
Nous sommes le 22 janvier 1958, un an après la réception du Nobel. Camus prononce un discours bouleversant devant ses compagnons républicains espagnols. Il y évoque, presque en secret, ses « amis d’Israël », ces hommes à qui il doit la vie — et à qui il doit « presque tout ». Quand tant d’intellectuels choisissaient le silence ou l’aveuglement, Camus, lui, se dressait. Contre le totalitarisme. Contre l’antisémitisme. Et pour Israël, ce refuge que le monde n’a pas su offrir aux siens.
« Ce sont mes amis d’Israël, de l’exemplaire Israël, qu’on veut détruire sous l’alibi commode de l’anticolonialisme, mais dont nous défendrons le droit de vivre. Nous qui avons été témoins… Nous qui avons été témoins du massacre de ces millions de Juifs et qui trouvons juste et bon que leurs fils créent la patrie que nous n’avons pas su leur donner«
— Sarah Cattan (@SarahCattan) August 9, 2025
Camus parle ici en témoin, en juste, en homme de vérité. Pas d’idéologie, pas de calcul. Seulement la fidélité aux morts, et la lucidité sur les vivants. Il sait que nier Israël, c’est prolonger le crime.
Depuis l’Algérie, il écrivait déjà à ses amis juifs expulsés : « Je me sens solidaire de vous tous ». À l’heure où la France détourne le regard, lui regarde l’horreur en face. Et ose appeler Shoah ce que d’autres taisent.
Camus n’a jamais troqué la mémoire contre le mythe. Il n’a pas sacrifié les victimes sur l’autel de l’anticolonialisme. Il a vu clair. Il a vu juste. Il a vu Israël. Dans un monde où tant de “progressistes” trahissent la vérité au nom du confort idéologique, Camus reste une boussole. Un homme de l’ombre et de lumière, dont le courage moral éclaire encore nos combats.
C’est un Camus sioniste au sens solidaire du droit des Juifs à l’autodétermination, à la sécurité, et à la paix sur leur terre, qui émerge ici — bien loin des récupérations dévoyées que certains lui opposent.
Camus fut l’un des rares intellectuels français à articuler humanisme, lucidité géopolitique, et fidélité morale envers les Juifs et Israël — En 2025, il serait sans doute traité de “sioniste colonial” par ceux-là mêmes qu’il dénonçait déjà il y a 70 ans.
© Simon Weinberg

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Admirable, merci à Tribune juive pour la transmission.
Camus était un authentique humaniste, tandis que Sartre (ancien collabo vichyste, puis soutien du fln et de l’ayatollah Khomeini) incarnait l’hypocrisie, la haine de soi, l’inversion des valeurs et l’inhumanité érigée en vertu. C’est malheureusement le second qui a remporté le match idéologique et influencé l’évolution du monde occidental.
Non Sylvain ! Camus est tout en haut de l’échelle et Sartre a dégringolé ! Plus personne ne met Sartre devant Camus !
@Andre Simon Comment expliquez-vous alors (entre autres) l’existence de l’indigénisme, du « décolonialisme », du wokisme, du mélenchonisme et du macronisme ????
Sartre et Beauvoir ont fortement contribué à la création de cet immondice qu’est le monde qui nous entoure. Le néant philosophico-littéraire précède l’existence de l’effondrement civilisationnel.
Beau discours de Camus , hélas encore d’actualité aujourd’hui. Quelle humanité dans ce magnifique discours. Et moi je crie Vive Israël et son peuple élu, qui nous a offert tant de prix Nobels.
Quel réconfort d’écouter Albert Camus, un véritable tsaddik dont notre époque aurait grand besoin.