
Samedi 15 juin 2024 à Courbevoie, une toute jeune fille de 12 ans, de confession juive, avait été séquestrée, insultée, menacée d’être brûlée vive, puis battue et violée par trois adolescents à peu près du même âge qu’elle, sur fond d’antisémitisme revendiqué.
Le mercredi 11 juin dernier, le procès des jeunes garçons mis en cause s’est ouvert à Nanterre. Deux des prévenus écopent respectivement de 9 et 7 ans de prison, tandis que le troisième (qui avait moins de 13 ans au moment de l’agression) sera placé en foyer.
Au-delà de ces peines dérisoires, qu’est-ce que ces faits (qui sont tout sauf des « faits divers », pour reprendre le vocabulaire élyséen) nous apprennent sur l’état de la jeunesse en France ? Jusqu’où ira notre effondrement moral, civique et anthropologique ?
Le monstre est l’enfant : de l’ensauvagement au djihad infantile
Comme à chaque fois qu’un crime particulièrement atroce a été commis, il s’est trouvé des sociologues germanopratins pour relativiser les actes de barbarie de ces trois garçons et pour incriminer, en vrac, la crise économique, le racisme systémique de la société française, l’architecture banlieusarde ou le passage de Pluton du Capricorne au Verseau ; tout ceci pour masquer le fait que le vivre-ensemble est devenu une farce sanglante.
La réalité, indicible dans le contexte d’inquisition wokiste actuel, est bien plus simple : ces trois jeunes garçons sont tout simplement des monstres. « Ce sont des monstres », avaient d’ailleurs déclaré des habitants de Courbevoie à un quotidien de la capitale (1). Pas besoin d’avoir fait Sciences Po (et de confondre Résistance et terrorisme) pour dresser un tel constat…
Cependant, sauf cas de pathologie congénitale, on ne naît pas monstre. Les SS qui versaient le zyklon B dans les chambres à gaz des camps de la mort nazis ne sont pas tous venus au monde psychopathes. Ils étaient des enfants normaux, puis ils ont reçu une éducation (dans les Jeunesses hitlériennes) qui en a fait des êtres dépourvus d’empathie, capables d’accomplir sans ciller les actes les plus atroces ; bref, ils sont devenus des monstres.
Ainsi, comme le contenu du téléphone de l’un d’entre eux l’a révélé, les trois agresseurs juvéniles ont été conditionnés par l’idéologie islamiste : dis-moi qui t’enseigne et je te dirai qui tu hais ! Or, l’un des fondements de l’islamisme est l’antisémitisme, un antisémitisme qui est désormais officiel en France, puisque porté par un parti représenté à l’Assemblée nationale.
Ces trois garçons se seraient-ils comportés comme des copycats, c’est-à-dire comme des assassins qui imitent un acte violent perpétré auparavant par un ou d’autres criminels ? On peut le penser dans la mesure où leurs actes ont reproduit les viols et tortures perpétrés par les terroristes du Hamas sur des fillettes et des femmes israéliennes lors du pogrom du 7 Octobre.
On peut donc craindre d’avoir affaire à un phénomène jusqu’alors inédit en France et que l’on pourrait qualifier de djihad infantile. L’État islamique en Syrie avait ses « lionceaux du califat », encouragés à égorger des captifs dès leurs 11 ou 12 ans ; les métropoles françaises ont désormais leurs mini-djihadistes, qui s’entraînent à violer dès le début de leur puberté.
Il va nous falloir admettre que, parmi les enfants de France, il y a désormais des petits fanatiques antisémites, des Sturmabteilung en devenir.
Le monstre hait l’enfant : sélection de la victime
Cette agression sexuelle antisémite contredit la théorie raciste d’une explication ethnique de la criminalité : en effet, selon Europe 1, au moins l’un des trois agresseurs (l’instigateur du viol) serait de souche européenne et converti à l’islam (2).
Il n’existe en effet pas d’atavisme qui engendrerait une surreprésentation de l’immigration afro-maghrébine dans les agressions sexuelles. Le penser, c’est se dispenser de réfléchir. Le racisme comme métaphysique de la violence est un raccourci utilisé par les paresseux qui refusent de produire le moindre effort de réflexion.
Prenons par exemple un jeune d’ascendance européenne et de culture judéo-chrétienne, puis plongeons-le dans un environnement infecté par l’idéologie islamiste -où le sexisme et l’antisémitisme sont des valeurs morales, tandis que l’égalité des sexes et la tolérance religieuse sont sacrilèges- et vous obtiendrez un petit djihadiste prêt à l’action violente. Pour un petit (ou un grand) djihadiste, et quelle que soit sa couleur de peau, violer une petite fille juive, tabasser un homosexuel ou tuer un kouffar n’est pas un crime : c’est au contraire un acte sacré qui le rapproche de son dieu, c’est une marche vers le paradis, c’est un impératif religieux. Dans le cas qui nous préoccupe, peu importe l’origine ethnique des jeunes violeurs : elle n’a rien à voir avec leur déchaînement de violence barbare.
En revanche, le mobile politico-religieux de ce viol est flagrant : en effet, la jeune victime n’a pas été choisie au hasard. Elle a été soigneusement sélectionnée en tant que juive. Sachant que le sexisme et l’antisémitisme sont deux des piliers de l’islamisme, on en déduit qu’il ne s’agissait pas d’un viol opportuniste, décidé sur une pulsion bestiale et dont la victime aurait pu être la première demoiselle qui passait. C’était au contraire un viol prémédité et mûri, avec une victime choisie sur des critères précis et exclusifs : si on ne peut pas encore évoquer un viol de guerre (quoique Michel Onfray parle de « guerre civile à bas bruit » pour évoquer la montée de la violence), il faudrait pour le moins qualifier cette agression sexuelle de viol idéologique. Ici, l’engagement politico-religieux des jeunes violeurs explique leurs actes ignobles.
Il va nous falloir admettre que, parmi les enfants de France, il y a désormais des cibles désignées, des martyrs par nature.
De l’usage du poney en matière judiciaire
Notre justice actuelle est un hybride entre la culture de la rédemption héritée d’un christianisme moribond et l’idéologie du laxisme compassionnel issu du gauchisme culturel dominant. Ladite justice semble par ailleurs de plus en plus réticente à prendre en compte une éventuelle dimension antisémite dans certaines agressions barbares, comme en témoigne l’étrange traitement des épouvantables affaires Sarah Halimi ou Jérémie Cohen. Certains magistrats penseraient-ils, comme Mr Mélenchon, que l’antisémitisme en France est juste « résiduel » ? Va-t-on bientôt nous parler d’un « sentiment d’antisémitisme » faisant écho au fameux « sentiment d’insécurité », ceci afin de nier la violence et la radicalisation croissante d’une frange de la jeunesse ? Quoi qu’il en soit, l’explosion des agressions antisémites depuis le pogrom du 7 Octobre démontre que la réponse judiciaire est pour le moment très peu dissuasive, surtout en ce qui concerne les jeunes sous influence de l’endoctrinement islamiste.
Le 1er septembre 1939, lors de la Charge de Krojanty, les cavaliers polonais, après avoir stoppé l’offensive de l’infanterie allemande, se retrouvèrent face à des blindés. Que croyez-vous qu’il arriva ? Ce fut le cheval qui creva…et la Pologne peu après.
Aujourd’hui, notre justice condamne les ados ultra-violents ou radicalisés à des stages de poneys. Que croyez-vous qu’il arrivera ? D’abord aux poneys, ensuite à la France ?
Il faut être soi-même un âne pour croire qu’on arrête le totalitarisme, qu’il soit nazi ou islamiste, avec des équidés et des belles paroles. En matière de violence et d’insécurité, les belles paroles font juste de vilains cadavres.
Le monstre est notre enfant
Le 20 avril 1945, dans Berlin assiégée, Hitler sortait pour la dernière fois de son bunker afin de remettre la Croix de fer à des enfants-soldats des Jeunesses hitlériennes. Début mai, alors que le IIIème Reich était anéanti et que le Führer n’était plus qu’un cadavre calciné, ces jeunes nazis fanatiques, flottant dans des uniformes trop grands pour eux, combattirent jusqu’à la mort dans les ruines fumantes de la Chancellerie… C’était il y a 80 ans, autrement dit une éternité dans notre monde actuel où le passé est exhumé seulement lorsqu’il faut nous culpabiliser.
Aujourd’hui, nous avons oublié que le totalitarisme (politique ou religieux) engendre de jeunes monstres irrécupérables. Irrécupérables ! Les stages de déradicalisation financés par nos impôts ou les grotesques cours d’empathie à l’école -l’anti-terrorisme devient un business- n’y changeront rien : un fauve ne transitionne pas pour devenir végan et manger du tofu.
L’étymologie -qui est le passé des mots- nous permet non seulement de comprendre le présent, mais elle peut également prédire l’avenir. Ainsi, le mot « monstre » vient du latin « monstrum », qui signifie « présage divin » annonçant, le plus souvent, un malheur. Par leurs actes ignobles, les trois jeunes agresseurs nous ont clairement lancé un avertissement au nom de leur dieu de haine et de sang et tant pis pour nous si nous ne voulons pas le comprendre !
On peut mettre en parallèle leur parcours criminel avec celui des jeunes tueurs de Thomas, Matisse ou Elias (pour ne citer que quelques victimes) : on viole une petite fille juive comme on poignarde les garçons qui ne sont pas jugés assez « wesh ». Depuis Freud, tout le monde sait que le couteau est un substitut phallique…
Et ce n’est encore que le début. Bébé-djihadiste deviendra grand et, grâce aux remises de peine, il sortira vite de prison. Combien avons-nous en France de garçons semblables à ces trois jeunes antisémites ? Combien sont comme eux, ivres de sang, de haine et de xénophobie ? Quand passeront-ils à l’acte ? Qui sera la prochaine victime violée ou poignardée ? La nuit tombe et elle sera de cristal.
Une société qui fabrique et laisse en liberté des enfants-monstres illettrés et fanatiques est une société qui a fait le choix de disparaître.
« Voici l’enfant. (…) Il observe, pâle et pas lavé. Il ne sait ni lire ni écrire et déjà couve en lui un appétit de violence aveugle » (Cormac McCarthy. « Méridien de sang »)
© Marc Hellebroeck
Excellente synthèse !
C’est à la fois fascinant et effrayant de réaliser comment un enfant devient un monstre, embarqué à la fois religieusement et politiquement par un environnement propice. Des enfants qui violent une petite fille du même âge qu’eux sous prétexte qu’elle est juive ne changeront pas; leur passage en prison n’aura servi qu’a protéger pour un temps la société.Comme l’explique Marc Hellebroeck les jeunesses hitleriennes combattirent jusqu’à la mort même après que le IIIéme Reich et Hitler furent anéantis.Aujourd’hui, ces jeunesses-là sont remplacées en majorité par une jeunesse islamisée.
La plupart des soi-disant « faits divers » sont en réalité des crimes racistes (anti « non racisés ») et des crimes d’Etat puisque celui-ci est complice. Au sujet du martyre de Lola, on ne me fera pas croire que son bourreau (une Algérienne) l’a ciblée par pur hasard et sans lien à son appartenance ethnique ou religieuse. Les indifférents qui considèrent ces horreurs comme quelque chose d’acceptable et continuent de soutenir leur gouvernement ou l’UE sont également des barbares. Un barbare peut très bien porter un costume cravate, écouter de la musique classique et fréquenter les salons ou les musées.