« Une si bonne idée pour mettre fin à l’antisémitisme ». Par L’Étoile de David

Puisqu’il semble qu’aucune réforme, aucun plan d’action, aucune manifestation ne parvienne à éteindre l’antisémitisme, je propose autre chose. Pas une plainte. Pas un hommage. Une idée. Une si bonne idée.

Car en tant que juif, je suis confronté à trois catégories bien identifiées. Trois types de personnages. Et pour chacun d’eux, j’ai trouvé une solution. Une stratégie. Une sortie.

1. Ceux qui veulent briller

Appelons-les les projecteurs compulsifs. Les Sfare, les Sinclair, les Reuvilleur. (J’ai un peu modifié l’orthographe de leurs noms. Il paraît qu’ils sont un peu fâchés quand on n’est pas d’accord avec eux. Je préfère donc les épargner. Même si, entre nous, le fait de ne pas être cités pourrait les blesser davantage.)

Ce sont ceux qui ont fait du reniement de leur propre communauté un tremplin vers la lumière. Leur conviction ? L’opportunité. Leur religion ? Le plateau télé.

Je propose de les canaliser. De leur donner ce qu’ils cherchent. Créons pour eux un gouvernement écologique parallèle.

Un gouvernement 100 % lumière verte. Où chacun d’eux aura un poste : ministre de la transition lumineuse, secrétaire d’État à l’indignation durable, haut-commissaire aux causes qui claquent.

Leur mission ? Tuer le pétrole. Oui, commettre un génocide du pétrole.

Pourquoi ? Parce que si l’on remplace demain le pétrole par l’électricité dans les avions, les bateaux, les voitures, les mobilettes, alors… plus besoin des barils. Et sans barils, plus de pétrodollars. Et sans pétrodollars, les grandes monarchies du Moyen-Orient — si friandes de conflits avec Israël — perdront ce qui fait leur pouvoir. Elles n’auront plus rien à vendre. Et donc plus rien à acheter : ni influence, ni conférences, ni politiciens recyclés en prédicateurs humanistes à Doha ou Riyad.

Prenez par exemple Dominique de Villepin. Grâce à notre stratégie du génocide du pétrole, il n’aura plus de clients. Donc plus de tribunes. Bien entendu, par souci de dignité, nous lui trouverons une petite place de chamach dans une synagogue bienveillante, où il pourra continuer à éructer entre deux montées à la Torah. Après tout, chacun son sport.

Bref, détruisons le pétrole, et nous coulerons l’économie politique de la haine d’Israël.

Et là, divine surprise : ceux qui aiment tant briller en trahissant les leurs auront enfin commis un génocide collectif. Celui du pétrole. Ils auront détruit une ressource. Un pouvoir. Un système. Et ce sera leur rédemption. Ils seront pardonnés. Leur goût du projecteur aura enfin servi à quelque chose d’utile à leur peuple.

2. Ceux qui nous haïssent par besoin

Ceux-là n’ont pas besoin de pétrole, ni même de cohérence. Ils ont besoin d’un coupable. Les Juifs. C’est pratique, c’est historique, c’est culturel. On les a vus défiler, crier, tweeter. On les a vus vomir leur haine en boucle.

Alors à eux aussi, offrons une consolation : accusons-nous nous-mêmes. Oui. Reconnaissons un génocide. Le génocide du pétrole.

Et peut-être, à force de nous accuser de tout, auront-ils enfin un cas où ils auront raison.

3. Les enragés de la charia

Ceux qui rêvent d’un monde en noir et blanc, version Coran intégral.

Offrons-leur, chaque année, leur catharsis : la Chariade.

Pendant quinze jours, les Juifs du monde entier se déguiseront : tchadors, sabres, slogans barbares. On fera semblant d’imposer la charia. De crier « mort à Israël ». D’abolir les libertés. On servira du halal, on parlera en versets.

Un grand carnaval du fanatisme. Et peut-être que ces quinze jours suffiront à calmer leurs frustrations les 350 autres. Sinon ? On aura bien ri.

Voilà. Une idée. Trois volets. Une ambition.

Faire taire l’antisémitisme non pas avec des larmes, mais avec des stratégies. Pas avec des regrets. Avec des ruses. Et surtout : avec ceux-là même qui ont cru que briller valait trahir.

Alors oui, c’est ironique. Oui, c’est absurde. Mais dites-moi franchement : est-ce vraiment plus absurde que ce que nous vivons aujourd’hui ?

Le peuple juif est un peuple d’idées. Partout dans le monde, depuis la création du temps, il a su s’adapter, se montrer créatif, trouver de nouveaux ressorts pour se défendre, pour combattre, et pour gagner. Alors même si cet article frise parfois avec une part de folie, il est là pour réveiller les consciences. Il est là pour dire que chacun d’entre nous peut trouver son idée pour combattre l’antisémitisme. Chacun peut se montrer créatif. Car nos larmes, nos cris, nos peurs, nos plaintes ne suffiront pas à transformer le monde. Commençons avec une idée ou même un sourire.

© L’Étoile de David 

__________________

A propos de l’auteur:

« Je ne savais pas encore …
J’ai choisi une photo de moi, enfant.
Parce qu’à cet âge-là, on ne sait pas encore.
On vit porté par la douceur, les rêves, les bras aimants.
On ne se pose pas de questions.
On est juif comme on est vivant : libre, sans le savoir.

Aujourd’hui, j’ai 50 ans.
Je vis en France.
Et je sais.
Je sais ce que l’on nous dit, ce que l’on nous refuse, ce que l’on attend que l’on taise.
Mais je ne me tairai pas.

Je vais me battre, avec vous, pour que cette liberté — celle de l’enfance, celle de vivre sans se cacher —
revienne.
Et qu’elle n’ait plus d’âge

© l’étoile de David

Contact:  heysibonnesidees@gmail.com

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*