La République en marche… vers le recul ? Renaissance ou lente agonie ? Par Paul Germon

La République en marche… vers le recul ?

Renaissance ou lente agonie ?

On nous avait promis une République en marche. Moderne, offensive, jupitérienne. Ce qu’on observe, c’est une République qui recule. Sur tous les fronts.

Elle recule face à l’islamisme, qu’elle ne veut ni nommer ni contrarier. Elle recule devant les prêcheurs de haine, les assauts communautaristes, les caresses identitaires qui grattent l’unité nationale jusqu’à l’os.

Elle recule dans l’école, qu’elle ne maîtrise plus. Elle recule dans les commissariats, qu’elle soupçonne avant de les soutenir. Elle recule devant les tribunaux, où la peur d’être accusé de racisme pèse plus lourd que celle de rendre la justice.

Elle recule aussi à l’international. Souvenez-vous de la fronde discrète mais réelle des ambassadeurs français dans les pays arabes, furieux que Macron ait osé, un temps, parler clair sur l’islamisme. Résultat : depuis, on baisse les yeux. Le Quai d’Orsay est devenu un organe de précaution. Plus peur des salafistes que des principes. Et plus peur encore des fonctionnaires en poste que de l’avenir de la République.

Avec l’Algérie, c’est pire. Une diplomatie à genoux, entre courbettes mémorielles et cécité volontaire. On se tait sur la répression, on flatte les militaires, on accepte qu’un journaliste sportif français soit embastillé à Alger sans en faire un scandale national. Silence radio : il ne faudrait pas compromettre un contrat gazier ou provoquer une « crise d’émotion » dans certaines banlieues.

Et l’antisémitisme dans tout cela ? Il est traité à géométrie variable. S’il vient de la droite, il est dénoncé. S’il vient de l’islamisme, il est « contextualisé ». En 2014 déjà, dans Tribune Juive, j’écrivais un article intitulé « La marranisation des Juifs de France ». [1]

Je posais alors cette question :

Christophe Barbier nous disait : « La République vous défendra ». Mais qui défendra la République elle-même ?

Dix ans plus tard, la réponse se dessine : personne.

Cette République-là ne marche pas, elle patine, s’excuse, s’efface.

Et si elle avance, c’est à reculons.

Vers où ? Vers sa propre sortie.

© Paul Germon

À relire:

[1] https://www.tribunejuive.info/2024/05/04/la-m

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3 Comments

  1. Toutes les personnes un tant soit peu dotées d’intelligence politique ont bien compris que le macronisme est un mélenchonisme déguisé. La France a rejoint la cohorte des dictatures islamistes en 2017, et le fait même de parler de République, de laïcité ou de démocratie en France ou dans ses pays voisins n’a pas plus de sens qu’en Algérie, en Afrique du sud ou en Iran.

  2. Il y q longtemps, les années 70, j’ai travaillé quelques mois avec un Italien qui a fait la guerre dans les blindés de l’armée italienne en 45, il aimait à dire en riant que « les chars de son pays avaient une marche avant et trois marches arrière ».
    C’est l’image que j’ai de la France Macronienne à l’opposé de la France Napoléonienne !

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