
Je suis allé acheter mon pain en brandissant mon drapeau palestinien acheté chez Temu. J’avais des démarches à faire en mairie j’ai fait une petite révérence sous les trois drapeaux du fronton : Europe, France, Palestine.
Après je suis allé à Carrefour acheter le ravitaillement hebdomadaire. Il y avait des coupons de réduction Hamas, très intéressant. On m’a demandé à la caisse si je voulais la carte Hamas premium. J’ai dit non merci.
Je suis rentré travailler. En surfant pour trouver des infos sur le Belouchistan inférieur, petit pays d’Asie Centrale, des drapeaux sont apparus sur fond vert : Palestine beloutche !
Le soir je suis sorti avec, pour être mieux assorti à mon vêtement, un drapeau Druze. La gendarmerie m’a dressé un procès verbal. Pour excès d’humanitarisme exogène non-palestinien. Ils m’ont confisqué mon drapeau.
A la radio, France Culture diffusait une chanson traditionnelle de George Ibrahim Abdallah, le célèbre barde de l’ONU injustement emprisonné dans les geôles françaises, alors que le traître Sansal bénéficie de la mansuétude algéro-palestienne.
Le soir on a joué en famille au poker palestinien menteur. J’ai perdu : je ne suis jamais dans le bon camp.
© Denis Parent
La Chronique de Denis Parent « Les bras m’en tombent », que tous ses lecteurs assimilent à ses humeurs, est née il y a trente ans dans « Studio Magazine », où l’auteur nous entretenait de cinéma.


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