Georges Benayoun. Près de ces lumières

Vous sentez cet effacement gagner autour de nous? Les otages que beaucoup voudraient supprimer de notre monde? Ces appels au cessez le feu non conditionnés à leur libération s’apparentent à un crime contre l’humanité par indifférence.

Les bonnes âmes s’arrangent toujours avec l’histoire, puisqu’elles en propagent la négation. Les otages juifs trop encombrants dans cette équation qu’elles peinent à déchiffrer tant elles sont courbatues par leurs propres certitudes.

Les médias ont d’emblée refuser de marquer leur solidarité avec nos compatriotes retenus dans les pires conditions par ces assassins du Hamas. Pas vu leurs photos à l’ouverture des journaux télévisés sur les grandes chaînes. Pas trouvé ces mosaïques de portraits des 40 victimes franco-israéliennes de la barbarie islamiste à la Une des quotidiens ou des magazines depuis le 7/10.

Ne pas s’en étonner ne nous empêche pas de ne pas l’accepter, de haïr ce silence qui laisse tout l’espace aux forts en gueule, aux imposteurs d’une cause palestinienne dont ils n’ont que faire. Des collabos qui se noieront, toujours trop tard, dans cette fange qu’ils ont tant remuée.

Alors ce soir, cette nouvelle bougie contre l’oubli de celles et ceux qui sont dans le noir, le froid et la peur, pour ceux, souvent très jeunes, qui tombent pour lutter contre la barbarie, pour nous tous.

Près de ces lumières, le seul moment où je cherche l’apaisement dans cette rage et cette tristesse qui ne me quittent pas.

© Georges Benayoun

11 décembre 2023

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2 Comments

  1. Tout cela me rend très triste. C’est vrai que dans les médias on ne parle pratiquement plus des otages, à part CNews où Laurence Ferrari évoque leurs noms.
    Y aura t-il en France une cérémonie d’hommage pour toutes ces victimes? J’espère que cela sera proposée. Une pensée pour la mémoire D’Elya Toledano.

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