
Les Boomers dominent le monde !
Quand on se sait plus quoi faire on désigne des coupables. C’est au tour des Boomers d’endosser le rôle de bouc émissaire plutôt que de reconnaitre une responsabilité collective des élus, des corps intermédiaires et des électeurs.
Dans un contexte de forte tension politique, avant le vote confiance à l’Assemblée Nationale le 8 septembre, le premier ministre François Bayrou, plutôt que de rassembler face au mur de la dette, a choisi de cliver encore plus, en désignant des coupables : les Boomers. C’est non seulement irresponsable mais également une faute politique !
Ni responsables, ni coupables !
François Bayrou avait fixé comme priorité budgétaire la réduction de la dette et de ramener le déficit à 3% d’ici 2029. Les mesures proposées n’ont pas convaincu et accru son impopularité. Aussi, devant le risque de ne pas se voir accorder la confiance, le premier ministre a lancé à la vindicte populaire les Boomers, accusés d’être des profiteurs égoïstes. A l’en croire, ceux qui ont connu l’« âge d’or » de l’après-guerre sont accusés de ne pas être solidaires des nouvelles générations sur lesquelles la dette va reposer exclusivement. Ainsi, il s’exonère à bon compte de toute responsabilité.
Le toujours Maire de Pau n’est pourtant que le dernier maillon d’une longue chaine qui a préfiguré la situation actuelle, où aucun gouvernement n’a pu ou voulu prendre le taureau par les cornes et s’atteler à la tâche.
Et ces mêmes gouvernements n’ont jamais été soutenus par les électeurs qui dans leur majorité ont refusé les réformes nécessaires pour maintenir notre modèle social. Les données démographiques ayant changé, baisse de la natalité, augmentation de la durée de la vie en bonne santé, augmentation des dépenses de santé, rentrée dans la vie active plus tardive du fait des études, etc… cela imposait une adaptation aux nouvelles réalités.
La responsabilité de la situation actuelle est donc collective. Se renvoyer la balle, mettre de l’huile sur le feu au nom du « dialogue social » ou s’arc-bouter sur ses acquis ne fera pas disparaître la dette. Il nous faut donc choisir ensemble le chemin à suivre. C’est-à-dire identifier ce que nous ne pouvons plus nous permettre pour préserver l’essentiel au nom de l’intérêt commun. Car « Choisir c’est renoncer ». Ne pas le faire c’est courir le risque de tout perdre.
Les Boomers dominent le monde !
Il y a dans la prise de parole du premier ministre quelque chose de profondément choquant que l’on n’attendait pas de la part d’un démocrate. Un populisme que ne désavouerait pas Jean-Luc Mélenchon toujours enclin à dénoncer des complots et à trouver des coupables. Une parole qui malheureusement peut trouver un écho favorable. Il y a, en effet, une fâcheuse tendance chez nos concitoyens à magnifier le passé et ignorer les acquis d’aujourd’hui, pourtant nombreux et inexistant du temps des années actives des Boomers.
Ce mouvement est encore amplifié par des idéologies qui ne cherchent qu’à déconstruire notre société. En témoignent les échanges agressifs et accusateurs sur les réseaux sociaux, à partir, le plus souvent, de faux profils qui contribuent à dégrader les relations intergénérationnelles. Les jeunes pointant un doigt accusateur sur leurs ainés qui ont pourtant été solidaires de leurs prédécesseurs en finançant leur retraite.
Ces amalgames en rappellent d’autres. Les Boomers ne forment pas un groupe homogène et séparé. Ils ne sont pas riches et ne se serrent pas les coudes contre les jeunes. Ils ne complotent pas contre la société en contrôlant la politique, les médias et en mettant un œuvre un plan mystérieux !
Dette donneur : Il faut faire la poche des Boomers ?
Si la seule issue avancée, pour résorber la dette, est de prendre l’argent chez les supposés nouveaux riches, les Boomers, alors la crise économique se double d’une crise morale niant leur rôle de moteur économique et de solidarité, passé et présent.
C’est oublier, en effet, qu’Ils ont été artisans du développement de notre pays et des avancées sociales dont bénéficie le plus grand nombre aujourd’hui. C’est passer sous silence qu’ils contribuent déjà, quand leurs ressources leur permettent, à aider financièrement leurs enfants, petits-enfants dans une situation plus précaire et sont surreprésentés parmi les donateurs. C’est omettre que bon nombre ne prennent pas leur retraite à 64 ans et qu’une proportion continue jusqu’à 70 ans ou dans le cadre d’un cumul emploi-retraite. C’est négliger le fait que les pensions sont soumises à l’impôt sur le revenu et que le taux d’imposition est identique à celui des actifs !
Enfin, si le locataire de Matignon se donnait la peine d’interroger les Boomers, il aurait probablement la surprise d’apprendre que dans leur immense majorité, ces derniers sont désireux d’éviter à leurs enfants et petits enfants de supporter seuls la dette abyssale.
Alors pourquoi vouloir imposer sans concertation, à de simples particuliers, un effort que l’on n’arrive pas à exiger de l’Etat, des administrations et autres agences, c’est-à-dire faire des choix et de réduire leur train de vie ?
Une faute politique !
Ce faisant, et malgré les dénégations, ce qui a été prononcé, les Boomers l’ont entendu. Comme il s’agit de la catégorie se mobilisant le plus pour aller voter, le risque est grand d’un effet boomerang lors des prochaines élections, si la confiance du gouvernement n’est pas accordée.
Avant, la devise était « diviser pour régner ». Il semble que désormais, c’est diviser pour mieux dissoudre… l’Assemblée Nationale ?
© Hagay Sobol
Hagay Sobol, Professeur de Médecine est également spécialiste du Moyen-Orient et des questions de terrorisme. A ce titre, il a été auditionné par la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée Nationale sur les individus et les filières djihadistes. Ancien élu PS et secrétaire fédéral chargé des coopérations en Méditerranée. Il est Président d’honneur du Centre Culturel Edmond Fleg de Marseille, il milite pour le dialogue interculturel depuis de nombreuses années à travers le collectif « Tous Enfants d’Abraham ».

Bayrou a osé s attaquer aux français qui ont bossé 42 a 44 années pour faire vivre ce pays .
Bayrou n a pas dis un mot
Des fonctionnaires qui sont partis en retraite avant 60 ans , des glandus de la RATP qui n ont pas depassė 50 ans , ou des cheminots qui prennent en otage le pays avant chaque depart en vacances .
Pas un mot des baltringues qui peuplent les comités » theodule » apres avoir ete » recasés par les incompetents qui ruinent consciencieusement la France depuis 1981 et les delires debiles des fonctionnaires socialistes au pouvoir .
Pour Bayrou , j avance plusieurs hypotheses :
–
Il se moque du monde ouvertement car il regrette d avoir quittė Pau
Il fait ecrire ses discours par macron
Il demande a macron des conseils sur les fonctionnements de l economie
Il a la naïveté de repeter les conseils de macron
C est un humoriste qui s ignore ,et la , il lui manque juste une pointe d accent du sud ouest pour nous faire pouffer de rire .
Finalement , la France pourra avantageusement le remplacer par un autre genie macrono socialiste , il semble que le neurone unique qui loge encore dans le crane creux d Olivier Faure ai bougé dernierement :
Voila un successeur digne de la macronie …….. le dernier qui sort eteint la lumiere …. enfin si les allemands n ont pas coupé le courant d ici la 😉🍾
T+amouyal,
Pas de Pau pour Bayrou, on a découvert le Pau aux roses !
Les « fonctionnaires partis à la retraite avant 60 ans » sont , pour une grande partie , les soignants ou les enseignants , il me semble que cette retraite était bien méritée car s’occuper des patients jour, nuit , dimanche , fériés valait bien ce petit avantage pour les soignants .quant aux instituteurs la tâche n’est pas facile pour eux surtout depuis quelques années .Quant aux cheminots , aux agents de la RATP c;est autre chose .Mais surtout ce n’est pas en ciblant ces catégories que vous ferez avancer les choses .Il faut condamner l’absence de décisions courageuses concernant le grand capital qui ne contribue pas à résoudre le déficit , alors qu’il pourrait être taxé à la mesure de ses revenus .Le train de vie de l’état doit être remis en cause tout comme le nombre de dépuyés et de sénateurs et leurs « indemnités » substantielles. IL Y A AUSSI A SUPPRIMER LES AVANTAGES DES EX PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE QUI SONT UN PUR SCANDALE DANS UNE REPUBLIQUE !idem pour les exmin istres et compagnie .supprimer l’allocation de rentrée scolaire qui est aussi un scandale d’autant qu’aucun retour sur investissement n’est fait ! aucun contrôle de l’utilisation des sommes astronoqiques versées n’est opéré .
doudet,
Lancer des accusations comme l’a fait Bayrou revient à attiser les conflits existants et à en créer d’autres : les retraités entre eux, les jeunes contre les vieux et réciproquement.
Que nous soyons obligé des faire des efforts collectivement parait une évidence et les boomers le savent mieux que quiconque alors pourquoi les accabler ?
Pour une réflexion sur le phénomène boomer, lire le livre de François Ricard : « La Génération lyrique ».
Bayer,
Entre Lyre et percussions (Boom), la vieillesse n’est plus un naufrage mais un orchestre !
@hagaysobol Le lyrisme n’a rien de positif ici. L’ouvrage en question ne caresse pas les boomers dans le sens du poil.L’auteur analyse très finement cette génération et ce qui la distingue radicalement de ses prédécesseurs. Philippe Muray aimait beaucoup ce livre.
Bayer,
C’était juste un mot d’esprit dans cette période sinistrante (de sinistrose).
Je n’ai pas lu l’ouvrage mais je le ferai. Mais je me méfie des globalisations et des généralisations les Boomers c’est toute la société, un continuum pas une pièce sortie du puzzle.
La génération Z a ét élevé par des Boomers et nos élus sont des Boomers etc…
Une situation complexe ne s’explique pas que par un seul facteur.
Pauvre Bayrou,l’ancien begayeur qui rêvait du pouvoir depuis si longtemps et qui n’a récolté que désaveu, critiques, et le tout bien mérités.
daniela,
La politique est un ring malheureusement. On n’a pas le titre sans les désagréments et on exige du « chef » le zéro défaut, la réalisation de toutes les promesses même celles que l’on a pas faite.
Et à la moindre maladresse il est attendu au tournant. Et là il s’est mis à dos en plus du reste les Boomers éléctorat non négligeable et plutot conservateurs…
Preparons donc nos plumes pour le prochain premier ministre de ce president de pacotille , un Olivier Faure ou une ecolo dingo devrait parfaitement convenir a notre jupiter qui illumine l univers .
T+amouyal,
Nous aurions aimé un premier ministre fort et risquons d’avoir Faure… ou comment les forts finissent en faibles !
Bayrou fait ses valises.
daniela,
Bayrou s’en va, le pire n’est jamais certain mais l’offre n’est pas très réjouissante !
C’est vrai, les « boomers » ont eu de la chance, beaucoup de chance. A l’époque, la télé n’avait que deux chaînes, mais il y avait – ce que certains ont oublié, et que les jeunes ne peuvent pas savoir – il y avait… des Léon Zitrone pour l’info, des Guy Lux pour les variétés et des Thierry Roland pour les sports. Rien que des « têtes pensantes », des vrais « leaders d’opinion ». On serait bien en peine, aujourd’hui, de trouver quelque part des équivalents parmi tous ceux qui sont censés être leurs « héritiers spirituels »…
Jean-Paul Coumont,
Il y avait également le marchand de sable… lui il est toujours là pour nous endormir !