Alors que des experts de l’industrie pétrolière et gazière parlent de “profonde inquiétude” après l’attaque menée par Israël” et de “potentielles graves conséquences économiques pour l’Iran”, force est de constater, au vu de la destruction de systèmes de défense aérienne cruciaux et de la vulnérabilité qui s’en est suivi pour les infrastructures énergétiques et économiques vitales, il semble que l’Iran ne doive pas -ou ne puisse pas- poursuivre les tensions.
L’opération israélienne a en effet ciblé la base secrète de Parchin près de Téhéran, ancien site de recherche d’armes nucléaires, ainsi qu’une usine de fabrication de drones. Au moins douze mélangeurs planétaires, utilisés pour la fabrication du carburant solide des missiles balistiques longue portée, ont été touchés. Decker Eveleth, analyste au think tank CNA, a déclaré à Reuters que lesdits mélangeurs industriels, difficiles à fabriquer, avaient été importés par l’Iran au fil des ans “à grands frais” et sont difficilement remplaçables.
Mieux: selon le site Elaph, la réparation de l’usine détruite pourrait prendre deux ans.
Quatre systèmes de défense aérienne S-300 d’origine russe ont également été détruits, s’ajoutant à celui neutralisé en avril dernier. Les frappes ont notamment visé les défenses protégeant le complexe pétrochimique de Bandar Imam Khomeini, son port adjacent, et la raffinerie d’Abadan dans la province du Khuzestan.
“Cela ressemble à un possible prélude à une attaque bien plus efficace contre les infrastructures iraniennes, voire même les sites nucléaires”, analyse Ali Vaez, directeur du groupe de crise international pour l’Iran. “Téhéran n’a pas la capacité de remplacer ces systèmes rapidement, ce qui rend le pays beaucoup plus vulnérable.”
“Les frappes semblent avoir été très précises”, souligne David Albright, ancien inspecteur de l’ONU, cité par Reuters. Les images satellites commerciales montrent des dommages significatifs sur les installations de Parchin et Khojir, deux complexes majeurs de production de missiles.
Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien s’est réuni en urgence samedi pour évaluer l’ampleur des dégâts et discuter d’une possible riposte. Aucune décision n’a été prise pour le moment.
Avec i24News
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