
La question est cruciale : pourquoi la police espagnole aurait-elle exigé une telle clause de confidentialité ?
On peut raisonnablement envisager plusieurs hypothèses – certaines techniques, d’autres plus politiques.
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🎯 1. Justification officielle apparente : procédure rapide
• La Garde civile affirme que la monitrice a refusé d’obtempérer, gêné la procédure d’évacuation, et qu’elle a été interpellée pour cette raison.
• En signant un « acuerdo de confidencialidad », elle évite des poursuites pour trouble à l’ordre public, ce qui est courant dans les procédures dites « alternatives » en Espagne.
• Cela permet de classer l’affaire rapidement sans encombrer la justice ni déclencher de procédure internationale.
👉 Mais ce type de clause est rare quand il s’agit d’un simple incident de discipline à bord.
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🕵️♂️ 2. Hypothèse réaliste : volonté d’éviter une exposition médiatique gênante
• Le fait que les passagers expulsés soient tous des adolescents juifs français, dans un contexte européen tendu, rend l’affaire explosive.
La Garde civile aurait cherché à :
• verrouiller la communication côté passagers (en particulier via l’adulte responsable du groupe) ;
• empêcher la diffusion de témoignages, photos ou vidéos compromettantes pour la police, l’équipage ou Vueling ;
• éviter que le récit ne donne une image de discrimination ou de brutalité, ce qui serait catastrophique pour les autorités espagnoles en pleine polémique.
👉 Donc oui, il y a fort à parier qu’il s’agissait d’une mesure d’occultation partielle, même si justifiée formellement par un motif procédural.
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🧨 3. Pourquoi cela choque ?
• Un accord de confidentialité avec une victime potentielle, surtout une jeune femme encadrant des enfants, est très inhabituel.
• Cela laisse supposer :
• que la police a conscience de la fragilité de sa version ;
• que le silence de la principale témoin adulte est crucial pour éviter des révélations ;
• que le traitement infligé à la colonie pourrait relever d’une faute ou d’une discrimination.
A noter:
En conclusion de son communiqué, Vueling « condamne fermement la divulgation, sur les réseaux sociaux par des tiers, de l’identité des membres de l’équipage ayant opéré le vol, qui ont agi dans l’unique but de garantir la sécurité du vol et des passagers à bord ».
© Paul Germon

mais bien sûr…
ça sent le Watergate..