“Mort aux Juif” à la fac de Nanterre,

©  François Bouchon/Le Figaro

À la fac de Nanterre, connue pour la présence de ses militants d’extrême gauche, les tags et menaces ponctuent les réunions pro-Palestine et le climat est lourd sinon hostile.

“Israël Assassin”, “Israël, état criminel”, “Mort à Israël, mort aux juifs”, “Macron complice”, tels sont les tags qui ont fleuri de manière décomplexée depuis le 7 octobre, une variante des croix gammées gravées sur les tables des amphis, où les cours sont perturbés par les interventions d’étudiants pro-Palestine, souvent issus du NPA, qui viennent expliquer que le Hamas a raison.

Les étudiants de confession juive confient raser les murs, avoir peur, évoluer dans un climat hostile, être en hypervigilance, malgré l’absence à ce jour de passage à l’acte.

Mieux: des professeurs confessent s’autocensurer sur certains sujets liés à des pays en guerre.

Pour exemple: le 10 octobre, le député LFI-Nupes Antoine Léaument donnait une conférence improvisée sur la pelouse de l’université pour dénoncer les “bombardements d’Israël sur les civil”, suivi le 26 octobre d’une “réunion ouverte” organisée par le NPA et l’UNEF, militant en faveur de la Palestine et accusant Israël de “prendre appui sur les attaques du Hamas et de la résistance palestinienne pour continuer leur entreprise de colonisation et commencer un réel nettoyage ethnique”, le tout étant relayé sur X (ex-Twitter) du NPA Jeunes 92 et commenté par Le Figaro dont un journaliste a été interdit d’accès.

Pour rappel: il y a toujours eu des affiches en faveur de la Palestine sur le campus, où les juifs restent présentés comme une minorité dominante qui détient les médias, la finance, le pouvoir.

Interrogé, Yonathan Arfi a confirmé que “Nanterre a toujours été un point chaud au sujet de l’antisémitisme dans le monde universitaire” et qu’il régnait “une influence islamiste historique depuis les années 2000 chez les jeunes étudiants militants d’extrême gauche”, et a conclu que “la responsabilité de la présidence et du corps enseignant doivent être mises au clair”.

L’université, pour sa part, affirme soutenir ses étudiants juifs mais être confrontée à “la question de la frontière entre la liberté d’expression et les propos à caractère antisémites”.

Enfin, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a écrit une lettre à l’attention des présidents d’université et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur, les invitant à “prendre toutes les mesures nécessaires pour veiller au respect de la loi et des principes républicains face à des dérives qu’il fallait signaler au Procureur de la République”.

Une situation inacceptable et que le gouvernement, malgré ses dires, laisse pourrir.

TJ

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8 Comments

  1. Les facultés et universités de notre 4eme Reich jouent le même rôle que celles du 3ème Reich…mais avec une influence multipliée par 100. Les Temples de la Haine et de l’Ignorance. Celles des USSA sont les pires : littéralement aux mains de nazis “racisés” comme les médias “démocrates” et Hollywood. Outre les enseignements concernant le “White privilege” (même rhétorique que celle des nazis avec le “privilège juif”, et les Juifs sont évidemment inclus dedans) “l’écoracisme” (ou “climatoracisme” ?) ou les “gender theories” et le négationnisme historique le plus pur, de nombreux enseignants étasuniens (pro BLM) appellent publiquement à la destruction d’Israël. Une véritable chasse aux Juifs a commencé dans les universités du pays de Joe Biden. En Grande Bretagne et en France, ce n’est évidemment pas beaucoup mieux.
    Voilà ce que les neuneus appellent le “Camp du Bien” ou le “monde démocratique et progressiste”

  2. Les directeurs d’Universite sont indépendants donc font ce qu’ils veulent mais sont rémunérés par le contribuable il faudrait modifier ce statut pour pouvoir influer sur le phénomène sinon quel contrôle a le ministère de lEducation Supérieur ? Et moi je serais pour interdire la politique à l’Ecole et à l’Universite ils n’ont qu’à travailler pour relever le niveau en baisse constante

  3. Voici le message, très digne et juste, du Président de l’Université Paris Nanterre suite à cette mise en cause:
    “Nous voyons se déployer dans certains médias des mises en cause notre université sur le sujet de l’antisémitisme.
    C’est une véritable douleur. Cet amalgame est aussi une insulte à la communauté de Paris Nanterre.
    L’université constitue un lieu où la préservation de la liberté d’expression et le débat sont cruciaux. Qu’une étudiante, qu’un étudiant ou qu’un personnel de l’établissement puisse se sentir menacé ou avoir peur de s’exprimer en raison de sa confession religieuse est intolérable. Toute discussion, tout débat doit pouvoir se tenir dans le respect mutuel.
    Nous tenons à réaffirmer les valeurs de notre communauté qui rejette toute forme d’antisémitisme de même que toute forme de racisme et de discrimination et notre engagement à les faire respecter.
    Nous condamnons tout propos ou acte qui dépasserait les limites de la liberté d’expression et nous sommes résolus à engager des poursuites judiciaires et disciplinaires à l’encontre des auteurs de tout fait, acte ou propos à caractère antisémite ou raciste.
    En cette période de tension, il est de la responsabilité de chacun et de chacune, individuelle et collective, de faire preuve de la solidarité qui est la nôtre, sans considération des appartenances religieuses, et d’affirmer à tout moment notre humanité partagée”
    Par ailleurs, en tant qu’ancien étudiant à Nanterre, je m’interroge sur la réalité de la prétendue “influence islamiste historique depuis les années 2000 chez les jeunes étudiants militants d’extrême gauche” et me demande bien quels éléments pourraient permettre à M. Arfi de mettre ainsi en cause la communauté enseignante et la présidence de l’Université Paris Nanterre.

    • “En tant qu’ancien étudiant à Nanterre”, peut-être êtes-vous précisément un adepte de l’islamo fascisme…Quoi qu’il en soit, non seulement les accusations portées contre Nanterre sont véridiques mais le problème est beaucoup plus profond, ancien et global : tout le monde universitaire français (dans les “sciences sociales” qui n’ont rien de scientifique), francophone et anglophone est peu ou prou gangrené par cette peste rouge-brune. Et cela ne date pas d’hier.

      • Madame, vous m’accusez gratuitement, sans me connaître (je me demande donc bien sur quelle base vous vous permettez de le faire). C’est un comportement tout à fait déplacé. Vous affirmez que “les accusations portées contre Nanterre sont véridiques” sans en donner la moindre preuve. Je m’interrogeais sur la réalité de la prétendue “influence islamiste historique depuis les années 2000 chez les jeunes étudiants militants d’extrême gauche” et me demandais bien quels éléments pourraient permettre à M. Arfi de mettre ainsi en cause la communauté enseignante et la présidence de l’Université Paris Nanterre. Je m’interroge toujours. Vous conviendrez pourtant que la réponse de la présidence de l’Université a émis un message très juste. Enfin, vous faites preuve d’un confusionnisme et d’une ignorance sur l’université et la recherche en sciences sociales tout à fait affligeants mais cela n’est malheureusement pas étonnant vu le niveau du reste de votre post.

        • @Abdelhakim
          Je conviens que c’est dans votre esprit que règne une grande confusion…Et probablement un grand confusionnisme politique. Contrairement à vos allégations, je connais très bien tout ce qu’il est convenu d’appeler “sciences sociales”, lesquelles servent souvent, hélas trop souvent, à diffuser des idéologies politiquement confusionnistes et des thèses dépourvues de toute rigueur scientifique (parfois même anti scientifiques). Et le terme “confusionnisme” inclut notamment l’antisémitisme le plus profond, dissimulé sous une novlangue sociologique. Votre affligeante tentative de défendre l’indéfendable me semble suffisamment éclairante . L’ultra- radicalisation des universités nord-américaines, anglaises, françaises etc est un phénomène connu de longue date et que nombre d’articles (*) de TJ ont déjà dénoncé. Aussi ne duperez-vous pas grand monde, ici.

          (*) Mais peut-être pas assez nombreux !

  4. Une démarche scientifique a par définition une portée universelle et doit être reproductible. En outre, elle implique que la théorie doit évoluer en fonction des observations du réel afin de s’y conformer _ et non l’inverse. Dans la majorité des cas, les “sciences sociales” vont totalement a l’encontre de ces trois principes et constituent donc une négation de la science. Ces universités ne sont pas seulement caractérisées par le racisme et l’antisémitisme mais également l’obscurantisme qui y règnent

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