions d’alerte « à frapper sur les toits » avant les frappes ;

– Mise en place de couloirs d’évacuation humanitaire ;

– Surveillance aérienne constante pour interrompre les missions si des civils sont détectés à proximité des cibles ;

– Utilisation de munitions à guidage de précision pour minimiser le rayon d’explosion ;

– Recours à des tactiques d’appel pour encercler des zones ou des bâtiments, appeler tout le personnel, puis utiliser la reconnaissance faciale pour identifier les militants du Hamas au milieu de la foule ;

– Annulation fréquente d’attaques planifiées lorsque la présence civile est jugée trop importante, même avec un coût opérationnel important. En réalité, Israël s’abstient systématiquement de frapper des cibles militaires légitimes en raison du risque de pertes civiles.

Comme l’ont démontré de nombreux cas durant le conflit actuel, les forces israéliennes ont abandonné des cibles cruciales et de grande valeur – de hauts commandants du Hamas – simplement parce que des femmes et des enfants se trouvaient à proximité. Aucune armée au monde ne retient le feu avec autant d’acharnement qu’Israël face à un ennemi qui s’implante au sein d’une population civile.

3. Mensonge : Le ratio civils/combattants à Gaza prouve qu’Israël commet des crimes de guerre.

L’une des affirmations les plus dangereuses et les plus trompeuses est de prétendre que le seul nombre de victimes civiles prouve qu’Israël commet des crimes de guerre. Il s’agit d’une distorsion fondamentale du droit international humanitaire (DIH). En vertu du droit des conflits armés, la légalité d’une attaque ne se juge pas à son résultat – comme le nombre de civils tués – mais à ce que les commandants savaient ou auraient raisonnablement pu savoir au moment de l’attaque. Le critère juridique est la proportionnalité : le préjudice incident attendu pour les civils était-il excessif par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu ?

Les crimes de guerre ne sont pas évalués par un décompte des corps a posteriori. Ils sont jugés en fonction de l’intention, des informations disponibles à l’époque et de la prise de toutes les précautions possibles pour minimiser les dommages civils. Les statistiques informelles sur les morts civiles, en particulier en zone de guerre urbaine, ne nous renseignent pas sur les décisions prises en temps réel, les normes juridiques et les conditions du champ de bataille qui définissent une conduite licite.

De plus, les chiffres des victimes civiles cités dans les médias sont profondément peu fiables. Le soi-disant « ministère de la Santé de Gaza », dirigé par le Hamas, a l’habitude de publier des chiffres gonflés et invérifiables.

Des analyses indépendantes ont montré que ses décomptes incluent des combattants parmi les civils, comptabilisent les morts en double et mentionnent des noms qui ne peuvent être confirmés de manière indépendante. Dans de nombreux cas, leurs rapports incluent même des civils tués par des roquettes ratées du Hamas. Il ne s’agit pas d’évaluations neutres des pertes ; il s’agit d’une guerre de l’information, utilisée par une organisation terroriste engagée dans une campagne mondiale visant à délégitimer Israël.

Même s’il était possible de déterminer le ratio exact de civils tués par rapport aux combattants – ce qui n’est pas le cas en pleine guerre urbaine – cette affirmation resterait juridiquement et moralement dénuée de sens. Les combattants du Hamas opèrent délibérément sans uniforme ni insigne et s’infiltrent dans des zones civiles. Ils stockent des armes dans des écoles, lancent des attaques depuis des hôpitaux et utilisent des ambulances pour transporter les combattants. Nombre de combattants sont indiscernables des civils, y compris les mineurs recrutés ou contraints de s’engager. Il est juridiquement incorrect de traiter toutes les femmes ou toute personne de moins de 18 ans comme des civils. Le Hamas entraîne et déploie des enfants soldats, brouillant encore davantage les frontières.

Comme je l’ai démontré dans mes recherches, même si l’on comparait l’ensemble de Gaza à une seule bataille urbaine, comme celle de Là où les forces américaines et irakiennes combattaient Daech dans une ville densément peuplée, le ratio de victimes civiles à Gaza serait comparable, voire inférieur. Mais ce cadre est totalement erroné. Hors contexte, le ratio civils/combattants ne permet pas de juger les guerres, les opérations militaires ou les frappes individuelles, que ce soit sur le plan juridique, moral ou éthique. Ce qui importe en droit, c’est de savoir si un commandant a pris toutes les précautions possibles, visé un objectif militaire légitime et veillé à ce que les dommages civils attendus ne soient pas excessifs par rapport à l’avantage militaire escompté.

Pour illustrer l’absurdité de ce cadre basé sur les victimes, prenons l’exemple de la guerre de Corée (1950-1953), au cours de laquelle on estime que 2 millions de civils ont péri. Sur un conflit de 37 mois, cela représente en moyenne plus de 54 000 morts civiles par mois. Utiliser ces chiffres, sans contexte, sans cause ni détail opérationnel, pour porter des jugements moraux ou juridiques sur la conduite de cette guerre serait absurde. Et pourtant, c’est exactement la logique appliquée à Israël.

Ce n’est pas ainsi, et ce ne peut être ainsi, qu’on juge la guerre. Si le nombre brut de victimes était le seul critère de légalité, aucune démocratie ne pourrait se défendre contre un ennemi qui combat au sein d’une population civile. Ce n’est pas de la justice, c’est une capitulation par distorsion du droit.

4. Mensonge : Israël affame la population de Gaza.

L’accusation selon laquelle Israël utilise la famine comme une arme est totalement contredite par les faits sur le terrain, et par l’ampleur de l’aide humanitaire qu’Israël facilite, même en temps de guerre.

Depuis le 7 octobre, selon le COGAT (l’organisme gouvernemental israélien de coordination des opérations humanitaires), près de 100 000 camions sont entrés à Gaza, transportant 1,75 million de tonnes d’aide, notamment des fournitures humanitaires, des médicaments et de la nourriture, un volume qui, à certaines périodes, a dépassé les niveaux d’avant-guerre. De plus, Israël a également facilité l’approvisionnement en eau et en carburant, et a même permis la construction de nombreux hôpitaux de campagne.

La véritable cause des souffrances humanitaires à Gaza est le Hamas, qui détourne et militarise systématiquement l’aide destinée à ses combattants, attaque les points de passage et utilise les civils comme boucliers humains.

L’engagement d’Israël à faciliter l’acheminement de l’aide, même lorsque ses soldats sont sous le feu ennemi, est sans précédent dans l’histoire de la guerre.

5. Mensonge : Israël attaque sans discrimination les hôpitaux et les écoles.

Le droit international

protège les hôpitaux, les écoles et les sites religieux, mais cette protection n’est pas absolue. Si ces installations sont utilisées à des fins militaires, comme le stockage d’armes, l’hébergement de combattants ou des opérations de commandement, elles perdent leur statut de protection.

Le Hamas a transformé à maintes reprises et systématiquement les hôpitaux de Gaza en complexes militaires fortifiés et en bases arrière pour terroristes, ce qui constitue une grave violation du droit international humanitaire.

À l’hôpital Al-Shifa, l’armée israélienne a publié des preuves de l’existence d’un centre de commandement du Hamas et d’un réseau de tunnels souterrains. À l’hôpital Nasser de Khan Younis, les forces israéliennes ont découvert des armes, des salles de détention d’otages et des centres opérationnels. Des violations similaires ont été constatées à l’hôpital indonésien, à l’hôpital Rantisi et dans d’autres. Des écoles gérées par l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont été utilisées comme sites de lancement de roquettes et dépôts d’armes. Dans chaque cas, l’armée israélienne s’est efforcée de vérifier les renseignements, de lancer des avertissements et de minimiser les dommages causés aux civils et au personnel médical. L’indignation ne doit pas être dirigée contre Israël pour avoir ciblé des menaces militaires légitimes, mais contre le Hamas, pour avoir systématiquement détruit la distinction entre espace civil et espace militaire.

6. Mensonge : Israël occupe illégalement Gaza.

L’affirmation selon laquelle Israël occupe Gaza est une déformation de la réalité géopolitique actuelle. En 2005, Israël s’est unilatéralement désengagé de la bande de Gaza, évacuant tous les civils et militaires israéliens et démantelant ses colonies. Depuis lors, le Hamas maintient un contrôle de facto sur Gaza, exerçant une autorité à la fois politique et militaire.

Si Israël applique un contrôle légitime aux frontières avant le 7 octobre, puis un cordon de sécurité autour de Gaza après cette date afin d’empêcher la contrebande d’armes et de matériels susceptibles d’être utilisés pour des activités terroristes ou des opérations militaires, cette mesure constitue un exercice légitime de son droit de légitime défense, et non un acte d’occupation. Le blocus est mis en œuvre en coordination avec l’Égypte et est soumis à un contrôle international afin de garantir la satisfaction des besoins humanitaires.

Les allégations d’occupation oublient souvent que le Hamas, reconnu comme une organisation terroriste par de nombreux pays, gouverne Gaza et est responsable du bien-être de ses habitants. Les opérations militaires israéliennes à Gaza constituent une réponse aux menaces sécuritaires persistantes, notamment les tirs de roquettes et les infiltrations de tunnels, et visent à neutraliser ces menaces tout en minimisant les dommages causés aux civils.

En résumé, qualifier Israël de puissance occupante à Gaza est incompatible avec la réalité du terrain et les définitions juridiques du droit international.

7. Mensonge : Israël viole les droits des prisonniers du Hamas au titre des Conventions de Genève.

La 3e Convention de Genève définit les prisonniers de guerre (PG) comme des combattants qui remplissent quatre conditions essentielles : appartenir à une force armée reconnue, porter ouvertement les armes, porter un signe distinctif fixe et reconnaissable à distance et mener des opérations conformément aux lois de la guerre.

Le Hamas ne remplit aucune de ces conditions. Ils se cachent parmi les civils, ne portent pas d’uniforme et commettent régulièrement des crimes de guerre en ciblant des civils israéliens, tout en se protégeant derrière des civils palestiniens et en implantant leurs opérations de combat dans des hôpitaux, des écoles, des mosquées et des zones résidentielles.

Si les combattants du Hamas ne bénéficient pas de la protection des prisonniers de guerre prévue par la Troisième Convention de Genève, ils bénéficient néanmoins de la protection de l’article 3 commun, qu’Israël respecte en traitant les détenus avec humanité.

Le Hamas, en revanche, continue de violer tous les principes fondamentaux du droit humanitaire, notamment en retenant des civils et des soldats israéliens en otage dans des conditions brutales.

Conclusion :

Israël ne combat pas seulement aujourd’hui un régime terroriste qui a instrumentalisé les civils ; il mène une seconde guerre : une guerre contre les mensonges. Des fausses allégations de génocide aux statistiques de victimes manipulées, en passant par l’utilisation cyniquement abusive du droit humanitaire, presque toutes les accusations portées contre Israël et Tsahal déforment la réalité, ignorent le droit et inversent la morale. À Gaza, Israël est confronté à un champ de bataille sans précédent dans l’histoire moderne : un environnement urbain dense, fortifié et dominé par les civils, délibérément et méthodiquement transformé en bouclier humain par le Hamas. Pourtant, malgré ces conditions difficiles, Israël a mené sa campagne avec une retenue, une précision et un respect du droit pratiquement inégalés dans les guerres modernes. Il a pris plus de précautions pour protéger les civils que ne l’exige la loi, souvent au péril de ses propres forces.

Mais les faits seuls ne suffisent pas. Ils doivent être défendus – clairement, avec force et à plusieurs reprises – contre le flot de désinformation militarisée. La conduite de Tsahal ne constitue pas une violation du droit international ; c’est sa défense. Elle n’entache pas les lois de la guerre ; elle illustre la manière dont les nations démocratiques doivent se battre, même face à des ennemis qui ne reconnaissent ni loi, ni moralité, ni distinction entre civils et soldats.

Dans un monde juste, les efforts d’Israël seraient reconnus pour ce qu’ils sont : la définition même d’une guerre légale et morale. Dans le monde dans lequel nous vivons, cependant, défendre ces vérités n’est pas une option, c’est essentiel.

© John Spencer et Arsen Ostrovsky

John Spencer est titulaire de la chaire d’études sur la guerre urbaine au Modern War Institute (MWI) de West Point et anime le podcast « Urban Warfare Project ». Il est co-auteur de « Understanding Urban Warfare ». Vous pouvez le suivre sur « X » à l’adresse : @SpencerGuard

Arsen Ostrovsky est avocat spécialisé dans les droits de l’homme, PDG de l’International Legal Forum et chercheur principal au Misgav Institute for National Security. Vous pouvez le suivre sur « X » à l’adresse : @Ostrov_A.

https://spencerguard.substack.com/p/the-
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