
Le 8 août dernier, à Noisy-le-Sec, en Seine-St-Denis, des « jeunes », -expression con sacrée pour désigner des allogènes hostiles aux valeurs républicaines-, se sont opposés à la projection du long-métrage hollywoodien « Barbie », au prétexte que ledit film ferait la promotion de l’homosexualité et montrerait une image inappropriée de la femme.
En clair, de jeunes talibanlieusards se sont comportés comme des policiers afghans du « ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice », dont la mission est de veiller, au besoin à coups de trique, à la stricte application de la charia dans l’espace public.
Appelle la censure pour monter au paradis !
Bien entendu, le maire communiste a aussitôt fait soumission aux censeurs juvéniles en annulant la séance, démontrant ainsi qu’il privilégiait les susceptibilités religieuses d’un groupe restreint par rapport au divertissement du plus grand nombre.
La portée politique de cet évènement ne doit pas être minorée : en effet, un élu de notre République laïque a de fait entériné le rétablissement de la censure religieuse, faisant régresser sa commune à la période pré-révolutionnaire, quand la France subissait encore la monarchie absolue de droit divin ! Pour rappel, la censure d’Ancien Régime, c’était l’interdiction des livres des Lumières, c’était Voltaire embastillé et c’était le chevalier de La Barre torturé, décapité et brûlé après qu’on lui a arraché la langue. Plus proche de nous, la censure c’est le carnage de Charlie. Dieu hait amour…
Ce raid anti-Barbie a tout d’un coup d’état religieux à l’échelle municipale. Et s’il s’agissait d’un test, d’une répétition avant de passer à l’échelle nationale ?
Le maire qu’on voit danser… le long du Golfe persique
Conformément au patronyme de sa commune, le maire de Noisy-le-Sec ne s’est pas trop mouillé dans ses déclarations : alors que la base, pour un communiste, devrait être de savoir « d’où parlent » ses interlocuteurs, il s’est contenté de mettre en cause un « obscurantisme » générique et un anonyme « fondamentalisme ». Sans préciser, bien entendu, quelle doctrine religieuse avait motivé l’action des inquisiteurs en herbe. S’agissait-il de pastafaristes intégristes qui protestaient car Barbie et Ken ne portent pas la passoire à nouilles liturgique en guise de couvre-chef ? Ou bien de sectateurs enragés de la Licorne Rose Invisible qui criaient au sacrilège car Barbie fait preuve d’appropriation culturelle en osant porter des vêtements de la couleur sacrée ? Nous n’en saurons rien car le mot tabou n’a pas été prononcé ! Oui, « islamiste » est devenu tabou à gauche et celui qui se risque à la transgression verbale ultime reçoit systématiquement en pleine face l’anathème « fasciste ! »
En clair, il n’est plus possible de dénoncer les islamistes et leur entreprise de destruction des valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, sans être fascisé par des élus, militants ou personnalités médiatiques de gauche et d’extrême gauche. Je suis contre le voile car c’est un symbole patriarcal qui discrimine les femmes : facho ! Le mariage des petites filles avec des hommes adultes, c’est quand même choquant : facho ! La résurgence de l’antisémitisme, c’est inquiétant : facho ! Les terroristes, c’est pas des résistants comme Jean Moulin et Lucie Aubrac : facho ! Les attentats…Facho ! Facho ! Facho !
Comment un élu peut-il prétendre lutter contre la censure quand lui-même s’autocensure dans ses prises de parole ? Le maire de Noisy-le-Sec craindrait-il qu’un certain électorat travaillé par l’intégrisme religieux ne se détourne de lui lors des prochaines élections municipales ? Si c’est le cas, il doit courir le risque de voir sa réélection compromise, car certains bulletins sont « nauséabonds » et évoquent « les heures les plus sombres de notre histoire », pour reprendre des expressions galvaudées par la mouvance politique dont il est issu.
Ah ! Qu’on nous rende les élus communistes d’autrefois, laïcards forcenés, anticléricaux militants et athées irréductibles ! Mais à la place, nous avons aujourd’hui un Daladier municipal qui n’ose pas désigner les ennemis de la République ; en d’autres termes, un munichois qui ne parle qu’à dhimmi-mot…
C’est la faute de l’extrême droite !
A ses déclarations lunaires sur un OVNI (Obscurantisme Violent Non Identifié), l’édile a ajouté la condamnation rituelle de la « haine raciste islamophobe » propagée par (devinez qui ?)… l’extrême droite, bien sûr ! L’extrême droite qui est à l’origine de tous les maux terrestres, l’extrême droite qui est l’explication universelle pour toutes les catastrophes du monde, de la disparition des ragondins à l’inflation en passant par la crise hémorroïdaire ! Quand à gauche on évoque des problèmes politiques, sociaux ou culturels un peu complexes, on invoque l’extrême droite providentielle et tout le monde hoche la tête d’un air entendu et fataliste, au lieu de penser à des solutions. Avant, la Gauche c’était Sartre, Deleuze ou Barthes : on adhérait ou pas, mais il y avait assez de contenu pour des siècles de réflexion ! Aujourd’hui, la Gauche c’est Sébastien Delogu, Édouard Louis ou Geoffroy de Lagasnerie : effondrement anthropologique…
Pour en revenir au maire de Noisy-le-Sec, sa réaction est typique de l’aveuglement idéologique des responsables politiques qui évoluent dans le monde virtuel de la « matrice » islamogauchiste : ils passent leur temps à dénoncer un fascisme imaginaire, mais sont lâches, complaisants ou même complices avec le véritable fascisme -sexiste, homophobe, antisémite, totalitaire- que constitue aujourd’hui l’islamisme. On mettrait sous les yeux des élus d’extrême gauche un authentique nazi, admirateur revendiqué d’Hitler et auteur récidiviste de propos antisémites, qu’ils le qualifieraient encore de « résistant », du moment que ledit nazi arbore un drapeau palestinien…
A l’extrême gauche, le traditionnel slogan « le fascisme ne passera pas » a été remplacé par « le réel ne passera pas ! » J’en propose un autre : « Crânes rasés, barbes drues, mêmes cons bas ! »
Triste destin pour les héritiers de Marx et Lénine que de finir « idiots utiles » et supplétifs de l’extrême droite islamiste, d’autant qu’on sait le sort que l’Histoire réserve aux supplétifs…
Il est par ailleurs tout à fait envisageable que la gauchosphère monte au créneau pour justifier l’attitude des jeunes censeurs barbiphobes. Pourquoi pas en dénonçant l’apparence de Barbie ? Trop occidentale, trop blanche, trop blonde ! Voilà, la supercherie est éventée : Barbie est le parfait morphotype pour illustrer une affiche de propagande à la gloire de la « race aryenne » ! Barbie est une nazie ! En conséquence, ceux qui vont voir le film qui lui est dédié sont, par association, des nazis aussi ! D’ailleurs, Barbie s’appelle… Barbie, comme Klaus Barbie !
Pour que l’extrême gauche actuelle agrée Barbie, il faudrait a minima que le personnage soit incarné par un djihadiste végan et sous OQTF…
Les Pervers Pépères n’aiment pas Barbie…
Les salafistes (en un mot comme en trois) imposent et s’imposent d’innombrables interdits en matière de relations sociales avec les femmes, ce qui en fait inévitablement des frustrés, souvent de grands névrosés, parfois des pervers sexuels. En effet, les individus les plus puritains en public sont souvent les plus dégoûtants en privé. Ainsi, quand Ben Laden a été neutralisé, il vivait avec sa collection de DVD pour adultes et une épouse encore mineure. Bref, c’était juste un Marc Dutroux avec un turban.
Quant aux mollahs juvéniles qui ont fait annuler la projection de « Barbie », il y a fort à parier qu’ils fantasment secrètement sur les images de la très photogénique Margot Robbie et, qu’à sa simple vue, ils ne parviennent pas, en ce qui les concerne, à annuler leurs projections…
Pour gérer leurs frustrations, ces jeunes (qui ont manifestement un problème avec les femmes et les homosexuels) feraient bien mieux de pratiquer un sport. En évitant toutefois le cyclisme, car ils ne pourraient pas s’empêcher de voiler leurs roues !
Sinon, pour éviter qu’une future diffusion soit interrompue, je propose Barbie en version islamiste : le film s’intitule « Barbie à Kaboul » et il a obtenu le « caillou d’or » au festival de Kandahar. Je vous en fais un résumé, lapidaire évidemment… Il s’agit d’un film en noir et blanc, muet et qui ne comprend qu’un plan fixe : Barbie est vêtue d’une burka noire devant un mur blanc sans fenêtre (car on ne doit pas la voir de l’extérieur), elle est silencieuse (car elle n’a pas le droit de parler) et elle reste immobile (car elle n’a pas le droit de sortir).
Marianne doit adopter Barbie et Winnie l’ourson !
La censure de Barbie, on peut penser que c’était dérisoire : c’est malheureux pour les familles d’un quartier défavorisé qui n’ont pas pu assister à un spectacle gratuit, mais personne n’a été traumatisé ou blessé pour ne pas avoir vu le dernier blockbuster hollywoodien… En revanche, dans un contexte post-Charlie, l’évènement prend tout son sens : après les caricatures pour adultes, c’est à présent au tour des héros pour enfants (à l’exception de « Barbapapa », bien sûr) d’être censurés par les radicalisés islamistes. Quels seront donc les prochains films ou dessins animés interdits de diffusion ? » Cendrillon », parce qu’elle n’est pas voilée ? « Blanche-Neige », parce qu’on pourrait supposer une famille polyandre ? « Spider-Man », parce que les toiles d’araignée ça fait penser à l’étoile de David ? « Bambi », parce que le chasseur n’a pas tué la mère du faon selon les règles de l’abattage rituel ? Je n’ose même pas parler de « La petite sirène », parce que l’évocation d’une femme pourvue d’une queue et se baignant sans burkini risque de rendre dingues les jeunes censeurs sous exaltation religieuse ! Toutefois, comme prochaine victime de la censure religieuse, je pencherais plutôt pour « Winnie l’Ourson », « Winnie l’Ourson » avec son abominable acolyte blasphématoire Porcinet !!!
La République doit réagir. Fermement. Par des actes, pas par des mots. Ce n’est pas à de jeunes hommes nostalgiques du Moyen Age de décider ce que les enfants doivent voir au cinéma.
Si on laisse Barbie être censurée, c’est ensuite Marianne qui sera voilée.
© Marc Hellebroeck
Barbie contre les barbus : le retour de la censure religieuse – Rupture

La gauche : un siècle à bouffer du curé pour finir par encenser l’ iman.
Incroyable mais vrai, nous nous laissons Islamiser petit à petit sans rien dire. Pour plaire à (lfi et à la gauche) Mais la gauche ne se rend pas compte que l’islame et contre l’occident Et lorsque cela sera trop tard ils pourrons pleurer en silence.
Superbe commentaire, plein d’ironie et d’esprit, bravo. J’ai adoré les créations linguistiques « talibanlieusards » et « dhimmi-mot ». Je m’en servirai dès que l’occasion se présente, si vous permettez.
Permission accordée.
Bonjour, nous vous conseillons de supprimer cet article : en effet, selon les informations du Point (voir le lien après), les pressions contre la diffusion du film Barbie ne venait pas « des musulmans » ou « de la mosquée » mais de jeunes en liens avec le parti UDI (droite), opposants politiques du maire.
Par cet article, vous mettez les personnes juives de ce pays en danger, les rendant complices de mensonges et d’appels à la haine. En le maintenant, vous entretenez le cliché du « mensonge juif », cliché antisémite dont nos compatriotes souffrent énormément, merci donc de faire le nécessaire.
Lien de l’article du Point (journal de droite) : https://www.lepoint.fr/societe/film-barbie-deprogramme-fondamentalisme-ou-querelle-politique-a-noisy-le-sec-19-08-2025-2596651_23.php
C’est plein d’esprit, bravo. Mais je vous précise, habitant cette ville et connaissant son maire, qu’il n’a pas fait soumission du tout. Il porte plainte te et reprogramme le film, sous protection policière ! oui on en est là… Il n’avait tout simplement pas le choix sur le moment devant les menaces violentes sur le personnel communal et les enfants en présence. Qu’auriez-vous fait devant ces menaces ?
Je suis moi-même (très) critique d’une gauche complaisante, mais il faut rester objectif en toutes situations.