Edouard Lavollé: “Relais de la propagande du Hamas, tweets anti-Israël… Le Monde, journal de révérence pro-palestinien”

Les journalistes du Monde, pro-Palestine en chef. © SIPA.

Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, Le Monde a choisi son camp : la défense des Palestiniens, coûte que coûte. Rien d’étonnant à l’heure de décortiquer le CV des journalistes chargés de couvrir le Proche-Orient. Analyse d’un traitement de l’actualité qui flirte avec le militantisme.

Au premier abord, Benjamin Barthe revêt tous les atours d’un journaliste français classique. Reporter rigoureux et efficace, il a fait l’unanimité dans toutes les rédactions où il a usé de sa plume, de L’Obs à L’Humanité en passant par La Provence. Depuis 2002, Le Monde, le quotidien de référence français, accueille ses papiers qui traitent de l’actualité du Proche-Orient et du conflit israélo-palestinien. Mais parfois, il suffit de quelques likes égarés et d’une négligence notoire pour faire tomber un masque. Celui de Benjamin Barthe est mâtiné de la couleur du palestinisme le plus virulent.


Sur X (ex-Twitter) ou Facebook, nul besoin d’être un hacker pro pour dresser le portrait du journaliste. On ne compte plus les références anti-israéliennes émanant du rédacteur en chef adjoint du service étranger du Monde. En 2022, Benjamin Barthe retweete Ariel Gold, activiste américaine juive antisioniste qui avait appelé au boycott d’Israël depuis le Mur des Lamentations. Le 11 mai 2022, le chercheur Emilio Dabed publie une diatribe vengeresse sur Facebook à l’égard de l’Etat israélien : “Ils haïssent, ils tuent, ils rejettent. C’est ce qu’ils font depuis plus de 74 ans. Un pays construit sur une éthique négative : négation de l’autre, négation de sa présence, négation de son histoire, négation de son humanité. Mais ils nient également ce qu’ils sont eux-mêmes devenus : une force négative produisant l’oppression, le mensonge et la mort. Cela ne peut pas durer éternellement, Shireen. Cela ne le pourra pas”.

Visiblement touché par la sortie du spécialiste, Benjamin Barthe lui répond d’un enjoué “Bien joué mon ami”, en anglais dans le texte. “Benjamin Barthe fait partie de toute cette mouvance de la presse de gauche, qui légitime les attaques palestiniennes, du Monde à Télérama en passant par Mediapart. Ces journalistes vont jusqu’à présenter les attentats du Hamas comme des opérations de légitime défense”, analyse le journaliste chez “France Télévisions” et essayiste Clément Weill-Raynal. Mais il n’est pas le seul : il y a dix jours, Télérama a interviewé Nadav Lapid, un cinéaste israélien installé à Paris, qui parle d’Israël comme un état “profondément malade, qui a perverti nos âmes et celles de nos voisins”. Dans cet entretien, le réalisateur, auteur du “Genou d’Ahed” en 2021, estime qu’Israël “a rendu Gaza monstrueux”, et qu’il “n’est pas étonnant que des monstres aient poussé là-bas”.

“Délégitimation d’Israël

Les derniers écrits de Barthe ressemblent furieusement à la ligne éditoriale adoptée par Télérama. Dans un article du 15 octobre retraçant “l’histoire de Gaza”, il décrit la bande de Gaza comme un “bastion de la résistance palestinienne”, et qualifie le Hamas de “mouvement islamiste”, maniant l’euphémisme avec talent.

Pis encore, les membres de l’assaut du Hamas du 7 octobre ne constituent pas des terroristes, mais seulement des “infiltrés” qui “ont déferlé sur les localités juives”. Lorsqu’il bombarde Gaza pour se défendre, Israël contribue à renforcer la “stigmatisation de l’enclave palestinienne”. L’isolement géographique de Gaza serait même “du fait des fondateurs d’Israël”, avant que la “résistance palestinienne réalise ses premiers faits d’armes” dans les années 50, ouvrage de l’universitaire Jean-Pierre Filiu – historien controversé – à l’appui.

“Le Monde ne fait désormais plus du journalisme mais avant tout du militantisme”, analyse l’avocat Gilles-William Goldnadel. “Le plus inquiétant, c’est que Benjamin Barthe n’ait pas à s’expliquer auprès de sa rédaction après ses likes de publications de militants profondément anti-Israël”.


Curieuse coïncidence, la femme de Benjamin Barthe, Muzna Shihabi, avec qui il est marié depuis 2008, se trouve être une activiste radicale nationaliste palestinienne, proche du Fatah. Naguère, la bio de son compte Twitter hébergeait le slogan “Zionism is Racism”. Désormais installée à Paris, elle refuse catégoriquement de reconnaître la légitimité de l’État d’Israël. “99,99% de ses tweets sont consacrés à la délégitimation d’Israël”, explique un expert en communication, qui s’est intéressé à son profil. “C’est pathologique chez elle. Certains de ses posts flirtent avec l’apologie du terrorisme, peuvent tomber sous le coup de la loi. C’est problématique car s’il y a bien une profession qui doit s’essayer à l’objectivité, c’est celle de journaliste”.

“Sentiment de toute-puissance”

Benjamin Barthe n’est pas le seul journaliste à arborer un pedigree teinté de vert au sein de la rédaction du Monde. Clothilde Mraffko peut aussi s’enorgueillir de cocher quelques cases du militantisme palestinien. Le rôle de l’envoyée spéciale, basée à Jérusalem ? “Expliquer l’extrême-droitisation de la société israélienne et les tensions engendrées par cette situation inédite “, résume la petite biographique qui lui consacre Le Monde. En mai 2022, pour décrypter l’actualité locale, l’envoyée spéciale fait appel à Anthony Bellanger, un spécialiste du Proche-Orient habitué des studios de France Inter et de RFI. Sans surprise, il affirme qu’Israël est une “démocratie sur le papier, qui assassine délibérément des journalistes”.

Les exemples de manipulation manifeste commis par Clothilde Mraffko sont légion, comme nous l’apprend le site “Info équitable”, qui vise à réinformer sur l’actualité au Proche-Orient. Zaid Ghnaim, adolescent palestinien de 14 ans, meurt le 27 mai 2022 à Al-Khader, un petit village au sud de Bethléem. Clothilde Mraffko se saisit alors de l’affaire, et affirme, dans un article publié quelques heures plus tard, que le jeune garçon a été “touché par un premier tir” de l’armée israélienne alors qu’ “il se rendait chez ses grands-parents”, s’appuyant sur le témoignage du père du défunt. Après quelques vérifications, la presse palestinienne dément cette version, et évoque un adolescent tué lors d’”affrontements” avec l’armée israélienne. Zaid Ghnaim était en réalité un enfant soldat enrôlé par des groupes terroristes palestiniens. Il a été inhumé lors d’une cérémonie militaire.

Depuis la résurgence du conflit Hamas-Israël, Clothilde Mraffko n’a rien n’a changé ou presque dans sa méthode. La journaliste manipule les mots pour proposer aux lecteurs un narratif complaisant envers le Hamas. Les assauts terroristes du 7 octobre perpétrés en Israël ? Une “offensive surprise” qui “acte une reconfiguration de la scène politique en Palestine” (Le Monde, 11 octobre). Quelques jours plus tard, Clothilde Mraffko recueille le témoignage de l’Eglise épiscopalienne de Jérusalem, qui qualifie de “crimes contre l’humanité” les frappes contre l’hôpital gazaoui Al-Ahli, attribuées à l’Etat hébreu par Le Monde, reprenant derechef la communication du Hamas, alors qu’Israël se défend en accusant le Jihad islamique. “Ce n’est pas étonnant, Clothilde Mraffko épouse à 100% les thèses pro-palestiniennes”, analyse un spécialiste, qui a souhaité rester anonyme. “Ils ont un sentiment d’impunité, de toute-puissance, qui leur fait croire qu’on peut être à la fois journaliste au Moyen-Orient et engagé pour la cause palestinienne”.

Contactés par “Valeurs actuelles”, Benjamin Barthe et Clothilde Mraffko n’ont pas répondu à nos sollicitations.

© Edouard Lavolle

https://www.valeursactuelles.com/societe/relais-de-la-propagande-du-hamas-tweets-anti-israel-le-monde-journal-de-reverence-pro-palestinien

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“Remarquable enquête du journaliste Edouard Lavolle qui décortique dans Valeurs le CV de ses confrères militants anti-israéliens du lemondefr”, tweete InfoEquitable:

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Pour rappel, via le lien ci-dessous, le Dossier de TJ sur le sujet:

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